Un article du Monde sur la baisse du niveau

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Réponses

  • Dans 50 ans, Christophe pourra nous payer une bonne bouteille de champagne pour fêter ou ses cent ans ou son 200.000ieme message...
  • Sylvain a écrit:
    Dans 50 ans, Christophe pourra nous payer une bonne bouteille de champagne pour fêter ou ses cent ans ou son 200.000ieme message..

    Si on considère que le nombre de messages postés par Christophe est proportionnel à la durée depuis le premier jour où il est inscrit sur le forum et que le forum existera encore longtemps alors on peut estimer que Christophe atteindra les 200 000 messages dans un peu plus de 61 ans. :-D

    PS:
    Mon nombre forumique est 149 à la date d'aujourd'hui. Il me faudra 149 ans, environ, avec le même modèle pour atteindre les 200 000 messages.
  • Alors que d'autres peinent à réunir 500 signatures...:-D
  • Sylvain:
    Ton nombre forumique est sauf erreur, 213.
  • De mon téléphone @fdp tu n'es jamais précis! Même quand je comprends (rarement) sur quel sujet tu rebondis.

    Non je ne dis as que les autres reconnaissent que j'ai raison pour la bonne raison que je n'ai JAMAIS été contredit. Tu as la mémoire courte: rappelle-toi tu as été le seul à "te forcer" à écrire "non moi fdp je prétends que sujet et corrigé ne sont pas donnes à l'avance" la fois où j'ai proposé que quiconque était invité à prononcer cette phrase s'il la pensait. LE SEUL!!

    Tu sais très bien (enfin j'espère que tu t'en rends compte) que le seul reproche qui m'a été fait par les "opposants" à cet énoncé est un reproche de forme: ils n'aiment pas cet énoncé et préfèrent des expressions plus diplomatiques ** comme "exercices téléphoné" ; " récitations de par coeur" ; " simulations de compétences qu'on a pas"; etc; etc.

    Mais le fil présent étant sérieux je ne vois pas en quoi des affaires de subtile linguistique diplomatique apporteraient quoique ce soit de positif en termes d'information.

    ** la motivation du petit groupe forumique pour cette demande de diplomatie étant d'ailleurs tout à fait claire: ce sont des enseignants bien souvent "en activité actuelle" qui souffrent de voir coming-oute nos compromis internes pour continuer d'aller au boulot sans défaillir (filer les solutions ou des trucages pour les produire à nos classes aux ques étions de NOS DST (pas du bac) pour éditer des moyennes de classes supérieures à 3). Je ne le leur reproche pas
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonne nuit,

    Bon, CC, pour te faire plaisir, bien que je croyais l'avoir déjà dit à l'époque où tu m'as traité de menteur:
    "non moi Rescassol je prétends que sujet et corrigé ne sont pas donnés à l'avance".
    Bien sûr, comme je suis retraité depuis 3 ans et demi, ce que je dis ne concerne que l'avant 2013.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Christophe a écrit:
    Non je ne dis as que les autres reconnaissent que j'ai raison pour la bonne raison que je n'ai JAMAIS été contredit.

    Désolé, je crois que j'ai déjà raconté cette histoire mais je pense qu'elle vaut toutes les explications.

    Un homme rend visite à un ami. Chez cet ami, il remarque qu'il y a des symboles bizarres partout dessinés sur les murs.
    Intrigué cet homme demande à son ami quelle est l'utilité de ces symboles. Très sérieusement, l'autre lui répond que c'est pour empêcher les éléphants roses d'envahir sa maison. L'ami, qui croit que c'est un jeu, en plaisantant, demande si c'est efficace. L'autre lui répond, très efficace, vois-tu des éléphants roses assis sur mon canapé ou autour de toi?

    Plus sérieusement, tu déformes le sens des mots. Je t'ai rappelé dans un autre message le sens communément admis pour le mot triche en matière d'examen. Tu l'utilises dans un autre sens qu'il est malaisé de comprendre.
    Si je te dis les ploutmouganouks sont rouges, tu ne risques pas de me contredire puisque tu ne sais pas ce qu'est un ploutmouganouk B-)

    PS:
    Soit-dit en passant, ton affirmation s'inscrit totalement dans ce que j'écrivais plus haut: la négation de la parole d'autrui pour ce qu'elle est vraiment et pas pour ce que tu as décidé qu'elle devait être.
  • De mon téléphone : @Rescassol. :-D Si tu ne veux pas être traité de menteur à nouveau (je sais que tu n'aimes pas ça !!) ce serait mieux que tu redises MOT POUR MOT ce que tu as dit à l'époque. Changer quelques détails comme tu viens de le faire peut changer TOUT le sens d'une phrase (comme tu le sais je ne t'apprends rien..)

    Veux-tu que je t'aide à retrouver la mémoire des détails?

    @fdp : merci avec ton post insensé et méprisant de me rappeler la promesse que j'ai faite au forum de ne plus les embêter en discutant avec toi. Pour quelqu'un qui passe son temps à dire "à mon humble avis" ton post de mauvaise foi où en plus tu t'autoplaces tel un être supérieur qui donne des leçons est assez saisissant.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc: je parle bien du taux d'accès d'une classe d'âge.

    Je ne vois pas en quoi ce que j'écris et ce que tu écris se contrediraient.

    Je dis juste que
    - les évolutions que nous voyons depuis 20 sont faites au nom de la démocratisation
    - l'indicateur de cette démocratisation, c'est bien le taux d'accès, en tout cas c'est un indicateur possible.

    Au vu de cet indicateur, l'échec de cette politique est patent, même si on n'écoute pas les grincheux comme toi et moi qui disent que le niveau scientifique s'est effondré.

    J'attends encore qu'on m'explique (sur la base d'un indicateur quelconque) ce qui va mieux en 2017 qu'en 1995 qui justifie qu'on ait admis comme effet de bord la mise à sac systématique de l'enseignement des maths (je parle des maths parce que je connais).
  • Fin de partie a écrit:

    Sylvain
    Dans 50 ans, Christophe pourra nous payer une bonne bouteille de champagne pour fêter ou ses cent ans ou son 200.000ieme message..


    Si on considère que le nombre de messages postés par Christophe est proportionnel à la durée depuis le premier jour où il est inscrit sur le forum et que le forum existera encore longtemps alors on peut estimer que Christophe atteindra les 200 000 messages dans un peu plus de 61 ans. grinning smiley

    PS:
    Mon nombre forumique est 149 à la date d'aujourd'hui. Il me faudra 149 ans, environ, avec le même modèle pour atteindre les 200 000 messages.

    Une théorie nouvelle ne triomphe jamais. Ses détracteurs finissent par mourir.
    christophe c a posté exactement (au moment où j'écris ces lignes) $2^{15}$ messages ($2^{15}=32768$)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Il y a a mon avis plusieurs causes a ce qu'on observe:
    1/ diminution du volume horaire des maths dans le secondaire
    2/ modification des programmes de maths qui s'eloignent de plus en plus de la physique (quasi-disparition de la geometrie analytique au lycee),
    3/ le public a evolue, comme le disait FdP, les eleves/etudiants d'aujourd'hui sont sans cesse distraits par les echanges sur smartphones, et l'univers des jeux sur ordi doit certainement aussi capter une partie de jeunes qui autrement se seraient "amuses" en faisant des maths (je pense que ca aurait ete mon cas), alors meme qu'il y a beaucoup plus d'acces aujourd'hui a la documentation mathematique sur internet.
    4/ les enseignants recrutes ont evolue, car l'attractivite de la carriere de prof de maths s'est effondree.
    1/ et 2/ sont sans doute en relation avec la de-mathematisation des programmes de physique de lycee sur lequel les matheux n'ont pas beaucoup d'influence sauf que les matheux ont participe a l'eloignement maths-physique dans les programmes de l'agreg, et que pretendre que les maths ne doivent pas etre *aussi* considerees comme discipline de service ne va surement pas aider.
    Pour 1/ il y a sans doute aussi (la fin de) la reaction aux maths modernes des dirigeants.
    Pour 3/ on ne peut pas y faire grand chose en-dehors d'operations de type maths en jean.
    Pour le 4/ j'ai deja eu l'occasion de dire que le jury de l'agreg ne participait pas a l'attractivite de la carriere en refusant de pourvoir tous les postes au concours.
  • Christophe:

    Des leçons j'en reçois tous les jours et il y en a certaines que je retiens. Je ne suis pas sûr que tout le monde peut en dire autant (certains croient que les autres sont eux, on ne reçoit pas de leçon de soi-même)


    Foys:
    Je propose de nommer un nombre de messages qui est une puissance d'un nombre entier, nombre forumique exponentiel B-)-

    Parisse:
    La croyance que les calculatrices et autres esclaves électroniques peuvent se substituer dans toute situation sans baisse de performance. La calculatrice est devenu un hochet, une baguette magique qui va tout résoudre à la place de ta mémoire, des efforts consentis pour maîtriser le calcul de base.
  • Sur la calculatrice, il faut en faire bon usage. De mon point de vue, il est essentiel de faire du calcul mental (en s'exercant vraiment), par contre pour des calculs plus techniques (i.e. depassent ce qu'on peut faire avec un coin d'enveloppe comme brouillon), il est ridicule de ne pas utiliser les outils disponibles, malheureusement les calculatrices formelles sont tres peu repandues dans les lycees (moins de 5% d'apres mes echantillons d'etudiants). Voir l'enseignant faire un calcul complique a la machine videoprojettee et faire executer le calcul soi-meme sont deux choses totalement differentes.
  • Les calculatrices privent les élèves de l'entraînement calculatoire indispensable à la construction de leur cerveau de matheux à un âge où cette construction est encore possible. Les maths commencent par une alphabétisation.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Foys, les calculatrices scientifiques programmables sont disponibles depuis maintenant fort longtemps, j'ai eu ma 1ere calculatrice en 5eme si ma memoire est bonne. On les utilisait regulierement au lycee a l'epoque ou les limites etaient definies avec des epsilon et ou les endomorphismes et les coniques etaient au programme de TC. On les utilisait aussi pour programmer a defaut d'ordinateur, il y avait plein de programmes pour ti57 et hp34 dans la revue defunte jeux&strategies. Comme quoi...
  • @alea: merci pour la précision, je m'en doutais mais attendais que tu le dises formellement en fait.

    @Parisse: comme tu le sais, je ne suis pas (et on est quasi-unanimes à ne pas être sur ce forum) d'accord avec ta peinture "tout va bien, ça baisse juste un peu", agrémentée d'une liste que tu estimes être des causes d'une érosion qui serait naturelle (baisse du nombre d'heures, amendements de détails dans les programmes, baisse du niveau et du prestige de l'enseignant, etc)

    Je pense très sincèrement et très sérieusement que ta description est une façon astucieuse d'essayer de faire croire que "tout va bien". C'est astucieux car tu ne dis pas "tout va bien" mais tu brandis une liste de cause dont le cerveau des lecteurs sait instinctivement que ce sont des mécanismes homéopathiques qui n'agissent qu'à la marge sur les niveau de l'enseignement. Tu sais aussi bien que n'importe quel autre pro que les maths ne "s'apprennent pas par coeur", que ce n'est ni une liste de compétences, ni une formation par des "moniteurs qui disent comment on fait cet exo" qui change quoique ce soit au niveau en maths.

    Comme on n'est pas confronté à une "simple baisse de niveau", mais à un crash quasi-total (division par 10 (pas juste -30% par exemple) des recensés "niveau correct" par trend, etc) par exemple, dont il est listé quelques exemples dans le lien

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1370822,1374076#msg-1374076

    commenté par le post: http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1370822,1374542#msg-1374542

    (On peut aussi aller s'amuser à lire le fichier de perles que j'ai tapé ce midi en sortie du dst hebdo, mais c'est trompeur, car il semble s'adresser à des 1ES et "ceci expliquerait cela". Alors je signale que je fais exactement les mêmes (c'est même souvent pire) pour les S, c'est juste que j'ai la paresse de chercher le lien)

    (fin de la phrase) tes lecteurs les plus complaisant comprendront très bien que tu dis que le crash est un mirage (aucune relation entre tes causes homéopathiques et un crash)

    Mieux: quand les gens évoquent un outil dramatique (la calculette*****), tu parviens même à réussir à donner l'impression que tu ne la mets même pas (alors que c'est quasi-unanime, et grossièrement constaté par tous au quotidien) comme composante non négligeable, du crash.



    Ce qui me gêne le plus dans ce procédé rhétorique, c'est que comme je te le dis, c'est une façon astucieuse mais terrible de cacher les choses (par exemple de cacher le secret de polichinelle du sujet et corrigé filé aux candidats à l'avance, etc). Rien n'est tout blanc ou tout noir, mais sache que si je me mets à la place d'un lecteur lambda, c'est ce qu'on ressent de ton intervention: elle dit de façon détournée "tout va bien, y a quelques petits dosages à régler"

    ***** personnellement, je m'en fiche, je n'ai jamais écrit des romans-fleuve sur la calculartice, mais récemment, quand j'ai fait un sondage (un test) auprès de mes 90 élèves de lycée "pour voir" (les questions les plus difficiles étaient du genre "combien ça fait 10 divisé par 0.5?" et les plus faciles étaient "combien ça fait 70-1?") et que les taux de réussite étaient aux alentours de 15-20% pas plus et pas de limite en temps pratiquement, j'ai demandé aux élèves ce qu'eux-mêmes ils en pensaient. Et ce sont eux (moi, je n'ai pas d'opinion, vu que j'interdis la calculette depuis longtemps, j'ai pas cherché midi à 14H, et mes élèves ont 3 points de lpus que les autres les années qui suivent) qui ont dit, je cite presque texto: "on se sert tout le temps de la calculette, face à vos calculs, on n'avait aucune idée ou presque franchement des bonnes réponses". Je ne commente pas cette réponse, je la livre brut de pomme
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je reponds juste sur le 10 divise par 0.5, pas la peine que je me fatigue pour le reste. Ca confirme l'importance du calcul mental et du bon usage de la calculatrice (cf. message precedent). Je n'ai pas encore ose dire a mes etudiants de venir avec leur ardoise de primaire en TD, mais je crois que je devrais essayer l'an prochain...
  • "Pas la peine que je me fatigue pour le reste". Ça s'appelle une remarque ostentatoirement méprisante pour éviter d'argumenter.

    Je pense que tu surestimes l'efficacité dialectique de ce genre d'effet de manche sur tes lecteurs. L'absence d'arguments se voit le fait de faire semblant de mépriser tes contradicteurs pour essayer d'être "convaincant par effet subliminal" est vu même par les lecteurs les plus naïfs. Il peut rester quelques exceptions qui seront bernees, mais elles seront rares. Et même AU SEIN de ceux qui seraient bernees par ton "coup du mépris" il n'y en a encore qu'un tout petit pourcentage qui ont un "pouvoir"
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Quel dommage, je pensais apprendre à court terme comment on allait changer la constitution...

    Et assister à la preuve que c'est une condition nécessaire à l'amélioration du niveau en maths.

    J'ai tellement hâte ; cessez de perturber cc avec vos soucis bas de gamme : calculatrice, choix d'exercices... Il faut le laisser se concentrer sur l'essentiel! Un pas après l'autre!
  • A un moment, j'ai également cru que j'aurais un parallèle entre sa toute première intervention dans ce fil, et l'autre fil de ces derniers jours sur les sciences expérimentales, les occurences négatives, l'inconsistance des théories basées sur l'observation...

    Mais il y a tant de choses à dire apparemment! Tout part d'un coup!
  • pffff, que samok trolle, on le sait on est habitués. Mais Etoile barre, personnellement, je te trouve drôle, mais je pense que tes blagues peuvent polluer le fil, les gens qui lisent neutrement ne sont pas spécialement intéressés par les private joke (qu'est-ce qu'il y a de drôle pour quelqu'un qui ne sait pas de quoi tu parles?)

    Je te cite: EB: avec vos soucis bas de gamme : calculatrice, choix d'exercices...

    Tu aurais pu éviter cette erreur grossière qui rend ta blague moins fine (je parle du fait d'avoir mis "choix d'exercices" dans le bas de gamme).

    Bon, pour essayer de rattraper la stérilité de ton post, j'essaie de résumer ce à quoi tu fais allusion:

    1) J'ai affirmé que les trucages en vigueur sont LA PREMIERE CAUSE DU CRASH. Pourquoi?

    1.1) D'une part aucune autre cause ne semble "à l'échelle". Ce n'est pas parce que tu mets ou retires des équations différentielles des programmes que tu changes quelque chose, encore moins des probas stats, etc. D'une manière générale, le "thèmes" n'ont pas (ou peu) d'influence (personne n'est autre chose que fort en maths ou nul en maths). Le nombre d'heures un peu, mais pas (euphémisme) au point d'expliquer l'incroyable chute qui s'est produite en quelques années (un TS moyen d'aujourd'hui, pour ceux qui ne savent pas, je le rappelle, est à un niveau (je parle objectivement et sans chercher à choquer) approximativement compris entre un CM1 et 5ième d'il y a 30ans. Il connait en plus quelques mots snobs qu'il agence "par coeur" sans rien comprendre.

    1.2) D'autre part, il suffit d'être sur le terrain pour comprendre. J'ai déjà donné une analogie qui me semble très facile à s'approprier pour comprendre ce qui se passe:

    1.2.1) prenez une société qui décide d'apprendre à compter aux enfants. Bon, ça va ça vient, les années passant le niveau peut baisser, remonter un peu, redescendre, mais rien de "spécial". Puis survient une "invasion" par des charlatans politiques qui mettent en place tout un tas de bidules bizarres et de passes magiques appelés "pédagogie" (à prendre dans le sens "à outrance"). Même ça, ça ne détruit pas tout. Ca engendre juste une baisse "un peu" plus forte du niveau, et une déstabilisation des chargés d'apprendre à compter.

    1.2.2) On pourrait imaginer que la profession déstabilisée décide plus ou moins de s'adapter et bref, fin de l'histoire, le niveau aurait un peu baisser et c'est tout.

    1.2.3) SAUF QUE si pendant la phase de déstabilisation, une partie trop importante de la profession s'inquiète de son avenir personnel, des crédits sur sa voiture ou sa maison, il lui apparait urgent, dans le stress, de vite inventer des processus "qui sauve la galerie" ou "la vitrine".

    1.2.4) Et c'est à ce moment-là que le crash survient (et pas seulement une baisse). De façon non-dit au départ, quasiment décomplexée au bout de quelques années, avec un genre d'excuse du type "en attendant de trouver autre chose" , on met en place des subterfuges "d'attente". Je rappelle l'exemple typique: les pros se mettent à dire aux élèves "bon, vu les turbulences politiques, on va faire simple: à tous les examens dites toujours 35, nous, on se charge du reste (des organisateurs d'examens, des livres scolaires, etc)". Et voilà qu'apparait à TOUS les interros, et à tous les examens de toutes les filières une étrange mode: la bonne réponse est toujours 35. Par contre, les sujets, afin de ne pas laisser apparaitre (à qui????) le pot aux roses, posent des questions "un peu différentes" d'une session à l'autre: l'année 1, c'est "30+5=combien?", l'année 2 c'est "60-25 = combien?"; etc, etc. Les écoliers sont donc systématiquement tous reçus et déclarés "sachant compter". Lorsque des grincheux essaient de dénoncer l'escroquerie, leurs adversaires leur répondent "attends, on a démocratisé l'enseignement, moi, je ne suis pas nostalgique, je suis modeste, je suis déjà content de voir que j'ai su apprendre à mes élèves que 10 + 25 = 35" (ce dialogue je l'ai eu texto avec sasaki par exemple sur le forum il y a quelques mois, avec des histoires de tableaux de signes en lieu et place de la réponse 35).

    1.3) Quand une société s'installe dans cette pratique (j'espère que tout lecteur aura compris comment traduire mon analogie au niveau des adolescents et jeunes adultes: on ne leur dit pas "dites toujours 35", mais "appliquez telle procédure de production de réponse et vous aurez les points, on se charge du reste", ce qui revient au même et est exactement LA MEME escroquerie, puisqu'il n'y a pas un gramme de maths, et juste des algos factices qui marchent uniquement parce qu'on demande exprès les questions qui se trouvent dans $A\cap B$, où $B:=$ ensemble des réponses correctes et $A:=$ ensemble des réponses produites par le trucage, et comme je l'ai dit, c'est devenu tellement décomplexé qu'on peut même maintenant filer directement la correction à l'avance, c'est considéré comme une sorte de "progrès social"***) durant 20ans, c'est extrêmement grave et difficile à soigner!!! Et là, tu as vraiment un crash en bonne et due forme (ce qu'on a aujourd'hui)

    2) Pourquoi interdire dans la constitution et non par une loi ces trucages?

    2.1) On n'est pas face à un petit voyou qui falsifie un chéquier. Comme je l'ai dit plus haut, on est même face à un truc ABSOLUMENT TERRIBLE et qu'on n'avait pas prévu quand les entités éducatives et formatrices (école, universités, procédures d'évaluation) se sont mises en place, il y a plusieurs siècles. Je le répète, il y a un vide juridique (j'ai creusé un peu la question ces derniers mois): il ne semble pas formellement interdit par la loi au nom de l'escroquerie que l'organisateur de l'épreuve file le sujet et le corrigé aux candidats.

    2.2) En effet, dès lors que ce ne sont pas les candidats eux-mêmes qui "font un casse" du coffre-fort où sont cachés les sujets, la loi semble considérer qu'on est face à un jeu A DEUX JOUEUR: candidat contre examinateur. Si le candidat ne floue pas l'examinateur dans son attente légitime, si c'est l'examinateur lui-même qui donne les bonnes réponses au candidat, on n'est pas dans l'illégalité, car c'est factuellement à ce que l'examinateur prenne sa souris et clique sur 19/20 lors de l'enregistrement. Or ce dernier geste n'est pas illégal puisque l'examinateur est souverain.

    2.3) Si une simple loi interdisait que dorénavant (même une loi pénale) les candidats au bacs de maths se voient offrir sujets et corrections de l'épreuve, alors le pouvoir politique à qui çà déplairait pourrait abroger cette loi à la questure suivante.

    2.4) Bref, la dénonciation "bruyante" et l'inscription DANS LA CONSTITUTION de la protection des examens de cette tricherie semble la seule façon d'aboutir à ce que cette pratique cesse.

    3.1) Il faut tout de même avoir conscience de l'effet domino chinois: quand cette tricherie a émergé au début, elle ne concernait que le bac, mais 15-20ans après, on ne trouve quasiment plus un devoir surveillé, une interro dispensé par un enseignant en lycée qui n'est pas truquée avec ce procédé (sinon les moyennes de classe seraient à 1.5 ou 2/20 et les enseignants subiraient d'invivables stress face à l'ordre des administrations et des parents de mettre les classes à 12/20 de moyenne quelque soit le niveau).

    3.2) Beaucoup de gens se forcent à pratiquer la politique de l'Autruche en se disant "après tout, les élèves ne s'y font pas prendre et gardent leur intégrité, ils profitent juste du cadeau, et en dehors de faire disparaitre la matière enseignée de l'enseignement,ça n'a pas d'autres inconvénient". Cette optimisme de bisounours-méthode Coué est fautif et la croyance en l'inoffensivité partielle du tracage sur "le reste" EST FAUX. Depuis qu'il est devenu quasiment décomplexé et institutionnalisé, il n'y a quasiment plus un enseignant qui ne subisse pas des revendications (je parle bien de revendications quasi-désintéressées, voire de questions presque neutres) de la forme "Mdame, Msieur, mais on pouvait pas répondre à cette question, on l'avait pas vue en cours"**.

    3.3) Autrement dit, sans penser à mal, la TOTALITE des élèves a "perdu un sens" à cause de ce fléau: ils ne leur viendrait même pas à l'idée que dans un examen on puisse faire autre chose que copier-coller un corrigé (qui serait une suite de signes, un digicode conventionnel d'entrée).
    De très nombreux élèves, à la place d'y voir une tricherie et une escroquerie grave (qui sera mis en procès devant l'histoire), considèrent au contraire "légitime" d'avoir le corrigé à l'avance (Je laisse les lecteurs "agés" prendre la mesure de la déstructuration que ça induit dans les jeunes cerveaux et j'avais déjà annoncé qu'on assisterait à la montée des obscurantismes en partie comme un corollaire)

    *** cependant, je constate qu'un certain nombre qui sont attachés à maintenir ce trucage ont mauvaise conscience, puisqu'ils essaient de le nier. C'est donc qu'ils sont en quelque sorte "conscients que c'est mal"

    ** Attention: cette phrase "diplomatique", il faut bien la comprendre, sa traduction est "vous n'avez pas distribué la correction intégrale à la virgule près de l'interro, donc on pouvait rien faire". Cette phrase était utilisée autre fois autrement. La phrase est restée, mais sa traduction EST TOUTE AUTRE AUJOURD HUI
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bon j'ai posté un truc assez détaillé à "l'invitation" (façon de parler) de Etoile Barre afin de ne pas avoir à revenir sur le sujet. Je précise quand-même 2-3 bricoles, afin d'éviter les sempiternelles blessures***.

    1/ je ne jette AUCUNEMENT la pierre aux enseignants d'avoir sombré dans ce trucage. Ils ont suivi le mouvement non pas de gré, mais de force

    2/ Pour les lecteurs qui n'y connaissent rien et voudrait tout de même "avoir une vague idée" de la face "lycée" de l'analogie que j'ai prise en la situant à l'école primaire (savoir compter), je redis un échange (qui peut se trouver, je mettrai un lien si j'ai le courage, sur le forum "en live"). Et j'insiste, je ne mets aucunement sasaki en cause, elle sert juste d'exemple dans le dialogue relaté:

    <<
    - sasaki: je suis au moins contente de leur avoir appris que le tableau de signes de (x-1)(x-5) est +-+, avec le "-" entre 1 et 5" (dans l'analogie, c'est "je suis contente que mes élèves sachent que 40-5 = 35)
    - moi: eeuu, non, ils ne le savent pas, tu leur as aussi appris que le tableau de signes de (x-1) [large]+[/large] (x-5) est +-+, avec le "-" entre 1 et 5. Et ils sont tout autant persuadés que ça leur rapportera les points (pour eux c'est un digicode)" (Dans l'analogie: euuuu, non ils ne le savent pas. Ils répondraient tout autant que 7 +11 = 35)

    >>


    *** j'oubliais parfois de le préciser dans le passé sur le forum, et ça générait une certaine forme d'hostilité car la plupart ET HEUREUSEMENT ne se sentent pas à l'aise avec le fait qu'on coming-out cette "démarche interne". (Mais attention: pour les JEUNES enseignants, ils ne sont pour beaucoup carrément pas conscients de l'énormité grave de cette démarche, car ils ont parfois maintenant grandi avec (pour les plus jeunes), et même parfois eu le capes (et même l'agreg) en partie (une petite partie, je ne suis pas du genre à exagérer) sans rien comprendre aux maths et en profitant de ce trcage. J'ai une jeune collègue qui est une sainte: elle l'avoue et l'assume (mais les gens honnêtes comme ça sont rares).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc : tu dates ça à quand le "trucage des examens" ? Je veux dire c'est une pratique qui c'est installée depuis quand ?
  • Christophe a écrit:
    1) J'ai affirmé que les trucages en vigueur sont LA PREMIERE CAUSE DU CRASH.

    Et pas que ceux qui décident de tout dans le domaine, ont décidé, sans ta permission, c'est ballot, que les mathématiques seraient comme le cours de musique au collège, un cours de culture générale ? :-D

    On ne demande pas à un professeur de musique de collège de transformer ses élèves en Mozart prêts à obtenir un premier prix à un conservatoire. Il semble que pour les mathématiques ce soit devenu la même chose. Les temps changent.

    Je comprends que cela soit difficile (cela m'agace de voir un élève sortir sa calculatrice pour savoir si $1+x^2$ est positif) à digérer mais les mathématiques ne sont pas le centre du monde.

    Par ailleurs, j'ai l'impression que sur le forum, ce déclin des mathématiques dans le monde de l'enseignement ne décourage pas tout le monde. Ce que je trouve encourageant.


    PS:
    Le déclin dont je parle n'a strictement à rien à voir avec toutes considérations de "niveau" des élèves.
    Je pense que les mathématiques avaient été investies d'une mission qui n'est, soit plus nécessaire à accomplir, soit mieux accomplie autrement. C'était un phénomène de mode qui n'a pas passé le XXIème siècle.
  • Il n'y a pas eu de "date de début cash". Ca a été continu entre 90 et aujourd'hui. Je situe les débuts disons "choquants" mais encore timides de cette pratique entre 97 et 2000 (j'organisais les exams et j'ai vu un changement de paradigme "assumé" bien que léger à partir de 97 alors que c'était pas très clair en 96).

    Pour le secondaire, ça a pris une vitesse de croisière peut-être vers 2003-2006 et à la fac, ça se stabilise en "croisière tranquille et décomplexée" depuis 2010 environ (en fait tout bêtement, ça suite les cohortes). Attention, en fac, c'était déjà bien installé avant 2005, mais pas "au stade totalement décomplexé".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Tout d'abord, merci de me recadrer, cc...

    Et merci de ta réponse rapide.

    Et à mon tour, je te félicite, il y a un vrai effort de pondération dans ton post, puisque, sauf erreur de lecture, le sobriquet simplificateur "pédagogo" a disparu.

    Lu en lecture rapide, malheureusement pour ton effort, car j'ai déjà assisté à ton discours récurrent. Je ne dis pas que tout est faux.

    Mais ce n'était pas mon point originel. Lorsque j'ai oublié mes clefs de salle le matin, je sais qu'il suffit que j'aille trouver un collègue qui me les prête. Je ne me dis pas qu'il faut qu'un collègue me les prête, car pour que les élèves entrent en classe, il faut qu'ils puissent passer la porte : je pourrais la défoncer à coups de pied.

    Or tu dis qu'il faut changer la législation, ou la constitution, et c'est faux. Tu pourrais peut-être argumenter sur le thème de "il suffit de". Mais peut-être que c'est ce que tu voulais dire, et que tu tapes trop rapidement parfois.

    Par ailleurs, la solution toute faite, et rigide, que tu proposes, n'est pas réalisable. As-tu seulement réfléchi au temps que cela prendrait pour être effectif, même si tout se passait comme tu le rêves? (ce qui n'arrivera pas!)

    Et donc, plus je te lis, plus tu me donnes l'impression de démontrer que <améliorer le niveau des élèves> implique <faux>.

    Quoi dire de plus? Revois ta copie...
  • @fdp: tu es saoulant à alterner entre troll, dénégation gonflée (genre, tu dis que je me trompe ou mens***) et tentative de faire passer ce que je dis pour autre chose à savoir là, tu essaies de faire croire qu'on ne triche pas mais qu'on a juste changer, qu'avant on voulait former des Mozart et maintenant que ça agacerait les élitistes qu'on veuille juste cultiver les lycéens.

    Je ne parle pas de ça d'une part, et d'autre part, on ne cultive ABSOLUMENT PERSONNE. Ce que tu dis n'existe tout simplement pas.. Les profs d'arts-plastique eux enseignent l'art plastique, ceux de musique la musique.
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  • Etoile Barre: disons que j'essaie de fixer le mieux possible le problème et sa difficulté***. Peut-être à la longue des gens trouveront-ils des moyens d'éradiquer ce fléau sans en passer par une définition de la notion d'examens scolaires et universitaires dans la constitution? J'en suis conscient.

    *** aussi peu fiers soient les enseignants de tous pratiquer ce trucage maintenant, il y a une véritable addiction à lui: tout le monde n'a pas envie de réviser sa routine (les gens ont des familles, des soucis, etc, retirer d'un coup l'escroquerie sur laquelle repose leur paix négociée n'est pas forcément le plus malin. Il faut que le cadre législatif les protège si on leur demande de ne plus filer la solution de leurs interros).
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  • Christophe:

    Honnêtement, tu crois que les notes d'un élève en musique au collège sont primordiales dans le monde éducatif?

    Ben, essaye de te représenter, si tu peux, que c'est en train de devenir la même chose pour les mathématiques au lycée. :-D
  • Un(e) enseignant(e) en EPS peut trouver inadmissible qu'un élève ne sache pas grimper à la corde (sans noeud) et peut avoir l'idée de demander qu'on inscrive dans la Constitution que tout élève sortant de collège devrait savoir grimper à la corde. B-)
    Christophe a écrit:
    Il faut que le cadre législatif les protège si on leur demande de ne plus filer la solution de leurs interros

    Chasser le naturel et il revient au galop...
  • Bon je vais me déconnecter, je ne suis pas hostile aux trolls, tu me fais rire avec tes blagues (tu es inspiré en ce moment bravo et tant mieux, tu es peut-être un peu plus heureux), mais j'ai 80 copies en retard. Je profite de ce "bonne nuit" d'ailleurs (j'oublie à chaque fois*****) pour révéler aux lecteurs ce que tu (toi FDP) penses vraiment mais répète sans cesse avec des détours. J'ai la chance d'être télépathe.

    FDP pense qu'il ne faut pas** éradiquer cette escroquerie, qu'elle participe au "progrès social" (en son sens à lui) et qu'elle est même une fantastique aubaine de ne plus discriminer les gens et une très bonne ruse inventée par la gauche rose***. Pourquoi pense-t-il ça? Est-ce malhonnête? Non, bien sûr, pas du tout. Pour lui, ne pas filer une réponse de l'interro à l'avance, ça s'appelle demander à l'élève de réfléchir et d'accepter de voir son "intelligence" (matheuse au moins) mesurée. C'est une façon de plus de permettre aux "puissants" d'avancer leurs pions, en étant récompensé pour un "don" inégalitaire (selon lui).

    La plupart ont compris que fdp fonctionne comme ça et je signale aux lecteurs que s'ils comprennent ça, ils ont TOTALEMENT compris la propagande de fdp sur cette question.

    *** la rouge , la vraie est CONTRE ce truquage

    ***** je me rappelle pourquoi je remets à plus tard chaque fois, car j'attendais le jour où il "l'avouerait" lui-même (avec espoir de pouvoir le féliciter de l'avoir enfin dit)

    ** il existe une (petite) partie du corps enseignant qui pense comme lui. Mais attention, il existe une beaucoup plus grosse partie du corps enseignant qui défend (sur le principe, je ne parle pas de ceux (les 95% restant qui l'applique contraints et forcés) cette escroquerie pour une autre raison: ils refusent qu'on soit tous "égaux" et que les maths sont évidentes pour tous jusqu'à bac+3 si on les transmet de façon neutre et correcte. En effet, ils ressentent le besoin de détenir une sorte de supriorité sur "le petit peuple" qui est réputé "ne rien comprendre car c'est trop abstrait". C'est vieux comme le monde: vouloir se sentir supérieur. (Pour les comprendre, il suffit de parcourir le net et de contempler tous les sites qui "expliquent comme à des trisomiques" comment on additionne des nombres négatifs (sous-entendant que les enfants de 5ans n'y arrivent pas naturellement)).

    Bonne nuit les petits :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour ce qui est du trucage, il existe aussi en svt.

    Par hasard en discutant avec deux profs de svt, jeunes dont une très jeune, je les interrogeais sur leur usage des qcm (au départ) : de fil en aiguille l'une me dit que les qcm sont pires que de rédiger des synthèses pour les élèves car ils portent sur des questions précises assez fines alors que les synthèses sont des idée générales. Elle me raconte que dernièrement au BAC elle corrige des copies de synthèse et la série qu'elle corrige est nulle et archi-nulle en ce sens qu'il y a des connaissances mais ce qui est raconté est imbittable et n'a aucun sens. Catastrophée, des notes qu'elle met, elle appelle l'harmonisation qui lui demande de scanner une de ses copies pour voir. Elle choisit la pire, totalement débile. Les profs de l'harmonisation s'y mettent et la recontacte. Oui mais bon il y a une démarche générale etc. Bref, 3/8 !!
    L'autre y va de sa petite histoire récente : consigne pour la correction après discussion au bac : si les mômes ont juste signalé que l'espèce humaine est bipède 10 points assurés (sic) (enseignement des sciences en ES :-D (culture générale ?)).
    Voilà, vive la science !!
  • cc a écrit:
    disons que j'essaie de fixer le mieux possible le problème et sa difficulté***.

    Justement, cc, les familles (le peuple, pour employer de grands mots) ne veulent pas que leurs enfants aient des 2/20 en maths.
    Elles ne veulent pas non plus entendre qu'ils sont nuls en maths dans les infos, sûrement. Mais ça ce n'est que tous les 5-10 ans et puis elles oublient, et puis leurs enfants ne sont plus à l'école la fois d'après.

    Il y a quelque chose qui n'apparaît jamais ici, c'est que le niveau en maths n'a vraiment de l'importance que pour les prépas et les facs de maths. (je simplifie sans doute trop, mais : pour peu d'élèves de S, en proportion) J'ai des TS régulièrement, et la plupart de celles que j'ai eues étaient vouées à des études de médecine, psycho(!), histoire-géo(!), staps(!), bts, etc.

    Et je demande pourquoi on (nous, ou la hiérarchie, ou les politiques) n'envisage jamais une scission des heures en "maths bourrin"/"résolution comme tu le sens de problèmes numériques". Plutôt que de tout mixer dans un amalgame informe.
  • Je vais piquer @CC un peu :
    Mieux: quand les gens évoquent un outil dramatique (la calculette*****), tu parviens même à réussir à donner l'impression que tu ne la mets même pas (alors que c'est quasi-unanime, et grossièrement constaté par tous au quotidien) comme composante non négligeable, du crash.

    Début 1990, en seconde j'avais un prof de maths agrégé qui haïssait les calculettes. Il enrageait à chaque fois que je sortais ma HP 48SX toute neuve...
    Un jour, il s'est énervé tout seul car à cause des calculettes on écrivait tan au lieu de tg (notation année 1970) !! J'ai rit quand j'ai ouvert la première fois un livre du début 1900 ils écrivaient tang .

    Cela dit les calculettes n'intéressaient que peu d'élèves et on sortait de 1S en connaissant l’algorithme de Gauss.
    A mon avis c'est plus le manque de travail dans toutes les matières avant le collège et la mauvaise habitude des tablettes qui amènent à utiliser les calculettes comme des hochets.
  • Soleil_Vert a écrit:
    A mon avis c'est plus le manque de travail dans toutes les matières avant le collège et la mauvaise habitude des tablettes qui amènent à utiliser les calculettes comme des hochets.

    Il y a des enfants qui comptent sur leur doigts cela peut devenir une mauvaise habitude. Sauf, qu'en comptant sur tes doigts c'est pénible de calculer $8\times 7$ ce qui fait que tu es obligé de t'adapter ou assumer ton ignorance volontaire.
    La machine à calculer est l'amplification de ses mauvaises manies. Je ne dis pas que la machine à calculer doit être proscrite mais comment amener à son utilisation raisonnée?
  • Etoile Barre a écrit:
    Il y a quelque chose qui n'apparaît jamais ici, c'est que le niveau en maths n'a vraiment de l'importance que pour les prépas et les facs de maths.
    On pourrait dire ça de n'importe quelle matière. Mais, tu as raison, le bloc math-physique est un débouché quasi marginal de la série S, ce qui est un vrai problème.
    Ceci dit, cela n'explique que les déboires de la série S.

    Ce que j'ai dû mal à comprendre, c'est comment on passe du discours politique sur l'économie du savoir et la nécessité d'innover, qui devrait admettre à orienter l'école vers la construction de créateurs, de producteurs d'idées nouvelles, à la réalité des programmes qui visent plutôt à l'insertion dans le monde existant.

    Je ne pense pas que les maths souffrent parce qu'on se dit qu'elles ne sont pas plus importantes que la musique ou l'EPS.
    Si c'était le cas, on laisserait les profs de maths enseigner leurs trucs tranquillement, c'est ce qui se passe pour la philo.
    Il y a vingt ans, on arrivait à enseigner "développer, factoriser, réduire" à des élèves de 3e, on devrait bien y arriver encore pour des élèves de terminale, ça ne paraît pas plus difficile que les billevesées pseudo-statistiques dont on leur farcit la tête.
  • Il me semble que l'essentiel est absent de ce débat.

    L'essentiel est que la baisse de niveau est massive et touche toutes les disciplines et en premier la discipline-clé, la langue française. Elle commande toutes les autres puisqu'elle est le moyen d'exprimer toutes les autres.

    Voir par exemple les fautes inouïes qui émaillent des messages de participants à ce forum, qui par ailleurs se targuent de suivre des études supérieures et visent donc des postes importants dans notre société, dont pourtant ils ne partagent apparemment pas les références culturelles.

    Il y a plusieurs causes à cela, des causes internes à l'institution scolaire, et aussi des causes externes, que bizarrement personne n'évoque. Je ne le ferai donc pas non plus, ce n'est peut-être pas le lieu, à chacun d'y réfléchir.

    En ce qui concerne les causes internes, il faut répudier l'idéologie égalitariste en vigueur et procéder à une remise en cause globale des politiques massificatrices et mélangistes de ces quarante dernières années. Il faut rétablir des filières d'enseignement de haut niveau dans toutes les disciplines, pour ceux qui sont désireux et capables de le suivre. C'est le seul moyen de ne pas rompre le cours de la transmission de notre culture, dans tous les domaines, mathématique ou autre.

    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • @chaurien de mon téléphone : tu te trompes presque complètement. Des baisses naturelles de niveau il y en eu plein et il y en a encore plein et ça continuera on ne parle pas de ça parce que ce sont des petites baisses inévitables. MAIS CONTRAIREMENT à ce que tu dis il n'y a pas de baisse "anormale" dans les autres matières d'une part (orthographe et grammaire mises à part puisque formelles) et d'autre part le niveau en maths et physique ne baisse pas pour LA SIMPLE RAISON QU ELLES NE SONT PLUS ENSEIGNEES DU TOUT.

    Le vrai problème est de parvenir OU BIEN à les réintroduire comme matières propres à être un peu enseignées dans le secondaire (ca se ferait petit à petit sur le long terme) OU BIEN à accepter de PUBLIER auprès du public et de manière officielle qu'on les a retirées du secondaire. Le choix entre les deux est affaire politique.

    Il est à noter que la première option a déjà été partiellement choisie pour des filières où on avait mensongèrement essayé de s'en maintenir à l'officieux avant de finalement officialisé la réalité (avec comme effet bénéfique qu'on n'a plus dépense inutilement du fric à demander à des profs appelés "profs de maths" d'aller pantoufler 1 ou 2H devant des L).

    Cela montre que tout espoir n'est pas réduit à néant de voir un jour les choses AU MOINS officialisees.

    Pour les changer c'est nettement plus dur.

    Mais la situation actuelle est INTENABLE: je rappelle qu'une proportion importante du public s'imagine CROIT TOUJOURS qu'il y a des maths au lycées par exemple. On ne peut même pas dire que tout le monde soit "officieusement au courant". On voit même (et même en dehors des forums politiques comme ici) parfois des trucs surréalistes: des gens pas seulement croire mais échanger des arguments COMME SI elles étaient enseignées. Bref on a une situation à la fois grave et dangereuse (puisqu'on doit entre autre organiser des soirées play back etc avec risque qu'un jour ça explose sans décision à la face du public)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe a écrit:
    pour LA SIMPLE RAISON QU ELLES NE SONT PLUS ENSEIGNEES DU TOUT.

    Que font les enseignants dans leur classe je me le demande bien à te lire.
    Tu veux dire qu'elle ne sont pas enseignées comme tu as décidé qu'elles devraient l'être, j'imagine.
    Alea a écrit:
    Si c'était le cas, on laisserait les profs de maths enseigner leurs trucs tranquillement, c'est ce qui se passe pour la philo.

    Je crois que le changement de paradigme est récent. Il y a un virage à 180 degrés. Quand il va s'installer dans la durée on verra peut-être, si mon analyse est correcte, ce que tu crois voir pour la philosophie.
    Il faut attendre qu'une bonne partie des acteurs du système éducatif qui ont connu l'ancien paradigme partent à la retraite pour qu'on voit ce que tu décris probablement.
  • Encore une intervention HS et qui prête à ton interlocuteur un propos inventé : non je "ne veux pas" ce que tu VEUX ME FAIRE DIRE. Bon sang mais respecte la charte un peu :-X (j'écris X tu n'as pas à poster "tu veux dire Y", tu es pénible avec tes trolls.)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe a écrit:
    et d'autre part le niveau en maths et physique ne baisse pas pour LA SIMPLE RAISON QU ELLES NE SONT PLUS ENSEIGNEES DU TOUT.

    et:
    Christophe a écrit:
    Mais la situation actuelle est INTENABLE: je rappelle qu'une proportion importante du public s'imagine CROIT TOUJOURS qu'il y a des maths au lycées par exemple.

    Pardon de reposer ma question mais que font donc les professeurs de mathématiques pendant leur cours? Des cours de musique? D'EPS peut-être? B-)

    J'ai essayé de comprendre ce que tu voulais dire et le seul sens que je suis parvenu à leur attribuer est que tu regrettais de ne pas enseigner les mathématiques que tu avais décidé qu'on devrait enseigner. C'est mon interprétation.
  • Merci pour l'article très inquiétant. J'adore le prétexte "le centre de connaissance s'est déplacé." Oui il s'est déplacé vers la médiocrité et l'ignorance.

    D'ailleurs qui sont ces gens qui viennent nous expliquer comment évolue l'enseignement des mathématiques. J'ai tapé au hasard le nom de l'un d'eux sur math genealogy. Pas de réponse. Puis sur l'Arxiv. Rien. Pourquoi le journaliste ne demande pas leur avis aussi à
    1. des profs du secondaire
    2. des mathématiciens digne de ce nom
    3. des formateurs
    Bref, ce ne sont pas seulement les mathématiques qui sont en chute libre...

    Ce qui est grave (et Aléa tu t'en n'as peut-être pas conscience), c'est que le phénomène s'accélère. Le sujet Bac 2010 est beaucoup plus dur que le 2016 alors que seulement 6 ans se sont écoulés...

    Mauricio

    Mauricio
  • Mauricio a écrit:
    Pourquoi le journaliste ne demande pas leur avis aussi à
    1. des profs du secondaire
    2. des mathématiciens digne de ce nom
    3. des formateurs

    Je pense que tous ces avis seraient une surprise pour certains ici.
    Pourquoi ne prend-on pas en compte seulement l'avis de ceux qui paient l'ISF pour savoir si c'est une mesure pertinente? B-)
  • @Mauricio: je crois qu'alea est assez conscient de l'état des lieux***, même s'il parle parfois d'autres aspects.

    *** je pense même que quand ils parlent avec des gens "de la société civile" :-D , il n'hésite pas à les informer que les maths et la physique ne sont plus enseignées avant le bac en France, comme nous tous le faisons. Après, chacun a ses façons d'utiliser la diplomatie quand il poste sur un forum public.

    Il n'y a que fdp qui lui "a envie de croire ou de faire croire" le contraire. La colère des autres apparents opposants est liée à leur volonté que ça ne soit pas révélé en public car considèrent (ça se défend d'ailleurs) qu'on "doit laver notre linge sale en famille". Personnellement je suis contre. J'aurais bien voulu les premières années qu'on les a retirées de l'enseignement pour annoncer en douceur qu'on le fait, mais je constate qu'on a toujours remis au lendemain le fait de diffuser cette information et qu'au jourd'hui, on a laissé le temps à plein de "militants sans scrupule" de développer une rhétorique consistant à essayer de faire croire qu'il y a encore des maths**. Il me parait donc urgent de coming-outer cette situation (plus on tarde plus, ça risque de provoquer des turbulences incontrolables le jour où ça va se savoir.

    ** je ne prendrai qu'un exemple, qu'on peut constater par soi-même facilement d'un coup de souris, je cite texto FdP:
    il m'interpelle en demandant faussement naivement:
    fdp a écrit:
    "CC a écrit: je rappelle qu'une proportion importante du public s'imagine CROIT TOUJOURS qu'il y a des maths au lycées par exemple".

    Pardon de reposer ma question mais que font donc les professeurs de mathématiques pendant leur cours?

    Cet effet de manche de fdp vise à jouer sur l'argument suivant: "il y a des enseignants que les parents d'élèves appellent "profs de maths" quand leurs enfants rentrent à la maison DONC les maths sont enseignées au lycée (ou collège, etc)" (je dis bien que cet argument est celui sous-entendu par fdp!!! En sous-entendant les choses, on arnaque mieux les gens qu'en les disant frontalement, c'est une ruse classique)

    Et il pense (à juste titre) qu'un certain nombre de lecteur (je ne parle pas de ceux qui savent eux-mêmes, mais le quidam, le passant) va être influencé par cet argument et penser que je fais de la désinformation.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe:

    Que fais-tu en classe puisqu'on n'enseigne plus nulle part les mathématiques dans l'enseignement secondaire selon tes dires?
    Tu apprends à tes élèves à monter à la corde (sans noeuds)?
  • Je vous propose une petite pause.
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