Réformes ÉSPÉ
CSC CGT
Enfin, une réforme des ESPE et du recrutement des profs.
Concours en L3 envisagé (tu) ou en fin de M2 (td)
Dans le premier cas, alternance sur 2 ans (le master) en tant que contractuel puis stagiairisation.
Personnel de l'ESPE en poste dans le secondaire pour une grande partie du service. Plus qu'à trouver un moyen de virer à coups de pied au cul les MCF et PU en sciences de l'éducation (CNU 72)
Affectation des profs à la demande des chefs d'établissement (encore un effort Blanquer avec la suppression des concours et le recrutement complet par les chefs d'établissement)
Même s'il a le cul entre deux chaises, Blanquer avance dans le bon sens. Encore un effort, petit !!
Enfin, une réforme des ESPE et du recrutement des profs.
Concours en L3 envisagé (tu) ou en fin de M2 (td)
Dans le premier cas, alternance sur 2 ans (le master) en tant que contractuel puis stagiairisation.
Personnel de l'ESPE en poste dans le secondaire pour une grande partie du service. Plus qu'à trouver un moyen de virer à coups de pied au cul les MCF et PU en sciences de l'éducation (CNU 72)
Affectation des profs à la demande des chefs d'établissement (encore un effort Blanquer avec la suppression des concours et le recrutement complet par les chefs d'établissement)
Même s'il a le cul entre deux chaises, Blanquer avance dans le bon sens. Encore un effort, petit !!
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Réponses
Merci.
edit : Ah oui, ce sont les lettres en haut. Je n'avais compris que c'était un lien.
Une marque de la CGT (ce n'est pas une critique gratuite, l'autre jour un tract m'a fait mal au crâne avant de m'apercevoir que c'était la mise en forme qui prêtait à confusion - c'était de ma faute pour le coup).
Je me réjouis de ce paragraphe (très clair, celui-là) :
« Au niveau des formateurs, Blanquer souhaiterait que les formateurs dans les ÉSPÉs viennent à 80% du terrain et soient en poste dans les classes ; du coup il est évident que les ÉSPÉs ’universitaires’ seraient enterrées et que les Enseignants-Chercheurs assureraient un service minimum de CM pour amuser la galerie.»
Je précise un peu :
Mon idée serait de donner aux anciens (les profs du secondaire) des décharges de cours pour former les stagiaires au sein même de l'établissement.
Au lieu de 18 h, le prof fait 12h devant élèves et visite son stagiaire pendant 6h.
Je pense que le terrain est la seule bonne formation.
Je m'amuse à qualifier l'ESPE rance ;-)
Je n'ai pas chiffré, ni pensé aux contraintes, je balance cela sur la table et on peut modifier à sa guise.
Cela redonnerait un goût pour la profession à ces profs usés par les élèves et fatigués (quand on sent venir que la retraite sera dans plus longtemps que l'on ne le croit...).
Vous voudriez qu'il fasse des travaux chez vous ? Qui peut trouver cela raisonnable ?
C'est pourtant exactement ce qu'on fait avec nos profs, et nos enfants...
Éventuellement, si les théoriciens étaient passés par la case "prof"...mais non ce n'est pas souvent le cas non plus.
Bon il faut certainement nuancer tout cela, comme d'habitude.
De plus, on enseignerait aux apprentis des théories tellement fumeuses que les murs qu'ils construiraient s'écrouleraient.....
Celui qui ferait du bon travail et qui construirait des murs solides ne serait pas validé à l'issue du stage....
Dans ce cas, rien ne changera....Parmi les profs du secondaire, beaucoup sont d'accord avec les inepties du trio funèbre IREM,APMEP,IPR....
C'est parmi eux que seraient choisis les formateurs ESPE....
Tu préfères donc le recrutement sur Le Bon Coin ou alors le passage sous le bureau.....
S
En effet, j'en connais déjà qui, pour ne pas avoir d'élèves, passent des "modules" ou je ne sais quoi permettant de former des profs...
Ils en chient mais veulent donner des leçons. Un classique.
> >
> Tu préfères donc le recrutement sur Le Bon Coin
> ou alors le passage sous le bureau.....
Ca ne se passe pas ainsi si les directeurs d'établissement sont défonctionnairisés et engagés sur contrat d'objectifs. Un entraîneur peut faire jouer son fils, son beau-frère et sa maîtresse, mais s'il n'a pas de résultats, il est viré.
(Voir par exemple la bêtise abyssale des politiques du chiffre dans la police...)
Les principaux critères sont le taux de réussite aux examens terminaux régionaux, le taux d'intégration dans des écoles ou université choisies dans une liste.
Et puis pour que ça fonctionne (mesurer le taux d'intégration), il faudra vraiment une sélection des établissements du supérieur. Ça on en est encore assez loin.
Au final l'apport de ces aides fait juste monter le niveau général, mais ne fait pas de différences (ne pas les utiliser par contre plombe...)
>il faudra vraiment une sélection des établissements du supérieur. Ça on en est encore assez loin.
Mais on va dans le bon sens.
Bref, ça n'arrivera pas.
Que faire de tous ces gamins en mal de frustration ?
Dehors ? Je n'y crois pas un seul instant.
Le privé le fait, même modérément, ne caricaturons pas.
Je n'ai pas dit que le système japonais était parfait, mais meilleur que le système français. Tu peux me rappeler le classement PISA s'il te plait?
> Que faire de tous ces gamins en mal de frustration
> ?
> Dehors ? Je n'y crois pas un seul instant.
Dehors, non!! Ailleurs, oui !!
Les "aisés" sont bien classés tandis que les "nécessiteux" (pardon pour ce terme, tellement moche) sont très mal classés.
Je ne retrouve pas la source (reportage France Télévision, si la mémoire est bonne).
Edit : ailleurs, d'accord, mais y en a qui vont demander "où ?" .
Mais tu me fais bien marrer en vantant un système qui manifestement ne va pas bien non plus puisqu'il est obligé d'avoir massivement recours à des supplétifs pour masquer ses échecs.
Tout autant que me font marrer les personnes qui n'ont que Singapour aux lèvres (les mêmes qui avant nous parlaient de la Finlande) et qui oublient que la réussite de Singapour dans les tests internationaux doit certainement moins à son système éducatif qu'à son système politique : une dictature policière.
Le Singapouriens ont envoyé les chars chez les diffuseurs du classement PISA pour les mettre premiers?
@Dom: armée, apprentissage, outre-mer (j'ai pas dit la Corse, mais...)
Singapour n'est pas une dictature policière.....La réussite des systèmes éducatifs asiatiques est dûe au fait qu'ils n'ont pas été contaminés par l'idéologie mortifère de mai 68....En Asie, les profs sont respectés, les élèves sont tenus de bosser et il n y a aucun bordel dans les classes.....TRAVAIL, MÉRITE et DISCIPLINE sont les clés du succès à Singapour, en Chine, en Corée....
En France, on a décidé ne ne plus orienter, de ne plus sélectionner, de tolérer l'indiscipline et de mépriser l'effort et le travail. Il ne faut donc pas s'étonner de l'état pitoyable dans lequel se trouve EDNAT aujourd'hui....
C'est avant tout une question de mentalité et d'état d'esprit....A Singapour, les rues sont propres, les abribus ne sont pas recouverts de tags, les toilettes publiques sont rutilantes, les gens sont polis et ne se bousculent pas....
La délinquance est quasi inexistante et tout manquement à la loi est réprimé sans états d'âme....
Heureusement, le niveau en anglais des lycéens français est stratosphérique.... (comme en maths et en physique)
Ah ! Toujours les mêmes extrêmes : d'un côté ce qui est présenté comme le laxisme le plus pur, de l'autre la vertu militaire et la droiture en lettres majuscules. Et s'il existait une voie médiane ?
On croit pouvoir opérer une opération chirurgicale : on ne prend que ce qui semble le meilleur d'un système et on le greffe dans un autre. Bien sûr, on fait fi d'une part de toutes les incompatibilités, de tous les rejets possibles alors que la science chirurgicale a montré depuis belle lurette que des problèmes apparaissaient bien souvent pour conduire à la mort dans le pire des cas ; et de l'autre des conséquences du système, notamment la pression intense et le stress qui résulte et que subissent les asiatiques qui ont mis en place ces modèles, conduisant par exemple à des taux de suicide à la mesure de la réussite, comme le rappelle Héhéhé. C'est vrai que le modèle de la société japonaise est délicieux. Nous serons bientôt tous habillés comme ces japonais(es) fans de leur héros de manga qui régressent en âge mental à mesure que la société élève son niveau en mathématiques : pour faire baisser la pression, tous les moyens sont bons si l'on veut éviter le bain de sang !
"Une bonne guerre, c'est ce qu'il leur faudrait à tous ces jeunes de banlieue et ceux qui ont encensé 68 ! Une bonne guerre que j'te dis..." (:P)
Je m'étonne qu'une telle logique échappe à certains mathématiciens... à moins que je passe à côté du point que vous essayez de démontrer.
Je suis assez content que les ÉSPÉ soient réformées, parce que certaines sont dans un état de déliquescence lamentable. Il est bon que les "théoriciens" de l'éducation soient aussi des "praticiens" ; autrement, ça fait de la filière théorique une voie de garage pour certains qui n'assument plus de se retrouver devant des élèves (aujourd'hui, ça concerne une partie des formateurs ÉSPÉ, hier ça concernait des IPR). Par contre, il n'est pas dit si le chiffre de 80% correspond au nombre de formateurs ou aux heures d'enseignement, ce qui fait une grosse différence...
Je n'ai pas vu ce qu'il allait advenir du tutorat. C'était une bonne chose selon moi que les nouveaux enseignants aient une décharge et un(e) enseignant(e) tuteur(e), mais la façon dont sont choisis les établissements d’accueil fait des dégâts : c'est le rectorat et les IPR qui décident qui accueille qui, ce qui donne lieu à plusieurs problèmes :
- les conditions de certains établissements d'accueil font que les néo-stagiaires affectés dans ces établissements sont systématiquement non-validés lors de leur première année,
- les tuteurs potentiels sont ceux validés par le rectorat et il ne renouvelle pas le vivier tous les quatre matins... Ma tutrice avait systématiquement des stagiaires pendant 4 ans malgré ses demandes explicites de ne plus en avoir durant ces années.
De manière générale, j'ai l'impression que l'organisation de l'EN se morcelle de plus en plus : le ministère se contente d'envoyer de grandes idées générales, sans préparation en amont et avec donc une application faite à la va-vite, consolidée ensuite par les établissements. Il donne de plus en plus de responsabilités aux niveaux locaux sans pour autant mettre les moyens derrière (ou, au mieux, avec un financement constant). Bien sûr, les chefs d'établissement ont généralement une vision plus précise de ce qui est bon pour faire tourner la boutique, mais on perd ainsi toute l'homogénéité du système éducatif français et, pire encore, on est à la merci de décideurs locaux incompétents dont les responsabilités sont disproportionnées. Et, encore un fois, ils manquent de moyens... Le manque de professeurs est flagrant mais il manque aussi des CPE, des infirmiers/infirmières scolaires, etc...
Les déclarations de M. Blanquer sur le fait que les moyens ne sont pas importants me font furieusement penser à la caricature de Coluche : « Dîtes-nous ce dont vous avez besoin et on vous expliquera comment vous en passer ».
PS. : D'accord avec Curiosity sur le fait qu'il y a des excès à éviter.
« Le juste milieu est une doctrine peu intéressante et je me souviens qu'étant jeune je la rejetais avec mépris et indignation [car] c'était les extrêmes héroïques que j'admirais. [...] On croit à bien des choses parce qu'elles sont intéressantes, quoique, en réalité, il n'y ait guère d'autre évidence en leur faveur. Le juste milieu est un cas d'espèce ; il peut être une doctrine peu intéressante mais, en de nombreux points, il est justifié par les faits. » B. Russel.
Et l'idée de laisser la place à une autre langue peut faire peur.
De mon côté, je n'aime pas non plus cette vision utilitariste de quoi que ce soit, dans les apprentissages.
Si le concours est en fin de L3, ça signifie que la L3 sera l'année de préparation aux écrits du CAPES. Avec les L1 pluridisciplinaires qu'on connaît depuis fort longtemps et le bas niveau en terminale et L1, la seule année où les étudiants concernés apprendront un peu de maths (sans la pression d'un concours) sera la L2 ! D'un côté, vu le niveau actuel du concours, ça peut paraître inutile d'aller plus loin mais justement, une telle réforme ferait encore baisser ce niveau... Par ailleurs, dans les facs "de taille moyenne", ça signifie la mort de la L3 maths et des possibilités d'aller en Master de maths fondas (ne serait-ce que pour l'agreg) : quand la grande majorité d'une vingtaine d'étudiants veut passer le CAPES, il sera impossible de maintenir une L3 maths fondas + un Master pour les 4 ou 5 concernés en plus d'une L3 prépa CAPES...
Pire encore, le salaire misérable des 2 ans de formation (450€/mois en M1 et 900 en M2) : déjà qu'avec les 1300 actuels en M2, on a du mal à recruter alors avec une paie aussi misérable + l'insécurité dûe à la position de l'oral en fin de M2, ce sera encore bien pire.
C'est 70 et non 72. Sinon, je suis d'accord mais comme Ramon et Dom, je ne crois pas que ce soit gagné pour autant bien au contraire : il restera encore des pédagogos (même parmi des profs de terrain) et il s'agirait d'avoir 2 ans de formatage en ESPE et non 1 seule année comme aujourd'hui ! Bref, l'ESPE aura encore plus de pouvoirs : outre la titularisation (qui en plus dépendrait de l'oral en fin de M2), elle pourrait, avec les IPR, influencer la validation du M2 et même du M1 ! Je n'ose imaginer la galère des redoublants de M1 et autres "reçus-collés" de M2.
Encore une mesure dangereuse ! Tout ça nous mènera à un système à l'américaine avec des profs mal payés, en contrat pendant quelques années ou même quelques mois qui ne sont à ce poste que faute de mieux et qui ne pourront plus prendre la liberté d'enseigner les maths de façon un peu sérieuse malgré les programmes et injonctions délirantes pour ceux qui en seraient encore capables.
When you pay peanuts, you get monkeys : quand on paie mal, il ne faut pas s'étonner d'avoir de plus en plus d'incompétents...
La question est: "est-ce que toutes les universités ont vocations à présenter un master maths fondamentales et une prepa agreg"
Je pense que non: Pour ceux qui voudront continuer, ils peuvent trouver une grande université (>25000 étudiants) à moins de 1h de train. Pour résumer une quinzaine d'université présentant ce parcours est bien suffisant.
>Tout ça nous mènera à un système à l'américaine avec des profs
Je ne pense pas. Si ls gens sont mal payés, ils ne choisiront pas ce métier. Pour palier à la pénurie, on sera obligé de faire comme en Angleterre: augmenter les salaires des profs de maths (salaire différencier suivant les besoins des différentes filières)