Tout va très bien, madame la Marquise

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Réponses

  • Brighelli a écrit:
    Vous sous-entendez que la baisse de niveau est volontaire et calculée ? Mais pourquoi le serait-elle ?

    Il y a d'abord l'objectif des 80 % de réussite au baccalauréat, mais ce n'est pas la seule raison, et certainement pas la plus grave. Dans les hautes sphères du ministère, dès qu'il s'agit de mathématiques, on ne perçoit plus les élèves que comme une espèce de magma présentant un énorme potentiel de difficultés variées. Ce sentiment est né dans les années 1970 avec l'avènement du collège unique, époque à laquelle est apparu le mouvement des pédagogistes qui trouvaient enfin dans la réforme Haby leur « segment de marché ». Ils avaient lu Bourdieu de travers et ont soudain occupé le terrain en imposant l'idée que les pauvres avaient plus de difficultés que les autres et que, pour les aider, il ne fallait pas trop leur en demander et surtout ne plus traiter d'abstraction : il fallait « donner du sens » aux mathématiques, comme si elles n'en avaient pas eu jusque-là. Cela participait d'un immense mépris pour ceux-là mêmes qu'ils prétendaient aider.

    En résumé on a commencé à baisser le niveau et surtout à vider les mathématiques de leur magie et de leur attrait. Il faudra attendre les années 2000 pour que l'imposture de ce mouvement soit enfin dénoncée, puis enfin reconnue par quelques dirigeants politiques. Les dernières déclarations du candidat Fillon sont à ce titre encourageantes puisqu'il attribue l'échec de l'école à « une caste de pédagogues prétentieux »… Mais malgré tout, les thèses pédagogistes sont toujours en vigueur, et leurs principes toujours appliqués.

    Toujours les mêmes arguments éculés qui n'en sont pas: Je ne vois aucune mention du contexte socio-culturel-économique de l'époque actuelle.
    Tout ceci serait la faute d'un groupe d'individus. Il suffirait de les empêcher de se mêler de cela et tout serait arrangé. B-)- Cela ressemble à une théorie du complot.
    Cette "caste de pédagogues prétentieux" sont-ils des sous-marins de la CIA? X:-(

    Doit-on concourir à tous les tests parachutés par des gens qui n'ont qu'une seule intention, modeler, normer les systèmes scolaires du monde occidental à leur exigences (décidées par eux seuls, les concernés n'ont pas leur mot à dire) , pour être conformes à leur agenda? ::o
  • Au-delà des querelles idéologiques (relancées régulièrement par Fin de Partie auquel j'aurais envie de suggérer de ne faire que des maths, s'il le permet...), tout le monde, professionnel ou pas, sait qu'il y a un réel problème dans l'enseignement des sciences, et plus particulièrement des mathématiques, dans le secondaire français.

    Je trouve l'article de Ramon Mercader suffisamment précis et argumenté pour éclairer le débat.

    En voici un autre : https://fr.news.yahoo.com/niveau-élèves-quil-faut-retenir-létude-pisa-112022409.html

    On peut aussi ajouter les classements des OIM, où la France trustait régulièrement les premières places dans les années 70-80, ce qui est loin d'être le cas depuis quelques temps.
  • Le constat est peut-être ce qui est régulièrement annoncé sur ce forum mais ce que je constate est que les raisons régulièrement invoquées ici sont simplissimes (c'est la faute de telles personnes..). Ces raisons ne sont que des prétextes pour asséner le discours habituel (ici et ailleurs).

    Ce n'est pas honteux de vouloir un enseignement élitiste réservé à un petit nombre de gens (bien nés?) mais prière de ne pas se saisir de tous les prétextes pour faire l'apologie de ce que vous souhaitez vraiment.

    Car visiblement, il y a une chose qui est claire, selon moi, est que la plupart des intervenants qui vont dans ce sens ne souhaitent pas un enseignement de qualité destiné à tout le monde.


    PS:
    Comme déjà indiqué les questions d'enseignement sont trop importantes pour se laisser confisquer(par l'OCDE, les tenants d'une école élitiste réservée à un petit nombre d'individus,...) le pouvoir de décider collectivement en France des politiques à mener dans ce domaine.
  • Analyse des réponses aux questionnaires sur la réforme du Lycée par la Commission Inter-Irem Université : http://www.univ-irem.fr/IMG/pdf/bilan-enquete_reforme_lycee-c2iu-nov_2016.pdf

    Tout y est.
  • @Hébus : merci pour ce document.

    @Fin de Partie. Je répète : laissons tomber (au moins provisoirement) toute idéologie, et raisonnons froidement.

    La première question à se poser n'est pas : "À combien de gens l'enseignement des maths (ou autre) est-il destiné ?" mais "À un niveau donné, que doit-on y enseigner ?".

    Ce n'est donc pas à l'institution de s'adapter à un public donné : cette façon de voir, qui est en vigueur actuellement, a augmenté très significativement les écarts entre les élèves, en faveur de ceux qui peuvent bénéficier d'atouts extérieurs (cours particuliers, etc) et au détriment des plus pauvres "condamnés" à subir, faute de mieux, un ersatz d'enseignement des mathématiques.

    Ceci est d'autant plus choquant que, justement, notre discipline est l'une des moins discriminante qui soi : en effet, autant en arts et littérature par exemple, il peut être avantageux de baigner, dès sa naissance, dans un environnement culturel riche, autant chez nous un bon professeur de maths, enseignant un contenu solide et rigoureux, peut apporter toutes les connaissances suffisantes à quiconque, même si l'on ne dispose pas chez soi de "background" mathématique particulier.

    Ce dernier point me tient particulièrement à coeur...
  • "Un enseignement destiné à tout le monde" :
    Allons nous balader à Neuilly-sur-Seine, vers 20h, en semaine : aucun gamin dans les rues.
    Allons nous balader à Clichy-sur-Seine, vers 20h, en semaine : plein de gamins dans les rues.
    Et je ne parle pas de 21h, 22h, 23h, et la nuit...(allez y faire un tour, il ne s'agit pas de caricature)

    Jusqu'où ira la haine des parents qui empêchent leurs enfants de sortir après 20 h ?
    Serait-ce la faute des élites ?
    Il existe des salauds de parents qui font faire les devoirs à leurs enfants et qui les empêchent de sortir.
    Du coup, ces parents là créent les inégalités sociales, c'est monstrueux.

    Amusant encore cette discussion sur "les élites" : quelle politique va lutter contre ce que je décris ?
    Pour l'instant, une des pistes proposées : faire en sorte que plus aucun travail ne soit fait à la maison.
    Bah oui, c'est dégueulasse quand même, de creuser les écarts comme ça. Et les salopards de sportifs qui s'entraînent.
    Quand j'y pense...c'est honteux !
  • @NoixDeTotos : Je ne sais pas pour toi, mais personnellement je suis doué en maths parce que ma mère était prof de maths, et que dès l'âge de 4-5 ans il était question de "1/6 de part de tarte" et pas de "un morceau de gâteau", et qu'en CE1 alors que les autres comptaient sur leurs doigts, ma mère me montrait les algorithmes de l'addition/soustraction/multiplication/division. Donc au contraire, mon point de vue c'est que les maths sont l'enseignement le plus discriminant et inégalitaire qui soit.

    Et à moins d'avoir des profs en primaire vraiment doués en maths et en pédagogie et une classe de 10-15 élèves, seuls les enfants d'intellos réussissent en maths et plus généralement en science.
  • Reuns a écrit:
    c'est que les maths c'est l'enseignement le plus discriminant et inégalitaire qui soit.

    Comme je l'ai dit plus haut, je ne suis pas du tout d'accord avec cette assertion (j'en parlais d'ailleurs avec d'autres collègues récemment).

    À mon sens, il n'est pas nécessaire d'avoir une ascendance particulièrement douée en mathématiques, ou un environnement spécifique, pour espérer y réussir. En revanche, je suis d'accord pour dire que le rôle du maître des premières classes me semble décisif.

    C'est exactement la définition de l'école, peut-être même celle dans l'esprit de Jules Ferry. Les maths sont tout, sauf discriminantes. Et, comme je l'ai dit, ça me paraît être un point de première importance, notamment face à tous ceux qui prônent le contraire (comme on a pu le voir avec certains journalistes du "Monde de l'Éducation", par exemple).
  • J'aime bien ce que dit Fin de Partie, il teinte le résonnement des cloches de l'ère du glas.

    Quand il sera mort, on le remerciera d'avoir été un esprit libre ?

    Je t'aime Fil de Pull

    S
  • Arnaud_G écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?9,1366520,1367086#msg-1367086
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    Je propose de revenir à l'âge des cavernes: plus d'électricité, plus d'eau au robinet, plus de robinet, plus d'internet... seulement des mathématiques. Cela tombe bien, il réouvre les grottes de Lascaux !
  • Dom a écrit:
    Amusant encore cette discussion sur "les élites" : quelle politique va lutter contre ce que je décris ?


    Le problème est, en effet, plus compliqué que de désigner des coupables, <<une caste de pédagogues prétentieux>>.
    Le contexte socio-économique-culturel a en effet son importance. C'est la critique que je faisais plus haut.
    Des adultes sont dépassés par leur rôle de parent*, c'est si surprenant que ça? 8-)

    Les mathématiques est l'enseignement le plus artificiel jamais professé. Qu'est-ce qui pourrait bien motiver, à priori, un élève de 10-15 ans à connaître des mathématiques? La connaissance de soi? des autres? Rien de tout cela ici.


    PS:
    Quand tu as de l'argent tu peux payer du "petit" personnel pour s'occuper de ta progéniture.
    Je ne suis pas certain que les gosses NAP (Neuilly-Auteuil-Passy) n'aient pas de problème du tout mais cela ne s'étale pas sur la place publique à la vue de tout le monde.

    PS2:
    Il suffit que l'école décrète qu'il n'y a plus de devoirs à la maison pour que ceux-ci disparaissent?
    Cela signifie-t-il qu'un élève ne doit plus apprendre ses leçons? Refaire les exercices qu'il n'a pas compris etc?

    Par ailleurs, ce temps libéré peut être réinvesti dans des activités culturelles: prendre des cours dans un conservatoire de musique et toutes les activités qu'on voit pratiquer par les enfants qui ne sont pas issus des classes les plus basses de la société. Activités qui entretiennent un état d'esprit positif vis à vis de la culture et du savoir.
    (voilà ce qui arrive quand une classe du 93 visite un grand musée parisien: http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20161209.OBS2437/quand-une-classe-du-93-n-est-pas-la-bienvenue-au-musee-d-orsay.html )


    PS3:
    *Parents qui sont souvent des femmes seules.
  • "Les mathématiques est l'enseignement le plus artificiel jamais professé. Qu'est-ce qui pourrait bien motiver, à priori, un élève de 10-15 ans à connaître des mathématiques? "

    C'est amusant.
  • @Fin de Partie : la citation que tu indiques n'est pas de moi.
  • C'est corrigé.Désolé du désagrément éventuel occasionné. :-D
  • Aléa:

    Qu'est-ce qu'il y a d'amusant à mon propos? Je sais bien qu'un clown est censé faire rire. :-D
  • Aucun désagrément (il m'en faut plus que ça (tu)), mais, dans ces débats, il vaut mieux être exact même si, en l'occurrence, je partage ici le point de vue de Dom.
  • Noix de totos:

    En t'associant aux propos de Dom, tu t'engages sur une voie glissante.
    Pourquoi des enfants sont en permanence dans la rue? Parce que leur parents* sont de mauvais parents qu'il faut clouer aux pilori avec les gens désignés plus haut comme <<une caste de pédagogues prétentieux>>? :-D

    PS:
    *Qui sont probablement des femmes seules.
  • Je pense qu'aléa voulait dire que les maths c'est amusant et que ce côté fun peut motiver certains jeunes à en faire (opinion que je partage, trouvant les maths nettement plus amusantes que la vie quotidienne qui tient plutôt de la corvée).
  • Sylvain m'a bien compris.
  • Salut

    Juste une remarque et en plus de ça j'y connais rien mais si par ma remarque ça peut vous aider ...

    je ne reste pas, je fais juste cette remarque

    je ne pense pas que c'est en montrant l'aspect ludique des maths qu'on fait aimer les maths

    peut être que avec eux les enfants ça marche ...certes il faut bien que dans le monde il y ai des imbéciles pour le faire marcher

    mais très franchement je trouve ça assez malhonnête

    Bonne soirée
  • Sylvain a écrit:
    Je pense qu'aléa voulait dire que les maths c'est amusant

    Pour un certain nombre de gens comme la majorité des gens qui fréquentent ce forum (moi y compris).

    Mais pour les autres? Ce n'est pas nécessairement amusant du tout, c'est devenu le symbole de leur échec scolaire (pas certain qu'ils trouvent ça fun du tout) et de souffrance...
    L'école sert, accessoirement (ou principalement?) à mettre les gens dans des petites "cases". Suivant la petite "case" où on t'a mis ton avenir est fortement impacté. :-D

    PS:
    J'ai un souvenir vieux de 20 ans, à l'époque où je fréquentais professionnellement le milieu enseignant.
    Au mariage d'un ami, son beau père, patron dans le bâtiment, qui avait plus de 60 ans (à l'époque) m'avait raconté ses déboires avec un instituteur à l'école primaire et décrit la violence de cette relation. Ce qui était frappant était que je sentais bien que malgré que des décennies soient passées cet homme ne s'était jamais débarrassé de cette souffrance (et de la rage) associée à l'école. L'école c'est aussi ça et ce n'est pas fun pour tout le monde depuis qu'elle existe. 8-)
  • bonsoir

    je ne devais pas parler mais pour préciser mon dernier propos (mais je stoppe ...j'aurai aimé vous faire comprendre au delà de mes mots)

    et la puissance des maths ?

    vous voulez faire aimer les maths ?

    c'est pas en amusant les enfants avec ça que vous allez les faire aimer et les faire respecter

    les maths sont un dieu et quand on aime vraiment un dieu et qu'on souhaite le faire aimer on montre sa puissance et certainement pas son aspect "ludique"

    bon là je m'en vais

    bonne soirée
  • "Mais pour les autres? Ce n'est pas nécessairement amusant du tout,"

    Non, pas nécessairement. Mais les maths ne sont pas la seule discipline qui n'intéresse pas tout le monde. Comme à Cash City, tout le monde veut que tout le monde l'aime, mais personne n'aime tout le monde.

    "c'est devenu le symbole de leur échec scolaire (pas certain qu'ils trouvent ça fun du tout) et de souffrance..."

    Ca, c'est une construction sociale. On a besoin d'un bouc émissaire qui serait le responsable des destins scolaires brisés. Mais la réalité des orientations, aujourd'hui (je ne dis pas il y a trente ans) dit autre chose.

    En revanche, ce qui est vrai, et des études l'ont montré, le décrochage est plus fort en maths, au sens où celui qui est largué l'année n est mal barré pour l'année n+1.
    Ceci dit, c'est vrai aussi pour les langues, et on n'en fait pas tout un plat (pour l'instant).
  • @fdp
    Les bien-pensants, avec les évolutions sociétales, ont contribué à "fabriquer" ces femmes seules.
    Pire, beaucoup de ces mamans se sentent "libres".
    Mais dire cela, c'est être étiqueté à droite, c'est valider tous les propos de Zemmour, voire de voter FN...
    Alors ne le disons pas. Passons.

    Certains ne jouent pas leur rôle de parents, parfois sont dépassés même lorsqu'ils sont de bonne volonté. Est-ce pour cela qu'il faudrait interdire aux autres d'aider leurs mômes ? Je trouve cela absurde, idiot et ahurissant.
    Et là il ne s'agit pas de classe sociale. Seule chose assez vraie, les parents aisés ont le pouvoir (financier) de déléguer leurs tâches de suivie de leurs enfants à des tiers. Est-ce cela "l'élitisme" ?

    En ce qui concerne les enfants dehors après 20h, on sait que même les "bons parents" (ne pas me reprendre sur cette expression, c'est pour aller vite) de la même classe sociale, de ces même communes en ont mare d'avoir leurs gamins dans les mêmes classes que les autres. Les cours sont retardés par ceux qui n'ont pas fait leur travail etc.
    Je ne parle pas des problèmes de comportement.
  • bonsoir

    c'est triste de voir ce cet aveuglement ...

    pourtant ce que j'ai dit est plus que logique...c'est dommage

    bon un jour vous comprendrez...le sapiens agira
  • Bonjour à toutes et tous,

    je suis d'accord avec noix de toto. Je ne comprends pas trop pourquoi la modération laisse la propagande malhonnête de Fin de Partie remplir aux deux tiers ce fil, d'autant qu'elle ne contient jamais d'argument précis ou de récits de faits réels.

    Je suis aussi étonnée de l'opposition que quelques uns, et pas que Fin de Partie, ont souhaité mettre entre enseignement pour tous et enseignement à une élite.

    Ce n'est pas absolument pas du tout la problématique du topic. On souhaite tous un enseignement de qualité pour tous, et que des gens plus performants accèdent à des formations spécifiques plus pointues n'a jamais été remis en cause, même dans les pays les plus communistes.

    Le problème auquel on est confrontés c'est pourquoi la France dispense depuis quelques décennies "un enseignement merdique" à tous en science. L'élite scolaire n'est pas assez nombreuse pour se plaindre et être entendue de cette situation. Ce qui est chagrine tout le monde c'est que tout le monde subit cette enseignement de non qualité.

    Et je ne comprends pas la logique de Fin de Partie qui veut essayer de nous faire croire à un proverbe du genre "dès qu'on veut enseigner à tous, ça doit forcément être de mauvaise qualité" en menant sans relâche sa propagande contre un rétablissement d'un enseignement de qualité.

    Bon WE
  • Excusez-moi, j'ai oublié de faire une remarque sur le lien de l'article de Fin de Partie vers un article du nouvel observateur. Je te remercie pour cet article, j'avoue honteusement qu'il m'a bien fait rire, même si le thème n'est pas drôle. Je conseille aux internautes qui cliqueront de ne pas oublier d'aller lire les commentaires.
  • Quand tu tires la "ficelle", c'est souvent instructif. B-)
    Dom a écrit:
    Est-ce pour cela qu'il faudrait interdire aux autres d'aider leurs mômes ? Je trouve cela absurde, idiot et ahurissant.

    Cette question est ... ahurissante. Comment peut-on empêcher des parents d'aider leur enfants? 8-)

    J'avais posé une question plus haut. Est-ce qu'interdire les devoirs à la maison dispense les élèves d'apprendre leur leçons et de travailler sur la compréhension de ce qu'ils n'ont pas compris en classe?
    Dom a écrit:
    On a besoin d'un bouc émissaire qui serait le responsable des destins scolaires brisés.

    Parce que tu crois qu'il n'y a aucune raison objective à cette souffrance?
    Quel impact à sur les individus les notes que leur délivrent des enseignants? Aucune? Les individus sont éduqués dès leur plus jeune âge à cette évaluation permanente et ils ne peuvent pas s'empêcher de comparer leur résultats scolaires avec ceux de leur camarades. Et il parait que les mathématiques devraient être fun pour les enfants... :-D
  • FdP a écrit:
    Parce que tu crois qu'il n'y a aucune raison objective à cette souffrance?

    C'est la vie qui est dure FdP, tu peux inventer toutes les utopies, tu n'enlèveras jamais ça ; faudrait que tu l'admettes un jour au lieu de répéter tes phrases de bisounours.
  • Gad gad a écrit:
    la propagande malhonnête de Fin de Partie

    Ce qui est malhonnête c'est de se cacher derrière des prétextes qui sont en fait manoeuvriers pour faire croire que les mesures qu'on préconise sont nécessaires. Le discours qui est déclamé par certains ici pouvait déjà être tenu à la fin des années 70. Le seul marqueur qui l'inscrit dans le temps est la critique de l'adoption du collège unique.

    J'ai déjà dit à quoi devrait ressembler l'école mais ce qu'est un avis personnel. Si j'en remettais une couche, mes propos seraient vite cachés car déclarés hors-sujet. :-D

    PS:
    Je le réaffirme, il n'y a rien de honteux à vouloir un enseignement élitiste pour un petit nombre d'individus. Prière de ne pas essayer de faire croire que c'est pour le bien de la société en son entier par des faux-fuyants.
  • @GadGad N'importe quoi. Tu fais exactement ce que tu prétends reprocher à FdP. Encore heureux qu'il soit là, sinon on n'aurait que des réacs malhonnêtes qui s'exprimeraient dans ce fil.

    Donc in fine on forme de très bons scientifiques en France, c'est donc que l'enseignement n'est pas merdique.
    Après si tu parles du collège et du lycée hors 1ère/term S, alors tu devrais comprendre - comme l'explique FdP - que tu ne peux pas comparer avec les années 60, où une minorité allait jusqu'au bac (voir la page 5 de ce lien )

    Merci donc d'être précis, et de ne pas faire que critiquer, mais également proposer des solutions [small](autre que : il faut éjecter 50% des élèves parce qu'ils sont trop nuls)[/small].
  • Dans l'interview de Michel Segal par Brighelli dans Le Point citée plus haut, celui-ci critique la volonté de "donner du sens" aux maths enseignées.

    Cependant, donner du sens, ce n'est pas forcément faire du concret. Cela peut être seulement dire pourquoi c'est intéressant d'enseigner ce qu'on enseigne.
    Cela peut être juste pour le fun, parce que c'est amusant, effectivement, et il ne faut pas croire que le pékin moyen soit complètement insensible au jeu avec l'abstrait, à la beauté de la géométrie et toutes ces choses. Les chiffres, c'est déjà très abstrait dés le départ, et la plupart des enfants s'amusent au début à les apprendre et à les manipuler, avant qu'on les en dégoûte.

    Mais je me souviens qu'au lycée, je n'avais aucune idée d'à quoi pouvaient bien servir les fonctions... Maintenant que j'en ai une vague idée, il me semble qu'on apprend cela dans le but utilitaire de pouvoir s'en servir dans les autres sciences.

    Cela aurait peut-être été une bonne idée de nous en dire deux mots avant de nous faire étudier la parité des fonctions et autres joyeusetés d'une utilité douteuse quand c'est sorti de son contexte (parce que je crois me souvenir qu'à l'époque, je trouvais ça moyennement amusant, quand même. Il y a d'autres parties des maths qui m'ont parues plus ludiques).

    A l'origine des fonctions, il y avait quand même Newton et Leibniz qui s'intéressaient à des vrais problèmes.
    Mais les profs de maths n'ont pas le temps pour faire du contexte, ni pour faire de l'histoire des sciences.

    On pourrait virer les trois quarts du programme, et le peu qui reste, le faire correctement.

    La vitesse est aussi un gros problème, dont tout le monde se fout.
    En allant suffisamment lentement, on peut même compenser un peu le manque de concentration des élèves.

    Mais là, il y a toujours des gens pour trouver que ça va désavantager les élèves doués, ils vont s'ennuyer les pauvres chéris. L'élite, quoi. C'est quand même pour elle qu'on enseigne, pas pour les 98% de français moyens qui auront suivi tous ces cours de maths pour des prunes.

    Pour les élèves doués, c'est pas compliqué : vous descendez n'importe quel manuel de maths de l'étagère, vous leur donnez pour qu'ils s'amusent avec. Ces livres sont plein d'exercices et de problèmes intéressants que personne ne fait jamais, pour une fois ça servira. Et ce ne sont pas les manuels qui manquent. Un élève doué s'amuse très bien tout seul. Vous lui donner des manuels hors programmes, vos vieux manuels de terminale C pour qu'ils s'occupent dans de plus hautes sphères pendant que le reste de la classe fait du trivial.

    La vitesse, c'est l'arme de sélection ultime. On rit de ceux "qui comprennent vite mais à qui il faut expliquer longtemps".
    Je faisais partie de cette catégorie : au premier trimestre de la sixième, on m'a diagnostiquée nulle en maths (alors que je suis simplement lente, mais pour mes profs, c'était la même chose). J'ai subi des cours de maths jusqu'en terminale, en étant perpétuellement à la ramasse. Quelle chance nous avons d'avoir cette éducation élitiste...
  • @fdp
    Première citation : c'est la mesure imaginée par la ministre (on n'en entend plus parler)
    Je trouve cela absurde et suis d'accord avec toi qu'on ne peut pas empêcher le travail à la maison par ceux qui le veulent.
    Mais c'est cet acharnement à vouloir "gommer des inégalités" en essayant d'enrayer le travail de ceux qui s'occupent de leurs enfants. Si on pousse le bouchon : interdiction de rapporter les cahiers à la maison, interdiction de renseigner un cahier de texte de la classe, interdiction de dire quel manuel on utilise.
    Argument d'en haut : "sinon ça crée des inégalités".
    Et d'ailleurs, ce genre d'inégalités n'est pas social. Quel que soit le revenu des parents, les enfants sont éduqués ou non. On s'en occupe, ou pas.

    Deuxième citation : ce n'est pas de moi.
    Cette histoire de note ne m'intéresse pas. L'échec scolaire n'est pas lié à cela.
    Les compétences et toutes ces conneries sont illisibles pour les parents, sauf pour l'élite.
    Amusant : à l'heure où les notes "devraient être bannies", tous les jeux TV, émissions etc, utilisent des notes, des scores, etc.

    Je reprends une pinte, puisqu'on refait le monde.
  • Dom a écrit:
    Mais c'est cet acharnement à vouloir "gommer des inégalités" en essayant d'enrayer le travail de ceux qui s'occupent de leurs enfants. Si on pousse le bouchon : interdiction de rapporter les cahiers à la maison, interdiction de renseigner un cahier de texte de la classe, interdiction de dire quel manuel on utilise.

    Ça s'appelle le nivellement par le bas. Puisque tout le monde ne peut atteindre un certain niveau, bridons ceux qui en auraient la volonté ou le talent de façon à maintenir "l'égalité" entre-tous dans le meilleur des mondes...
  • Blueberry a écrit:
    Puisque tout le monde ne peut atteindre un certain niveau, bridons ceux qui en auraient la volonté ou le talent de façon à maintenir "l'égalité" entre-tous dans le meilleur des mondes...



    Les enfants bien-nés tireront toujours leur épingle du jeu dans le système scolaire tel qu'il est.
    Et ce n'est pas la suppression des devoirs à la maison qui remettra en question cet état de fait.

    Par ailleurs, je ne crois pas qu'il ait été proposé de supprimer les CPGE. B-)
    Pourtant, si on voulait suivre la logique que certains semblent voir il faudrait supprimer ces écoles, financées par l'impôt de tous (tout le monde paie des impôts ne serait-ce que par la TVA qui est l'impôt le plus important par les recettes qu'il procure à l'Etat français, loin devant l'impôt sur le revenu que tout le monde ne paie pas) mais qui ne sont accessibles, en réalité, qu'aux enfants bien-nés.
    Nunuche a écrit:
    L'élite, quoi. C'est quand même pour elle qu'on enseigne, pas pour les 98% de français moyens qui auront suivi tous ces cours de maths pour des prunes.

    Je veux bien croire qu'à l'origine il y a une ambition honnête de la part des gens qui décident de tout ceci que soient dispensées des connaissances pour que tout individu ait un minimum de connaissances dans un nombre important de domaines.
    C'est à dire tout le contraire d'une démarche de créer des spécialistes dès l'enseignement secondaire.
    Mais dans les faits, cela ne fait que légitimer une version batarde de l'idéologie du mérite. Le seul mérite tu le trouves essentiellement chez les parents des "méritants". Et puis, par ailleurs, cela légitime par voie de conséquence l'organisation hiérarchique de la société: si tu veux, tu peux..tout ne dépend que de toi, tout est ouvert et accessible si tu le mérites par ton travail... :-D
    Les maths ne comptent pas du tout pour des prunes mais elles ne comptent pas nécessairement pour ce qu'on pourrait croire.

    PS:
    Les élèves qui échouent finissent par intégrer totalement leur échec. Tout est de leur faute exclusivement, d'où la souffrance qui peut en résulter (à quoi suis-je bon? Qu'est-ce que je vaux? Les 0 à 5 sur les devoirs sur table de mathématiques?)
    Très pratique que les "sacrifiés de naissance" ne comprennent pas que le "jeu" est biaisé et que c'est une escroquerie intellectuelle. :-D
  • Après, il ne faut pas non plus tout évaluer à l'aune de la performance scolaire. Il y a quand même un sacré écart entre la réussite à l'école et celle dans la vie. Beaucoup de mes anciens camarades d'écoles considérés comme "moyens" sont aujourd'hui heureux et gagnent plus que moi. Avec le recul, je me dis qu'à part faire la fierté de mes parents enseignants ça ne m'a pas servi à grand chose d'avoir été en tête de classe jusqu'au bac. On m'a laissé penser qu'il suffisait d'avoir de bonnes notes à l'école pour avoir "une bonne situation", c'est faux. Ce n'est pas l'école qui vous apprend à séduire la femme de votre vie et la garder, à croire en vos rêves ou à changer le joint d'un robinet qui fuit. Qu'on ne se méprenne pas : j'aimais l'école mais il faut se garder de voir dans l'adaptation à la vie scolaire l'adaptation à la vie tout court.
  • Sylvain a écrit:
    Il y a quand même un sacré écart entre la réussite à l'école et celle dans la vie.

    "Réussir dans la vie" a une signification à peu près consensuelle de nos jours:

    Elle se caractérise notamment par ta situation professionnelle (c'est à dire, plus précisément, par tes revenus en Kilo euros par an, même si ce ne sont pas des revenus liés à une activité professionnelle).
    Résumée par la maxime devenue célèbre:
    <<Si à 50 ans on n'a pas une Rolex, c'est qu'on a quand même raté sa vie>>.

    Avec ce genre d'idées qui imprègnent profondément l'imaginaire des gens, il ne faut pas s'étonner que la curiosité et la soif de connaître régressent. Pour une heure de cours intelligent à l'école, un jeune recevra de la part des médias 100 heures de bêtises crasses. La bataille est inégale...8-)

    Sylvain a écrit:
    On m'a laissé penser qu'il suffisait d'avoir de bonnes notes à l'école pour avoir "une bonne situation", c'est faux.

    Il faut avoir surtout l'empathie débrayable à volonté et se recentrer très souvent sur l'essentiel: soi-même. B-)
  • Méditons sur les deux locutions "réussir dans la vie" et "réussir sa vie".
  • Bonjour reuns,

    reuns écrivait:
    > @GadGad N'importe quoi. Tu fais exactement ce que
    > tu prétends reprocher à FdP.

    je n'ai pas l'habitude d'être agressée comme ça. Passons outre. Je n'ai pas compris ton reproche, j'ai du mal à voir quelles similitudes tu évoques.


    Encore heureux
    > qu'il soit là, sinon on n'aurait que des réacs
    > malhonnêtes qui s'exprimeraient dans ce fil.

    J'appelle ça du troll pur et simple. C'est présenter le topic comme un affrontement entre des réactionnaires, nostalgiques d'une époque ancienne où un très petit nombre de surdoués ou bien nés étaient admis aux études et les autres renvoyés à nettoyer les chiottes et des progressistes qui dépeignent une éducation nationale qui fonctionne à merveille, victime seulement dans les médias d'études internationales diligentées par le grand capital qui veut retirer le pain du savoir de la bouche des prolétaires qui est malhonnête.

    Dans mon message précédent, j'ai essayé de rappeler que le problème n'est pas cette horrible caricature. Bien sûr, il y a quelques nostalgiques, mais très minoritaires qui peuvent ici ou là participer au débat, souvent par des demi-phrases n'appelant pas de réponse.

    Mais le gros des gens effarés par le crash de l'éducation nationale ne sont pas des alliés des riches. Ce sont des gens qui ne comprennent pas pourquoi on a retiré aux pauvres le droit à un enseignement scientifique et de concourir pour des diplômes. Je ne pense pas que ces gens votent tous à droite. Au nom de quelle valeur humaniste sous prétexte, qu'un enfant s'appelle Ahmed ou Mouloud et habite les bas fonds du 93, devrait-on lui proposer un substitut inutilisable et factice de savoir, l'empêcher de progresser et se contenter de l'occuper pour qu'ils ne soit pas dans la rue? Au nom de quelles études sociologiques traite-t-on tous ces gosses d'handicapés mentaux à qui il serait interdit d'enseigner les sciences sous peine d'être accusés de les traumatiser intellectuellement et les conduire inexorablement à l'échec?

    > [Donc] in fine on forme de très bons scientifiques
    > en France,

    Je ne vois pas le rapport avec la choucroute et ce n'est pas vrai. Il y a un décalage dans le temps. Pour m'occuper de recrutement, je suis bien placée pour témoigner que les candidatures à des postes de chercheurs sont de plus ou plus inquiétantes. Certes, il continue d'exister une très infime élite, et il en existera toujours, mais elle ne doit bien évidemment rien au système de formation.


    >c'est [donc] que l'enseignement n'est pas
    > merdique.

    Tes deux "donc" que j'ai mis entre crochets n'ont aucun fondement.

    > Après si tu parles du collège et du lycée hors
    > 1ère/term S, alors tu devrais comprendre - comme
    > l'explique FdP - que tu ne peux pas comparer avec
    > les années 60, où une minorité allait jusqu'au...

    Je n'ai jamais fait ce genre de comparaison. Je n'ai pas vu tellement de participants à ce topic évoquer ce qu'il se passait il y a 50 ans.


    > Merci donc d'être précis, et de ne pas faire que
    > critiquer, mais également proposer des
    > solutions
    [small](autre que : il faut
    > éjecter 50% des élèves parce qu'ils sont trop
    > nuls)[/small].

    Tu copies sur moi, vilain jeune homme prétentieux (humour). C'est exactement ce que j'ai demandé lorsque je suis intervenue pour la première fois dans le topic. J'ai été précise et franche. Et je vais être encore plus franche devant ta condescendance machiste. J'éprouve une aversion qui est presque une haine à l'égard des petits bourgeois pourris gâtés (comme vous l'êtes peut-être Fin de Partie et toi, en tout cas, vous en avez la démarche) qui envahissent les tribunes un peu partout pour expliquer que les enfants des classes défavorisées sont débiles, rustres, ne peuvent pas comprendre les mathématiques et la physique, sont incapables d'abstraction ou de faire des démonstrations, sont incapables de se battre à l'école pour devenir intellectuels ou diplômés, qu'il faut leur filer des diplômes factices en plastique achetés chez le vendeur de cartes postales et de jouets du coin, et ainsi de suite.

    Toute ma vie, je me suis battue contre la marchandisation de l'éducation. J'ai eu à affronter de puissants capitalistes ayant un mépris profond pour la pensée intelligente si elle n'est pas au service de la chose matérielle. J'ai même dû renoncer à l'édition d'un de mes livres parce qu'il dérangeait des projets financiers.

    Mais j'étais optimiste. Je suis découragée aujourd'hui d'avoir, en plus, à dénoncer leurs agents infiltrés (c'est une tournure, je ne suis pas une complotiste) qui présente la confiscation du droit à l'enseignement pour tous les enfants comme une avancée progressiste anti-élitiste.

    Cette haine que je ressens à l'égard de gens comme vous me conduit sagement à ne pas m'étendre plus, je n'ai déjà que trop écrit.
  • Gad Gad a écrit:
    C'est présenter le topic comme un affrontement entre des réactionnaires, nostalgiques d'une époque ancienne où un très petit nombre de surdoués ou bien nés étaient admis aux études et les autres renvoyés à nettoyer les chiottes

    C'est pourtant exactement ce qu'on a l'impression de lire sous le clavier de certains.

    J'ai un test dans le domaine pour apprécier les arguments donnés.

    Est-ce qu'on aurait pu écrire la même chose, il y a 20 ans, 30 ans, 40 ans?

    Le test est concluant: les arguments présentés auraient pu être exactement les mêmes en 1977. Le seul marqueur de temps, comme déjà indiqué est l'année d'adoption du collège unique.
    Je ne sais pas pour toi, mais moi j'y vois un signe: les arguments n'ont aucune importance, c'est un écran de fumée, ce qui compte est de défendre une idéologie qui a toujours existé. (je ne dis pas que c'est ce que font tous les intervenants mais certains le font de façon éhontée).

    Je n'ai pas le temps de compléter ma réponse pour le moment.
  • Sauf que la réalité est toute autre. L'enfer est pavé de bonnes intentions. L'intention de permettre au mieux à ceux qui ne sont pas nés sous une bonne étoile d'accéder au niveau social le plus élevé a abouti à exactement l'inverse : le nivellement par le bas et l'absence d'élitisme aboutissent à une ségrégation sociale encore plus forte, l'école est plus inégalitaire que jamais.
  • Bonjour Fin de Partie,

    [size=x-small]> C'est pourtant exactement ce qu'[on a] l'impression
    > de lire sous le clavier de certains.[/size]

    "on a"? Personnellement, je n'ai pas du tout cette impression. Parle pour toi. Je ne conteste pas qu'il y a 1 message sur 100 où on peut lire "tout fout le camp". Mais à côté de tes messages répétitifs qui répètent que l'école est au service des employeurs qui l'utilisent pour produire de la main d'oeuvre...


    [size=x-small]> J'ai un test Est-ce qu'on aurait pu écrire la même chose, il
    > y a 20 ans, 30 ans, 40 ans?[/size]

    La réponse est non. Et on ne l'a pas écrit. De tout temps, il y a eu des grognards pour se lamenter du niveau des étudiants, mais ça n'a rien à voir.

    [size=x-small]> Le test est concluant: les arguments présentés
    > auraient pu être exactement les mêmes en 1977[/size]

    Non. C'est faux. Il n'y a jamais eu de tels débats à cette époque-là. Quel âge as-tu? A toutes les époques on a des grognards, mais ils ne font que se lamenter sur le niveau des étudiants qui ne leur parait pas assez bon.

    [size=x-small]> Le seul marqueur de temps, comme déjà indiqué est l'année d'adoption du collège unique.[/size]

    Je ne vois pas ce que vient faire le collège unique dans ce topic.

    [size=x-small]> les arguments n'ont aucune importance,
    > c'est un écran de fumée, ce qui compte est de
    > défendre une idéologie qui a toujours existé.
    > (je ne dis pas que c'est ce que font tous les
    > intervenants mais certains le font[/size]

    En dehors de toi, et quelques participants à éclipse, je pense à Ramon Mercader par exemple, je n'ai pas vu beaucoup d'idéologues intervenir dans le topic. Tu es d'ailleurs le seul idéologue à écrire autant, pour redire chaque fois la même chose. Tes adversaires politiques n'ont envoyé que quelques cris, bien rapides.

    [size=x-small]> de façon éhontée)[/size]

    Tu ne ressens aucune honte à traiter tous les enfants défavorisés de débiles profonds, inaptes à recevoir un enseignement? Pourquoi je mets un point d'interrogation puisque je connais la réponse et c'est non.

    Bon dimanche
  • À la santé de FdP, le perroquet bourdivin.58048
  • Mon cher @Chaurien, santé !
    Il vaut mieux boire cela que de boire les paroles de Bourdieu !!!
  • Gad gad a écrit:
    Ce sont des gens qui ne comprennent pas pourquoi on a retiré aux pauvres le droit à un enseignement scientifique et de concourir pour des diplômes.

    C'est normal qu'ils ne comprennent pas puisque c'est une contre-vérité.
    Qu'est-ce qui empêche, sur le papier, un jeune de se présenter aux concours d'entrée à l'école polytechnique, normale sup...?

    Gad gad a écrit:
    Je ne vois pas ce que vient faire le collège unique dans ce topic.

    Sans blagues? C'est considéré par beaucoup d'intervenants pro-élite comme la mère de tous les problèmes.
    Gad gad a écrit:
    J'éprouve une aversion qui est presque une haine à l'égard des petits bourgeois pourris gâtés (comme vous l'êtes peut-être Fin de Partie et toi, en tout cas, vous en avez la démarche) qui envahissent les tribunes un peu partout pour expliquer que les enfants des classes défavorisées sont débiles, rustres, ne peuvent pas comprendre les mathématiques et la physique, sont incapables d'abstraction ou de faire des démonstrations, sont incapables de se battre à l'école pour devenir intellectuels ou diplômés, qu'il faut leur filer des diplômes factices en plastique achetés chez le vendeur de cartes postales et de jouets du coin, et ainsi de suite.
    Les gens sont le produit de leur milieu et de leur époque. L'époque ne favorise pas la curiosité et la connaissance. C'est le règne du zapping: une information et les explications afférentes ne doivent pas dépasser 1 minute dans un journal télévisé.
    (c'est la même chose lorsqu'un politicien élu doit venir te parler dans un média de problèmes complexes)
    Qu'est-ce qui fait le contrepoint de cette tendance désastreuse?

    Je crois que j'ai entendu pour la première fois parler de CPGE en classe de première. Mes parents n'avaient que le certif' et ma mère prétendait que mon père l'avait eu en trichant. B-)-
    (on pouvait obtenir ce diplôme par des cours du soir dans les années 60 si j'ai bien compris les explications de ma mère). Ils ont quitté l'école à 14 ans.
    Blueberry a écrit:
    L'intention de permettre au mieux à ceux qui ne sont pas nés sous une bonne étoile d'accéder au niveau social le plus élevé a aboutit à exactement l'inverse : le nivellement par le bas et l'absence d'élitisme aboutissent à une ségrégation sociale encore plus forte, l'école est plus inégalitaire que jamais.

    On n'a pas supprimé les CPGE à ma connaissance. Je vais me répéter, qu'est-ce qui empêche, sur le papier, un jeune d'intégrer ces classes préparatoires?

    Il faut être cohérent. Quand cela arrange, on veut mettre en avant que les CPGE sont ouvertes à tous (moyennant de le "mériter") , ce sont des établissements d'enseignement public, et quand cela arrange on veut nous faire croire que c'est pas le cas pour cause de "nivellement par le bas". J'avais cru bêtement que le mérite était aussi fonction du travail personnel accompli. :-D
  • FdP a écrit:
    Les gens sont le produit de leur milieu et de leur époque.
    Il faudrait arrêter avec ce genre de généralités sociologiques complètement creuses.
    On voit où ce discours nous a mené....

    @Dom Pour moi ce midi ce sera un bon petit Tavel ! A la bonne vôtre ! :)o
  • FdP : le collège unique mère de tous les problèmes pour les pro-élites ? Et les gamins qui arrivent en 6ème et font une "scolarité" jusqu'en 3ème ou à 16 ans en sachant à peine lire ou compter ? C'est être pro-élite de vouloir pour eux une éducation adaptée ?
  • Pour @fdp :
    Des Inspecteurs du primaire ont déjà donné comme consignes orales de ne plus s'acharner à faire apprendre des tables.
    Surtout "pas de par cœur" car "les tables s'apprennent au détour d'un problème concret".
    Ceci, dans les zones défavorisées, bien sûr.
    Et on met un bonhomme qui sourit tout vert et un bonhomme un peu rouge avec la bouche vers le bas pour ne pas froisser l'enfant qui ne sait pas faire "quatre fois trois" et qui a répondu "onze" en comptant sur ses doigts (il a pourtant "travaillé avec du sens" et pour cela il aura quand même un bonhomme vert dans la compétence "je cherche").
    Par contre, dans les zones très favorisées, on fait apprendre les tables, jusqu'à 12 parfois.
    On fait apprendre par cœur les terminaisons de conjugaison.
    On fait apprendre par cœur les noms des pays, villes, régions, capitales etc. (Je ne suis pas une référence, mais je dis quand même que ces gamins en savant parfois plus que moi sur les pays d'Amérique Latine par exemple).
    Les notes pleuvent et tombent. Les "zéro" tombent. Pas de compétence à la noix.

    C'est cela dont je parle. Les inégalités sont évidemment creusées puisque les enseignements "ne doivent pas être les mêmes" pour "protéger" les pauvres gamins défavorisés.
    Est-ce plus clair ?
    Faut-il dessiner des bonhommes rouges à tout le monde, par "équité" ou dispenser des mêmes enseignements à tout le monde ("Ho mon Dieu, du par cœur ? Vous n'y pensez pas !!!!") ?

    Edit : dans des collèges parisiens, ou bien on en est déjà à 5 œuvres en français, ou bien qu'à 2 seulement, selon les arrondissements (pour le dire vite).
  • Kioups:

    Je ne comprends pas ce que tu me reproches.

    Ce que je dénonce est que le discours pro-élite décliniste parasite le débat sur l'enseignement.
    Ce qui m'intéresse est que soit mis à plat la question et que soient redéfinies sérieusement les missions de l'école de manière globale, la question transcende le monde scolaire et ses professionnels, elle concerne tout le monde.

    J'affirme aussi que l'école est l'endroit où les gens devraient apprendre à vivre en société et ne pas être "une écurie de champions" comme je crois le lire sous le clavier de certains. Il me semble malheureusement que cette question n'est pas le sujet de beaucoup d'intervenants de ce forum, pourtant cela me semble être une question prioritaire (quid de la mixité sociale?).
  • (C'est moi qui souligne)
    FdP a écrit:
    Ce que je dénonce est que le discours pro-élite décliniste parasite le débat sur l'enseignement.
    Ce qui m'intéresse est que soit mis à plat la question et que soient redéfinies sérieusement les missions de l'école de manière globale, la question transcende le monde scolaire et ses professionnels
    Attention, tu vas devenir un champion des formules creuses et de la langue de bois :-D
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