Je m’apprêtais à envoyer cet article. On nous y explique que « l'enjeu est de démontrer des choses ». Doit-on comprendre qu'il faut arriver en Première pour « démontrer des choses » ? Autrefois, la géométrie de Quatrième initiait à la démonstration. Voir les Lebossé-Hémery des années 1950-1960, comme il est dit dans un autre fil.
Bonne journée.
Fr. Ch.
Autrefois, la géométrie de Quatrième initiait à la démonstration.
Autrefois quand 30% d'une classe d'âge obtenait le BAC?
Autrefois quand l'école n'était pas pensée pour ne répondre qu'aux besoins de l'entreprise?
(je vous épargne ma formule choc pour ne pas heurter la sensibilité de certains)
Autrefois quand 30% d'une classe d'âge obtenait le BAC?
Les gens étaient plus heureux pendant les 30 glorieuses.
L'école n'est pas l'alpha et l'oméga du développement personnel d'un individu.
L'époque où moins de 30% des gens obtenaient le bac est celle où on pouvait travailler dans une banque avec seulement le brevet alors qu'aujourd'hui avec un bac+5 on n'a même pas la garantie d'être caissier de supérette.
Le prolongement artificiel de la durée des études (passer dix années supplémentaires dans le monde académique pour écouter du vent et apprendre à devenir alcoolique- beaucoup d'établissements d'enseignement supérieur offrant des buvettes foyers affichant des tarifs imbattables) est une confiscation des années formatrices des gens, années qui seraient plus utilement consacrées à faire l'expérience du véritable monde économique et acquérir un ou des savoir-faire vendables.
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
Je ne peux pas lire la suite, mais la déclaration d'un certain prof de maths montre bien l'ambition actuelle de certains profs : "Rien de compliqué" (*). Autrement dit la rigueur des mathématiques est un obstacle pour des "métiers où il faut avoir fait des maths sans être un spécialiste" (??). Comme si journalistes ou professeurs des écoles ne doivent pas apprendre la rigueur.
On marche sur la tête !
Cordialement.
(*) leitmotiv des inspecteurs que j'ai fréquenté quand j'étais prof de lycée, au siècle dernier.
L'époque où moins de 30% des gens obtenaient le bac est celle où on pouvait travailler dans une banque avec seulement le brevet alors qu'aujourd'hui avec un bac+5 on n'a même pas la garantie d'être caissier de supérette.
C'est bien pour cela que des gens ne s'offusquaient pas (trop) de se voir interdire l'accès à des études (plus) longues.
Mais aujourd'hui, comme tu le soulignes toi-même, la situation est nettement plus tendue, les gens s'offusquent d'être interdits de continuer des études parce qu'ils savent ce qu'en seront les conséquences probables sur leur vie future.
La sélection passe de plus en plus mal. La société pèse fortement sur le devenir d'individus avant que ceux-ci aient atteint leur vingtième anniversaire.
PS:
Dans les années 70 il y avait un mouvement de construction d'universités.
Dans les années 2000, on ne construit pas particulièrement d'universités on voit d'une certaine façon la diminution du nombre d'universités. Pas que des universités disparaissent purement et simplement mais elles fusionnent.
Franchement, je ne comprends pas pourquoi l'APMEP ne revendique pas l'augmentation de l'horaire de la spé math en 1ère.
Et quand le président de l'APMEP dit que le programme est décousu, j'aimerais bien qu'il précise ses arguments.
[small]Citation Foys
L'époque où moins de 30% des gens obtenaient le bac est celle où on pouvait travailler dans une banque avec seulement le brevet alors qu'aujourd'hui avec un bac+5 on n'a même pas la garantie d'être caissier de supérette.[/small]
Les réformes du lycée et du baccalauréat ont été précipitées et mal préparées, ce qui complique à l’extrême le travail des personnels, déjà soumis à une dégradation des conditions d'exercice.
Les auteurs, un collectif d'enseignants expliquent tant bien que mal la situation et ses implications mais la question est toujours: que fait-on maintenant?
Avant il y avait un juste équilibre des trois fonctions de l'enseignement des maths (utilitaire, formation de la pensée, sélection). Par la force des choses il ne reste que la dernière. La nouvelle réforme du bac, avec les grosses incertitudes sur le maintien d'une offre d'enseignement homogène, va probablement amplifier les obscénités sociologiques sur ce plan.
Réponses
Bonne journée.
Fr. Ch.
Pour une fois, l’illustration est faite par quelqu’un qui connaît les maths et qui n’écrit pas des formules au hasard.
-- Schnoebelen, Philippe
Autrefois quand 30% d'une classe d'âge obtenait le BAC?
Autrefois quand l'école n'était pas pensée pour ne répondre qu'aux besoins de l'entreprise?
(je vous épargne ma formule choc pour ne pas heurter la sensibilité de certains)
L'école n'est pas l'alpha et l'oméga du développement personnel d'un individu.
L'époque où moins de 30% des gens obtenaient le bac est celle où on pouvait travailler dans une banque avec seulement le brevet alors qu'aujourd'hui avec un bac+5 on n'a même pas la garantie d'être caissier de supérette.
Le prolongement artificiel de la durée des études (passer dix années supplémentaires dans le monde académique pour écouter du vent et apprendre à devenir alcoolique- beaucoup d'établissements d'enseignement supérieur offrant des buvettes foyers affichant des tarifs imbattables) est une confiscation des années formatrices des gens, années qui seraient plus utilement consacrées à faire l'expérience du véritable monde économique et acquérir un ou des savoir-faire vendables.
On marche sur la tête !
Cordialement.
(*) leitmotiv des inspecteurs que j'ai fréquenté quand j'étais prof de lycée, au siècle dernier.
Quelque chose m’échappe.
-- Schnoebelen, Philippe
1. Sortir les mathématiques du "tronc commun" ;
2. Supprimer les séries.
[small]Autrefois. Anciennement, jadis, au temps passé. « Autrefois, notre pays s’appelait la Gaule. »
Jadis. Autrefois, dans le passé lointain. « Ce palais fut jadis la demeure d’un roi. »
Naguère. Il n’y a pas longtemps. « Cette ville, naguère si florissante, est aujourd’hui en déclin. »[/small]
;-)
C'est bien pour cela que des gens ne s'offusquaient pas (trop) de se voir interdire l'accès à des études (plus) longues.
Mais aujourd'hui, comme tu le soulignes toi-même, la situation est nettement plus tendue, les gens s'offusquent d'être interdits de continuer des études parce qu'ils savent ce qu'en seront les conséquences probables sur leur vie future.
La sélection passe de plus en plus mal. La société pèse fortement sur le devenir d'individus avant que ceux-ci aient atteint leur vingtième anniversaire.
PS:
Dans les années 70 il y avait un mouvement de construction d'universités.
Dans les années 2000, on ne construit pas particulièrement d'universités on voit d'une certaine façon la diminution du nombre d'universités. Pas que des universités disparaissent purement et simplement mais elles fusionnent.
Et quand le président de l'APMEP dit que le programme est décousu, j'aimerais bien qu'il précise ses arguments.
C'était une blague, un jeu de mots idiot. Désolé. (Décousu/fil blanc)
L'époque où moins de 30% des gens obtenaient le bac est celle où on pouvait travailler dans une banque avec seulement le brevet alors qu'aujourd'hui avec un bac+5 on n'a même pas la garantie d'être caissier de supérette.[/small]
un article qui ne parle pas de maths,
mais qui décrit bien la réforme du lycée :
https://www.liberation.fr/debats/2019/11/15/les-lyceens-ne-sont-pas-des-cobayes_1763547
Amicalement,
j__j
La routine.