Pédagogie dans le supérieur

Réponses

  • Effarant.
    Toutes les c... pédagogos qu'on a entendu pour le secondaires réapparaissent pour le supérieur (recherche du sens, l'étudiant veut être acteur et constructeur de cours etc.)
    Après avoir détruit l'enseignement secondaire les pédagogos s'attaquent au supérieur, au secours!
  • Sauf qu'à l'université il n'y a pas d'inspecteur, les profs de maths enseignent ce qu'ils veulent. Et je vois mal les cours de prépa se vider de leur substance si les enseignants de l'université continuent un enseignement sérieux.
  • Je ne serais pas aussi optimiste. Car on voit un inspecteur une fois tous les 5 ans (une heure de cours) et pourtant ce discours débile en partie intériorisé a eu son effet.
    Sous l'impulsion de directeurs d'université voulant être à la pointe de la pédagogogie, et de programmes modifiés...
  • Oui il y a un risque. Je pense que j'ai mal exprimé ma pensée. Ce que je voulais surtout dire c'est que si les enseignants du supérieur veulent résister, ils en ont davantage les moyens. Ils sont plus libres de leur enseignement, des programmes, et leur métier n'est généralement pas exclusivement lié à l'enseignement.
  • Effarant, c'est le mot. Quel concentré de clichés ! Quel pot-pourri ! Toutes les imbécillités y sont ! Remarquable exercice de style pour le manuel d'accompagnement des procédures de lavage de cerveau des faisant fonction apprentis ia-ipr. Aura également sa place dans tout traité de décodage des techniques de manipulation. Et l'auteur serait journaliste.

    À garder pour la postérité.

  • Ça parle plutôt des études de management (au début)...

    Sinon on y lit :
    « L’étudiant veut être acteur et constructeur de cours. Nous voulons ramener les outils de la formation continue dans la formation initiale pour mieux enseigner à la Génération Y. Ainsi l’étudiant apprend mieux et l’enseignant s’épanouit »

    Et aussi :
    Guère étonnant puisque la qualité de leur pédagogie n’est guère prise en compte dans la progression de carrière. La sixième proposition du groupe de travail « Innovations pédagogiques » de la CGE est justement intitulée « Valoriser les pédagogies innovantes dans le recrutement et la carrière de l’enseignant ».
    :-?
    Où c'est qu'on peut vomir, siouplait ?
  • " L’étudiant veut être acteur et constructeur de cours."
    Ça c'est une phrase de quelqu'un qui n'a jamais vu un étudiant ! Qui n'a jamais été étudiant, ou qui a tellement été manipulé qu'il a oublié comment il l'était.

    Et le journaliste qui écrit ça gobe tout, alors qu'il est face à des formateurs de publicitaires et autres futurs fake-news-eurs. Que n'a-t-il pas été acteur de sa propre formation pour apprendre à avoir un peu d'esprit critique ?
  • Dès le deuxième paragraphe :
    O. R. a écrit:
    parce qu’il faut bien imaginer comment les 350 000 nouveaux étudiants qui doivent rejoindre l’enseignement supérieur dans les dix ans vont pouvoir y réussir. 300 millions d’euros vont ainsi être consacrés au développement des pédagogies

    On nous a déjà fait le coup des élèves envoyés au lycée dont on doit décider qu'ils « réussissent », charge aux profs de se « former » et se « remettre en question » pour qu'il en soit ainsi, il n'y a plus qu'à faire pareil avec les mêmes dans le Supérieur.

    Cela dit, je pense que les sciences un peu dures devraient d'abord être épargnées : il faut bien que les ponts ne s'écroulent pas et que les médecins en sachent un minimum.

    Il y a déjà des bacs extrêmement accessibles qui ne valident pas grand-chose, ça commence à venir pour certains diplômes du supérieur et cet article nous dit qu'il y en aura de plus en plus. De plus en plus de gens auront un master 2 qui ne donnera aucune garantie sur leur niveau intellectuel.

  • skyffer3 a écrit:
    si les enseignants du supérieur veulent résister, ils en ont d’avantage les moyens. Ils sont plus libres de leur enseignement, des programmes

    C'est ce que tu crois. Jette un coup d'œil sur ce document :

    https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Formations_et_diplomes/00/1/Referentiels_de_competences_licence_formatMESR_2014_12_29_ssblancs_380001.pdf

    On commence actuellement à demander aux maquettes de licence de parler de « compétences ». Pour l'instant ça ne change pas grand-chose au contenu des enseignements, du moins en maths, on peut se borner à lister des compétences et continuer à enseigner comme d'habitude. Mais si un jour, une fois que l'idéologie aura fait son chemin, le gouvernement se met à imposer une évaluation par compétences, on peut craindre le pire...
  • J'ose espérer que ton document n'engage en rien les profs, ou alors c'est vraiment une vaste blague.
  • Comme j'ai dit, pour l'instant non, mais les directives contraignent les rédacteurs de maquettes de licence à lister des compétences dans les dossiers d'accréditation. Je crains que ce ne soit qu'une première étape, pour nous habituer à l'idée, avant qu'il n'y ait des contraintes plus strictes sur le contenu des maquettes dans quelques années. J'espère me tromper.
  • JLT
    J'espère me tromper.
    pourtant c est le cas
  • Très intéressant document que cite JLT. Bien sûr, il n'y a pas d'auteur, le courage a ses limites.

    Particulièrement intéressant le deuxième item : " Se servir aisément des bases du raisonnement probabiliste et mettre en œuvre une démarche statistique pour le traitement des données " qui vient avant l'utilisation de propriétés algébriques, analytiques et géométriques ou encore avant la résolution d'équations.

    Et une fois que ceci sera en place, l'enseignement en licence pourra vraiment répondre à la tâche que lui assignent les politiques : servir de salle d'attente à Pôle Emploi.
  • Pour ce qui est de « Valoriser les pédagogies innovantes dans le recrutement et la carrière de l’enseignant », il serait sans doute mieux de commencer par valoriser les bon enseignants avant de se préoccuper d'innovations pédagogiques et de classes inversées.
  • Houlala...alors il faut définir ce qu'est un "bon enseignant" et là on devrait s'amuser longuement...
  • Evidemment, "bon enseignant" est subjectif. Par contre je pense que tous ceux qui ont étudié assez longtemps dans le supérieur ont déjà croisé de très mauvais profs qui n'accordaient que peu d'importance à leurs enseignements. Ces mauvais enseignants peuvent être de bon chercheurs par ailleurs et très bien réussir leur carrière d'enseignant-chercheur parce que c'est la partie recherche qui pèse le plus pour l'avancement.

    Puisque la recherche est bien plus importante que l'enseignement pour passer prof et que les deux activités prennent beaucoup de temps si on veut les faire correctement cela semble logique de concentrer sur la partie recherche, au détriment de l'enseignement. Ce que je veux dire avec mon message précédent c'est qu'il y aurait, selon moi, des choses plus importantes à régler côté enseignement (comme ce que je mentionne) avant d'essayer d'instaurer des amphis en îlots et TD inversés.
  • Ha ok, en effet je comprends mieux.

    Quasiment tous les profs d'amphi que j'ai eus (dans les années 2000 à P6) recopiaient leurs polys qui m'avaient été distribués en début d'année.
    Exception : Je me souviens d'une seule prof, en probabilité, qui faisait vraiment cours et qui parvenait même à créer une interaction, en amphi.

    Je ne critique pas cela, c'est un constat.
    La FAC est telle que cela me convient puisque l'on n'est pas dans l'obligation d'assister aux cours d'amphi.
    Et parfois, on aime s'isoler à la BU ou ailleurs pour bosser ses cours pendant ces heures d'amphi.

    Je me demande d'ailleurs si enseigner en amphi n'est pas un oxymore.

    Pour les TD c'est différent.
    J'ai eu quelques vrais branleurs dont les compétences mathématiques (peut-être pédagogiques, après tout, c'est possible) étaient à la limite de la remise en cause. Notamment un gars qui savait prendre trois quarts d'heure pour résoudre un exercice que tout le groupe savait effectuer mais qui restait flou ou torchait oralement un exercice que peu avaient compris. Bon c'était un cas particulier.
  • @Dom: un cours d'amphi n'est pas nécessairement bondé. Ici, en L3 de maths, il y a moins d'étudiants en cours d'amphi que dans certaines CPGE.

    @mojojo: ce n'est pas faux, mais c'est sans doute à nuancer, car le passage prof, en tout cas en maths, se fait relativement jeune. Je dirais qu'à la louche, l'essentiel des gens qui passent prof passent entre MCF+6 et MCF+12.
    Même si on admet que l'existence du concours prof peut avoir un impact négatif sur l'investissement dans l'enseignement, ça reste sur une petite partie de la carrière. Après, il reste une carrière de prof à faire, et quelqu'un qui se base exclusivement sur la recherche sera très ralenti. Il en va de même pour les MCF qui cherchent à passer hors-classe.
  • Et puis, avant d'aller dans les innovations pédagogiques, pourquoi ne pas commencer par faire ce qu'on a testé, dont on sait que ça marche, mais qu'on ne fait plus, ou moins, ou pas partout, parce que ça coûte trop cher ?

    - les interrogations orales (colles)
    - la répétition semestrielle
    - les cursus renforcés (CUCPGE, doubles licences...)

    Le plus beau, c'est quand même le coup de la semestrialisation qui a été imposée aux universités (Europe oblige), sans donner les moyens financiers d'en assurer la cohérence pédagogique avec la répétition des semestres.
  • @aléa
    En L3, en effet, on a écrémé peut-être un peu.
    Même en prepa CAPES on trouve (trouvait ?) des amphis pleins à craquer mais le cours est (était ?) balancé, "comme ça".
  • Vous vous faîtes peur pour rien. Des personnes beaucoup plus intelligentes que nous ont déjà réfléchi au problème au ministère. La solution est aussi simple que géniale. Une partie de la dotation de l'université est calculée sur le taux de réussite en 3 ans sur la licence. La dotation est abaissé si réussite en 5 ans. Après 5 ans, plus de dotation. L"étudiant ne rapporte plus rien à l'université. C'est perte sèche. Même principe pour la réussite en Master mais avec une dotation de départ plus élevée (il faut garder les étudiants au chaud le plus longtemps possible pour ne par faire exploser les chiffres du chômage, tout en disant qu'à l'université, on est excellent)

    Je connais des formations qui sont passées en un quinquennal de 8% de réussite en 3 ans à 45% de réussite. Je vous rassure, ls méthodes pédagogiques n'ont pas évolué :D:D
    L'université a simplement menacé ces disciplines d'assécher la dotation recherche si ces formations ne ramenaient pas de l'argent par la formation. C'est ce principe là qui va être développé.
  • Ha...en effet...rien à voir avec les tablettes et compagnie.

    Bon, heu...personne ne peut donc rien faire apparemment...
  • aléa a écrit:
    ce n'est pas faux, mais c'est sans doute à nuancer

    Oui, je me doute que la situation n'est pas aussi simple. Mais on peut aussi imaginer que comme le recrutement de MCF est fait sur la recherche on recrute plus de gens qui privilégient la recherche à l'enseignement par simples goûts personnels.
    aléa a écrit:
    - la répétition semestrielle

    Qu'est ce que tu veux dire par là ?
  • J'imagine - il me contredira si besoin - que la répétition semestrielle implique que chaque semestre soit proposé deux fois dans l'année.
  • oui. C'est à dire une fois par semestre !
  • C'est peut-être difficile à mettre en place dans l'Université française telle qu'elle fonctionne, mais la répétition semestrielle, là où elle est appliquée depuis longtemps, part d'un bon sentiment : ne perdre qu'un semestre et non pas une année si on plante une uv. Du point de vue de l'étudiant, si on n'a pas pour objectif d'être étudiant le plus longtemps possible, c'est appréciable !
  • @physicius : où est-ce que ça existe ? Et ça donne quoi ?
  • Je voudrais signaler un message très important dont j'espère qu'il ne passera pas inaperçu et qui a été posté par Joaopa!! Il est 7 posts avant le présent post.

    Sinon, j'ai un ami (je vais même citer son nom: Christian Lair) qui m'a dit il y a 20ans que l'université est juridiquement protégée par la Constitution. On parlait d'autre chose mais telle qu'il a prononcé cette phrase elle me semblerait parfaitement pouvoir être renvoyée en objection aux gouvernements qui cherchent à la saboter. Quelqu'un sait-il si cette phrase est "vraie" ou plus précisément à quelle proportion est-elle vraie? (J'écrirai aussi à Christian pour lui demander)

    Je vais voir si j'y arrive techniquement, à l'edit, je vais mettre le fichier txt que j'ai envoyé aux inspections générales et régionales récemment (le 29 juin en entrant mes notes bac dans lotanet). Il évoque justement ce sujet.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour @christophe c,

    Non, la Constitution ne protège juridiquement en rien l'Université au-delà de la déclaration de l'Article 34 : 'La loi détermine les principes fondamentaux : [...] - de l'enseignement ; [...]' Il faut donc se référer à 'la loi'.
  • Merci Yves. Tu es sûr?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,

    Oui. La Constitution déclare ce qui relève de la loi et ne s'occupe en rien du contenu de ladite loi. La Constitution ne dit rien de plus sur l'école/ l'enseignement/ l'université/ la recherche. En gros, c'est 'l'enseignement relève de la loi' et passez votre chemin.
  • @cc : ça me fait penser au principe d'indépendance des enseignants-chercheurs (cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Enseignant-chercheur#Ind.C3.A9pendance ) reconnu par le conseil constitutionnel mais qui ne fait pas clairement partie de la Constitution.
  • Merci à vous 2 deux Yves et paf. le wiki posté par paf montre bien qu'il y a "quelque chose" qui est à creuser. J'écrirai à Christian pour le relancer sur cette phrase, en espérant qu'il se rappelle l'avoir dite (il est à la retraite, mais encore en forme, je le vois régulièrement)

    Ce principe est cohérent: si un gouvernement pouvait donner des ordres à des universitaires, ça n'irait pas: en effet, il pourrait alors commander l'enseignement de "théorèmes faux", etc***. Bref, tout le monde comprend ce que je veux dire j'espère. Ca devrait d'ailleurs un peu être la même chose pour les enseignants du secondaire dans certaines limites bien définies.

    *** en sciences dures ça parait difficile, même sans loi, mais dans les domaines non scientifiques ou "peu" scientifiques, on sait les dégâts que ça peut faire: révisionnisme, charlatanisme (on a déjà le phénomène des soit disant "sciences de l'éducation", ce n'est pas qu'une crainte pour le futur), etc
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,

    Le Conseil constitutionnel et le Conseil d'Etat forment des jugements qui s'imposent aux législateurs et aux administrations : en clair, ils transforment leurs jugements en loi supérieure, mais ces jugements de découle pas de la Constitution elle-même.
  • Il est facile de consulter la constitution, on trouve sans effort un pdf sur internet.
    Une recherche sur l'item enseignement retourne pour seule référence celle fournie par Yves. L'item université est inexistant.

    Le préambule de la constitution de 1946, fortement marquée par les conséquences de la guerre, déclarait :
    "L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État."
    Ce qui ne nous avance pas davantage.
  • Merci Félix, et merci pour les précisions Yves. Je pense qu'il sera de l'intérêt de tous les "chefs" d'université de creuser cette jurisprudence et ne pas se laisser faire.

    J'ai essayé de ne rien oublier dans l'auto-censure pour nettoyer le fichier joint que j'ai envoyé le 29 juin (je regrette un peu, on a déjà commencé à me menacer un peu, mais ça va, c'est pas très violent non plus), mais surtout signalez-moi s'il y a des oublis (par exemple si des données individuelles ou des noms apparaissent encore), ce serait involontaire de ma part de ne pas les avoir effacés.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Précision sur le texte que j'ai mis en PJ ci-dessus: c'est, comme à mon habitude, un texte de psychopathe peu relu, mais sur le fond, il contient, je pense une bonne compilation de ce que j'ai souvent dit sur le forum, le tout réuni en un seul texte, certes long, mais pas trop. De plus, j'y insiste mieux que d'habitude sur une stratégie que je défends pour réparer le crash et que d'habitude j'étouffe un peu trop sous les 1001 autres détails d'autres considérations:

    (1) ne plus s'attacher à 10 comme barre d'admission
    (2) ne plus relier l'admission et la note

    Et ce autant pour le bac que pour les universités et GE. Par exemple, on peut facturer à prix coutant aux auditeurs "libres" ceux qui viennent s'imposer dans le cursus alors qu'ils ont eu des basses notes.

    A mon avis, pour parer aux problèmes évoqués dans le fil, il n'y a pas d'autres solutions**. Sinon le supérieur sera démoli comme l'a été le secondaire et en un temps record!

    ** joaopa signale bien par son post une réalité simple: les facs ont besoin de recevoir des étudiants pour avoir le droit d'exister. Si les étudiants sont nuls (ce qui est le cas aujourd'hui en France à cause du crash dans les sciences estudiantines), on ne peut pas dire comme le font par exemple Ramon et bien d'autres: "jetons-les". en effet, il n'y aura alors plus personne ou presque à avoir le niveau requis. Mais il ne faut pas non plus faire comme le font les fanatiques de causes idéologiques alternatives*** (par exemple fdp, parisse, bcp d'universitaires parisiens, etc), essayer de nier la réalité en décrétant par la loi que l'étudiant X a un niveau acceptable, puis en trafiquant le système pour qu'il affiche les nombres désirés car c'est dangereux. C'est pourquoi j'ai proposé cette voie médiane: on en revient progressivement à mesurer le niveau correctement (le niveau réel), mais on ne transforme pas ça en "interdictions légales" de participer à telles ou telles études.

    *** en gros ceux qui défendent l'idée "d'une redistribution monétaire" de la note aux évaluations. A noter d'ailleurs, même que les politiques très à gauche quand la France en a connu, ne se permettaient pas de "faire semblant" de labelliser les aides sociales monétaires avec la même étiquette**** que de l'argent qu'on aurait gagné soi-même. En gros, on peut dire que la destruction de l'évaluation dans le secondaire et prochainement assumée dans le supérieur est inédite.

    **** quand un gars ou une fille va chercher son RSA ou son allocation chomage, l'administration ne s'est pas organisée* pour "faire croire" qu'il a ouvert une boulangerie et vendu des tartes au citron par exemple. Elle se contente sainement de lui dire "voilà ton aide sociale de tant prévu par la loi numéro tant et tant"

    * oups je parle peut-être un peu vite, il y a eu l'histoire des TGV commandés pour rouler dans le Larzac récente, mais bon, je présume que cette énormité ne se reproduira pas tous les matins non plus
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Quelques videos pédagos en Belgique.
    La grille d'observation des actions et postures du tuteur présente des critères du CQFD : conduire - questionner - faciliter - diagnostiquer. Elle est à modifier et à améliorer en fonction du type de tutorat. Un exemple d'activité à réaliser en binôme (entre collègue) se trouve dans le manuel d'utilisateur.

    Manque plus que le KGB, mais chut faut pas faire de bruit B-)
  • Précision sur le texte que j'ai mis en PJ ci-dessus: c'est, comme à mon habitude, un texte de psychopathe peu relu.

    C'est rien de le dire. Quelques extraits:
    • Soyez assurés que je respecterai totalement la confidentialité de mon présent courriel autant que des instructions reçues.
    • Le niveau de cette violence avec laquelle on vous lynchera [vous, les IG].
    • En maths et physique, on est les seules matières où nous avons la malchance de ne pas avoir une direction scolaire [= les I.G.] composée de membres de la discipline.
  • Attention aux petites sorties de contextes: concernant ton premier point, à la phrase juste après je précise bien que la partie générale sera diffusée le plus largement possible (et c'est uniquement elle que j'ai postée).

    Je ne comprends pas trop pourquoi tu sembles tenir à écrire " vous, les IG". Ils sont peu nombreux et ont surtout des fonctions de représentation. De plus ils "logent essentiellement à Paris" et passent du temps à peaufiner des pdf que pas grand monde ne lit. Les destinataires des alertes du texte (ou plutôt les accusés plus franchement disons) ne forment pas un corps spécifique si réduit mais plutôt une population d'adhérents mi décideurs mi militants obscurs qui se reconnaitra elle-même mais que personne je pense n'est capable de dessiner de l'extérieur. Elle est assez transversale: ça va du gars qui avait "confisqué" l'APMEP pour en faire son outil personnel de propagande-promo (et qui n'est ni ipr ni IG) à des auteurs de livres ou articles nuisibles en passant par une partie (celle souvent la plus hystérique) importante des ipr qui veulent se faire remarquer.

    Un IG est "généralement" plus détaché car il ne peut espérer de promo. De plus une partie d'entre eux est recrutée sur un contingent "compétent en maths". Par ailleurs les IG ne sont pas du tout les auteurs des sujets de bac!!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @christophe: "un texte de psychopathe peu relu,"

    Ca me semble bizarre de ne pas enlever de ce texte les défauts que tu reconnais toi-même. Si les gens te prennent pour un fou, ton message est compromis - et je ne parle pas de ta carrière.

    Ceci dit, il me semble qu'une variante de ton projet a déjà été mis en place au collège, puisque, dans l'indifférence assez générale, les collégiens se prennent assez régulièrement des piteuses au DNB en maths, compensées par le contrôle continu. Mais avec la validation des compétences, on va atteindre une autre échelle.

    "Par ailleurs les IG ne sont pas du tout les auteurs des sujets de bac!!"

    Le "pas du tout" me semble exagéré. Le matériau brut des sujets est fourni par des profs, mais le travail d'amélioration des sujets est supervisé par l'IG du début à la fin. Surtout, à la fin, c'est bien l'IG qui, avec le professeur d'enseignement supérieur, choisit les sujets et les co-signe. S'il y a des problèmes, c'est bien l'IG qui va se faire souffler dans les bronches.
  • Edit: pardon pour ce post un peu long, j'aurais peut-êrte dû le scinder en 2. Il ne répond qu'à alea

    Oui, j'améliorerai peut-êrte ce texte, c'est prévu mais pas pour le plaisir de perdre du temps. Je pense pouvoir en construire une version "parfaite" en terme d'orthographe, style, etc, envoyable .... au procureur et dans les différentes juridictions judiciaires sous le titre <<pourriez-vous donner au moins un avis sur la légalité de filer le sujet-corrigé aux étudiants dans les épreuves d'examen quand cette arnaque est opérée par l'entité officielle dont la vocation est d'être "l'ennemi abstrait" du candidat? >>

    On sait bien que c'est très officiellement illégal pour un entité non propriétaire de la décision finale de réussite à l'examen, fût-elle membre individuel de la commission. Il ne reste donc que cette question de la légalité du truc quand c'est le décideur constitué en collégialité officielle.

    Je ne me fais pas spécialement d'illusion sur l'issue (des condamnations pour escroquerie des initiateurs de cette gigantesque opération depuis 15-20ans, j'imagine mal cela arriver) purement pénale. Par contre, je ne crois pas si peu probable l'absence totale de réaction "de principe" de l'entité judiciaire car la question me semble plus que pertinente. La loi n'est pas faite que de choses simples, elle a un rôle subtil parfois.


    Dans le cas présent, au delà de la réalisation juridique de l'escroquerie quand c'est l'entité chef de l'examen qui décide de "vendre la mèche", il y a tout un tas de conséquences très graves que l'entité judiciaire doit examiner, qui s'appellent "les conséquences de l'acte" qui ont généré un véritable fléau de "santé mentale publique".

    Et peu de juges, procureurs ou avocats ne nieront ça tant c'est clair: j'en rappelle au moins 2 (c'est évoqué dans le texte):

    1/ plus (presque) aucun lycéen n'a intérêt à progresser puisqu'il est 1000 fois plus rentable de simuler. Personne ne perdra son temps à exiger des preuves tant c'est flagrant (il n'y a qu'à lire les pétitions annuelles d'ailleurs)

    2/ la jeunesse est induite à croire qu'il s'agit d'un droit (d'avoir les réponses avant aux questions qui seront posées à des examens de science)

    Rien que ces 2 trucs, à eux seuls, expliquent comment et pourquoi les sciences ont disparu de l'école (du secondaire en France) sans rien modifier brutalement pour autant dans les qualités des discours au quotidien des enseignants.

    Les seules objections qui ne m'ont jamais été faite l'ont été par des acteurs qui eux-mêmes étaient convaincus mais se faisaient les avocats du diable en disant des choses comme "devant un juge, il faut arriver avec un tas de pièces matérielles, les sujets d'examen, etc". Evidemment, si dans le plaisir de la controverse ces objections peuvent apparaitre formellement valables, il va de soi que les juges ne sont pas des bisounours et peuvent interroger suffisamment d'experts pour vite voir que l'escroquerie est totalement réelle (ce ne sont pas les changements de $a,b$ dans la récitation annuelle de $<<v(n+1) = u(n+1)+k=au(n)+b+k=au(n)+ak=a(u(n)+k)=av(n)>>$ qui vont abuser des enquêteurs sérieux)
    alea a écrit:
    il me semble qu'une variante de ton projet a déjà été mis en place au collège


    Ah non, c'est tout l'opposé!!! Essayer de noyer le fait que les trucages commencent à se voir et à être dénoncés (même si je suis le plus cash, je ne suis pas le seul, beaucoup convergent vers des présentations plus "vagues" de ce que je décris) en créant de nouveaux trucages maquillés en pseudo-convictions officielles que c'est mieux, c'est justement aggraver encore plus ce que je dénonce.

    Ce que je dis est très simple: on revient à une évaluation des niveaux "honnêtes" et "habituelles" comme ça se faisait il y a quelques décennies (autrement dit, on remet les thermomètres "normaux" en marche), on publie les notes (par exemple le bac S de maths obtiendrait une moyenne des copies françaises, en points constants, compte-tenu du crash de 1.74/20), mais par contre, on choisit ensuite à quelle barre on reçoit, c'est à dire qu'un candidat ayant obtenu 3.91 de moyenne sera tout simplement reçu!!! En aucun cas je ne dis "créons des tartes à la crème supplémentaire".

    Concernant l'expression "évaluation par compétences", je l'adore car elle est un aveu (forme jusqu'au boutiste des escrocs, accomplir leur forfait "à clé publique") quasiment sans détour par les coupables de l'escroquerie dénoncée de leur crime. Ca, c'est quand-même cool. Que répondront-ils à un juge qui leur demanderait <<pourquoi promouvez-vous un système qui met des bonnes notes à la triche*** si vous ne reconnaissez pas avoir participé et voulu cette triche?>>

    *** je rappelle pour les lecteurs un point qui n'est pas toujours bien connu du grand public. L'évaluation dite par compétence est l'expression "diplomatique" pour dire "on récompense la simulation". En effet, contrairement à l'athlétisme ou au tennis, l'évaluation de la "chose intellectuelle" doit affronter la simulation: une compétence ça se simule sans l'avoir, sauf cas exceptionnel. Ce point est bien sûr connu de presque tous les pros, mais très peu du public donc les arnaqueurs s'engouffrent dans cette opportunité. Un examen non truqué a le devoir évident de dépister** les simulations (autrement dit de ne surtout pas "évaluer par compétences")

    ** par exemple, il doit s'assurer que les gens qui ont traduit tel texte d'épreuve en allemand parlent allemand et n'ont pas juste écrit la traduction parce qu'ils étaient informés pour un canal détourné de la suite de lettres à écrire texto sur la feuille. Les langues vivantes, c'est assez facile de faire la chasse à la triche* (ie à l'évaluation par compétences). Pour les sciences, il faut juste un peu plus de soin

    * un allemand parle 10mn avec la personne et voit de suite son niveau d'allemand. En maths, il faut 15-20mn de conversation, parfois 30-40mn pour les cas les plus "originaux".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.