Coder, ce n'est ni facile, ni marrant

Réponses

  • ils doivent être à la fois analytiques et créatifs, et ont besoin d’une concentration surhumaine pour être tout à la complexité de leur tâche. Une attention quasi maniaque est nécessaire, et la négligence est interdite.

    Certain ne comprenne vraiment pas le principe de la com et imagine que l'on peut argumenter...

    On est quand même à l'époque où l'on fait étudier des textes de rap à l'école, et les informaticiens sont les ouvriers du système.
    Le but, c’est d’élargir le bassin d’emploi, et donc de maintenir les salaires pas trop haut. La seconde est que, de loin, la tâche du programmeur a l’air routinière et répétitive.

    Si les salaires en informatiques sont bas, ils restent au dessus de la moyenne (prof compris).
    Cela insulte leur intelligence et participe à l’idée qu’il n’est besoin d’aucune discipline pour progresser.

    C'est bien résumé.
  • J'ai toujours trouvé la programmation très dure à titre personnel. Je n'avais aucun esprit algorithmique et quand je parvenais enfin à finaliser un programme, c'était toujours avec la méthode la plus brutale, la moins subtile et la plus couteuse en temps et en espace.

    A contrario on voit dans les classes de lycée, des gamins de 16-17 ans qui apprennent tous seuls et qui sont très doués, ceux que l'on appelle communément "des geeks". J'en connais plusieurs qui ont fini par bosser dans des grosses boites et qui me disent d'eux même que la programmation est un jeu d'enfant pour eux.
  • Moi ce qui m'a toujours posé problème dans la programmation, c'est retenir le langage, pas assez de mémoire pour retenir ça et mes formules de maths :-D
  • Cet article résume bien, à mon humble avis, l'état d'esprit du codeur: une grande concentration qui aide à la prise en compte d'un tas de détails qui font la différence entre un programme qui fonctionne et un programme qui ne fonctionne pas voire qui est aberrant (et qui ne peut pas être corrigé facilement du fait d'erreurs de conception profondes).
    Je ne sais pas si la culture ambiante favorise cet état d'esprit (zapping...)

    Pour ma part, j'ai appris beaucoup par moi-même mais pas complètement (je n'ai travaillé comme développeur professionnel que 6 mois, dans l'industrie)
    J'ai beaucoup appris, en particulier en concentration, grâce à certains sites de résolution de problèmes informatiques, cryptographiques, mathématiques comme http://www.caesum.com (il m'a fallu une dizaine d'années pour résoudre tous les problèmes, seul, certains problèmes m'ont pris des années pour les résoudre. Il y avait une quarantaine de problèmes)

    J'ai de la nostalgie de l'époque où je corrigeais mes programmes en assembleur avec debug (un programme qui était inclus dans MS DOS). Il fallait des heures, des jours parfois, pour corriger une erreur (je pouvais me le permettre parce que hors champ professionnel, je faisais cela pour mon plaisir, pour le défi intellectuel que cela représentait). :-D

    Pour obtenir cette concentration c'est tout de même douloureux, enfin pour moi.
  • Un peu hors sujet mais cette planche (gestion de la balançoire) m'a toujours amusé.64490
  • @ Claude

    Je l'aime beaucoup également ; je l'ai toujours à portée de main (ou de clic...)
  • Deux choses, j'adore cette planche qui résume le milieu du développement informatique. Et on n'oublie pas Dilbert de Scott Adams parce que c'est tellement vrai.

    Après il suffit de regarder le nombre de développeurs qui souhaitent se reconvertir en prof de math pour avoir une idée de l'attractivité du milieu après quelques années de bons et loyaux services.
  • C'est un boulot usant. Si après une dizaine d'années tu continues à écrire des lignes de code toi-même, la fin de carrière est proche. Soit que tu en auras assez d'être tout le temps sur la brèche soit qu'on t'aura poussé "gentiment" vers la porte avant de te remplacer par un développeur tout juste sorti de l'école. C'est un milieu qui consomme beaucoup de "chair fraîche". 8-)
  • "C'est un boulot usant."
    C'est moins le boulot que la façon dont on l'accomplit qui use. Un plombier qui se ménage et ne cherche pas à faire fortune peut s'en sortir moins usé qu'un fonctionnaire qui travaille 60 heures par semaine (si si ! ça existe...).

    "Si après une dizaine d'années tu continues à écrire des lignes de code toi-même, la fin de carrière est proche."
    Ah ? Alors les développeurs expérimentés qu'on paie chèrement pour leur expertise, ça n'existe pas ?

    "Soit que tu en auras assez d'être tout le temps sur la brèche soit qu'on t'aura poussé "gentiment" vers la porte avant de te remplacer par un développeur tout juste sorti de l'école."
    Pas convaincu que ce soit Le schéma classique. L'évolution classique d'un développeur qui ne veut pas rester en bas de l'échelle dans sa branche, c'est devenir par exemple analyste ou architecte ou chef de projet ou "consultant". Et c'est mieux payé ! Ceux qui continuent dans le codage pur et dur sont ceux que ça n'intéressent pas ou qui n'ont pas les capacités pour les autres types d'emploi.

    J'imagine que si l'on remplace un développeur de 10 ans d'âge par un jeune fraîchement sorti de l'école, c'est parce qu'il n'est plus assez rentable, i.e. qu'il coûte trop cher. Et s'il coûte trop cher, c'est parce qu'il n'est pas suffisamment bon. Cela peut sembler dur à entendre, mais j'ai déjà exprimé quelque part sur ce forum cette idée (*) : le "codage", ça ne s'improvise pas ! Et (malheureusement) j'ai constaté pour avoir suivi une formation d'ingénieur informaticien que ça ne s'apprenait pas en école... Il ne suffit pas d'apprendre les bases théorique, de voir trois ou quatre paradigmes de programmation et de faire 2 stages de 6 mois (qui permettent à peine de découvrir un langage et ses spécificités) pour savoir programmer. Le plus important, je l'ai appris en fréquentant les forums et en lisant des bouquins (bonnes pratiques, standards, trucs et astuces, etc.). Jamais entendu parler auparavant en 3 ans de formation !
    Devenir un bon développeur, ça s'apprend sur le long terme et ce qui devient intéressant, c'est quand on acquiert de l'expertise à monnayer. Alors des développeurs, je pense qu'il y en a plein, mais des développeurs performants, par contre ça ne court pas les rues (ni les locaux de l'APEC).

    "C'est un milieu qui consomme beaucoup de "chair fraîche"."
    Cf. ci-dessus : car moins chère et pas beaucoup moins performante qu'un programmeur lambda même avec quelques années d'expérience... Surtout pour faire de la maintenance où l'on répare un bout de code sans savoir même ce que fait le reste de l'application ! J'en vois tous les jours (ou presque)...


    [small](*) idée que l'image du geek autodidacte a tendance à atténuer dans l'opinion et les représentations populaires, un peu comme l'image du matheux à la barbichette complètement à l'ouest genre professeur Tournesol...[/small]
  • Curiosity a écrit:
    L'évolution classique d'un développeur qui ne veut pas rester en bas de l'échelle dans sa branche, c'est devenir par exemple analyste ou architecte ou chef de projet ou "consultant".

    C'est ce que j'avais constaté lors de mon bref passage dans ce milieu-là.
    J'avais eu l'impression qu'on ne faisait pas carrière dans cette profession si on ne devenait pas "chef de projet".
    Curiosity a écrit:
    . Et s'il coûte trop cher, c'est parce qu'il n'est pas suffisamment bon.

    Avec la puissance des processeurs et les ressources associées, je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de gens qui fignolent ce qu'ils développent. Du code vite fait, si cela passe les tests, emballer, c'est pesé ! B-)-
  • "Avec la puissance des processeurs et les ressources associées, je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de gens qui fignolent ce qu'ils développent. Du code vite fait, si cela passe les tests, emballer, c'est pesé !"

    Cela n'a pas grand chose à voir ! Un programme mal conçu et mal codé reste mal conçu et mal codé qu'on utilise un processeur bas de gamme des années 90 ou un dernière génération. Et tôt ou tard, pour une application qui dure un peu (c'est le cas de beaucoup d'applications du monde professionnel), ce qui ne se voyait pas au début peut finir par resurgir.

    Cas typique (et issue de l'expérience directe :-D) : une base de données qui enfle, et les défauts de conception (MCD/MPD etc.) et de codage (requêtes SQL par exemple) finissent par donner une application inutilisable qu'il faut entièrement réécrire (coût : plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers d'euros).
  • Curiosity a écrit:
    Et tôt ou tard, pour une application qui dure un peu (c'est le cas de beaucoup d'applications du monde professionnel), ce qui ne se voyait pas au début peut finir par resurgir.

    Et alors? Le contrat a été exécuté et l'entreprise qui a fait le développement a empoché ce qu'il y avait à empocher.
    Ce n'est pas parce qu'un programme passe les tests qu'il est un chef d'oeuvre de programmation. B-)-

    Parfois je me dis qu'un certain système d'exploitation a été écrit en Javascript tellement il est gourmand en ressources matérielles système. B-)-
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