Maths et philosophie
La philosophie est-ce de la mathématique ? Est-ce l'inverse ? Ou bien ont-elles seulement un grand espace d'intersection ?
Quand je discute d'une assertion philosophique, je tiens un raisonnement de logique mathématique.
Amicalement !
Quand je discute d'une assertion philosophique, je tiens un raisonnement de logique mathématique.
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Réponses
Mathématique et philosophie sont les deux piliers intellectuels de notre baccalauréat national
qui leur accorde des coefficients relativement importants, que l’on ne rencontre pas à l’étranger dans les examens du même genre.
C’est en fait un héritage pédagogique de la Révolution française et de la période napoléonienne.
Mais dans le nouveau bac qui nous attend en 2021 la mathématique devient une spécialité en option, alors que la philosophie reste obligatoire.
Les points communs entre math. et philo. existent car les deux disciplines dans leur développement utilisent principalement la logique
c’est-à-dire l’enchaînement déductif de raisonnements cohérents et exhaustifs.
Et il existe des analogies sur la forme (non sur le fond) entre mathématique et philosophie un peu comme entre physique et sociologie.
D’autre part on peut remarquer qu’il existe des sciences gravitant directement autour de la philosophie (psychologie et psychanalyse)
comme il existe des techniques dépendant directement des mathématiques (comptabilité, actuariat, statistique et informatique).
De grands mathématiciens ont été philosophes (Pythagore, Descartes, Leibniz, Newton)
et de grands philosophes ont été matheux (Platon, Pascal, Diderot, Kant).
Mais l’éthique (la recherche du bien) appelée aussi spiritualité, qui est un chapitre important de la philosophie
est complètement absente des mathématiques qui ne se préoccupent ni du bien ni du mal. Et la phrase de Montaigne :
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » concerne peu les mathématiques, moins en tout cas que les sciences de la vie.
La philosophie et la mathématique, disciplines de base fournissent concepts et outils à la sociologie et à la physique, sciences de base
qui elles-mêmes génèrent d’autres sciences, les sciences sociales pour la première et les sciences de la vie et de la Terre pour la seconde.
Il est évident que l’influence de la philosophie est plus importante sur les sciences sociales que sur les sciences physiques
et de même, le poids des mathématiques est plus sensible en physique qu’en sociologie.
En fait la philosophie fait une analyse critique (appelée épistémologie) des mathématiques mais avec une influence modeste sur le fond.
Et réciproquement la philosophie est peu concernée par les théorèmes et trouvailles mathématiques
beaucoup moins en tout cas que les découvertes en sciences de la vie et sciences de la Terre.
En effet une découverte en science physique (et ses répercussions historiques) peut durablement influencer la philosophie
par exemple l’héliocentrisme et sa condamnation par l’Eglise catholique au moment du procès de Galilée en 1633
puis son triomphe scientifique à partir des années 1720 (grâce à Newton).
Ces deux événements ont eu des conséquences incontestables en philosophie (la Terre n’est plus le centre du monde
comme on le croyait depuis Aristote et Ptolémée) et surtout sur les philosophes français (Fontenelle, Voltaire, Diderot puis Comte et Littré)
qui désormais afficheront une méfiance tenace envers la religion (c’est la naissance de la laïcité).
cordialement
Merci aux autres intervenants.
''La connaissance est libératrice, le savoir reposant et salvateur.'' Babacar
Les mathématiques donnent des réponses exactes, mais à des questions sans intérêt.
Comment peux-tu dire ça, sachant tous ce qui a été réalisé sur la base des mathématiques appliquées. Les mathématiques sont partout dans notre vie. Ne sais-tu pas que le monde, je dirais même l'univers a été conçu avec les chiffres, ce qui explique l'harmonie qu'on retrouve sur les choses tout à fait naturelles.
Amicalement.
Pour l'homme de la rue, une question intéressante est une question qui touche à l'humain, ce qui n'est jamais le cas pour les questions mathématiques.
Imaginons qu'un bon génie nous propose de nous révéler la réponse à l'une des deux questions suivantes au choix :
1- Comment être heureux ?
2- Existe-il une infinité de nombre premiers jumeaux ?
Mathématicien ou pas, tout le monde choisirait la première je pense.
Enfin, un mathématicien heureux devrait sans doute choisir la deuxième question ;-)
Champ-Pot-lion, je suppose que tu connais déjà cette blague mais :
Un génie omniscient arrive sur terre et déclare qu'il répondra à une question, et une seule. Après de longues hésitations (quel est le sens de la vie ?, dieu existe-t-il ?, comment être heureux ? ...) des mathématiciens trouvent enfin la bonne question à poser : "quel est le couple dont le premier élément est la meilleure question à poser et dont le second élément est la réponse à la question du premier élément". Le génie répond alors que le premier élément de ce couple est la question qu'ont posé les mathématiciens et que le deuxième élément du couple est la réponse qu'il est en train de donner.
Je laisse à babsgueye de découvrir ce joli pdf suivant : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01858062/document dédié exclusivement aux personnes s’intéressant aux liens qui peuvent exister entre mathématiques et philosophie.