Classement des meilleurs lycées 2021

Le classement des meilleurs lycées du Figaro vient de sortir. https://etudiant.lefigaro.fr/article/le-classement-des-lycees-du-figaro_bfd34f1a-6872-11ea-829b-51d96eac56d6/
On est bien d’accord que ce classement ne vaut pas grand chose mais il est intéressant de remarquer la grosse majorité de lycées privés dans ce classement.
A noter aussi par exemple que le lycée Louis Le Grand se fait rattraper par le peloton dans cette course de dupes à la médaille...http://www.linternaute.com/ville/lycee/lycee-louis-le-grand/etablissement-0750655E

Réponses

  • Oui c’est bidon.
    Choisir les élèves fausse totalement le classement.

    Mais ça n’empêchera pas certains « réflexes » compréhensibles de postuler dans les bahuts du haut du classement juste parce qu’ils sont en haut.

    Enfin, pour l’autruche aveuglée du forum : « il n’y a pas de classement, c’est idéologique. Car, qui dit classement, dit thermomètre. Mais le thermomètre est réglé idéologiquement. Et patati et patata. »

    Pour ma part ce classement n’est pas un classement des établissements, ni des professeurs mais un classement des élèves qui ont un avenir scolaire certain.
  • Blablabla. L'important c'est la transmission des connaissances, qui ne peut se faire qu'avec des élèves qui en sont désireux et capables. Honneur aux établissements qui assurent au mieux la continuité du savoir, quel que soit leur statut.
    Anecdote : il se trouve que mes petites-filles sont élèves du collège lié au lycée qui est en tête, et l'aînée vient d'avoir les compliments du conseil de classe : que du bonheur...
    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
    17/03/2021
  • Classement totalement bidon.
    Voici le lien où vous trouverez tous les indicateurs:
    https://www.education.gouv.fr/recherche-ival?name=&city=&department=&uai=&year=2020&type=general_techno&series=All
    j'aime bien en particulier celui de l'accès de la seconde au baccalauréat.
    C'est facile, d'être bien noté, dans un classement qui ne regarde que le taux de réussite et de mentions, quand vous sélectionnez vos élèves, et que vous vous débarrassez de ceux qui risquent de pourrir vos statistiques.
    En particulier lorsque ces taux ne sont basés que sur du contrôle continu.
  • Le recrutement oui, en particulier pour le privé mais pas seulement, les modalités du bac ont changé pas mal de choses et le surnotage plus ou moins commandé commence à produire ses effets en particulier sur le taux de mentions. Intéressant de voir (avec d’autres classements disponibles) la ’’dégringolade’’ sur ce dernier point par exemple de certains lycées publics très ’’cotés’’ jusque là et la montée spectaculaire d’autres...
    Il n’y a plus beaucoup de moyens aujourd'hui de savoir d’une manière certaine si une mention bien est complètement bidon ou méritée. Ce n’était déjà pas facile de le savoir avant mais aujourd'hui tout est encore plus faussé il me semble.
    Zemmour et Marc Menant ce soir sur ce bac (à partir de 44:02)
  • Justement ils en parlaient ce soir et l'analyse est bonne je trouve. A partir de 56 minutes:
    https://www.cnews.fr/emission/2021-03-17/face-linfo-du-17032021-1059840
  • Dom, je t'invite à lire cette petite phrase sur la méthodologie :
    En effet, les indicateurs de résultats des lycées évaluent non seulement la réussite au baccalauréat des élèves de terminale d’un établissement, mais aussi la capacité de cet établissement à accompagner le maximum d’élèves depuis la seconde jusqu’à l’obtention du diplôme, en prenant en compte les caractéristiques sociodémographiques et scolaires des élèves.

    Ou à consulter les résultats d'un lycée au hasard (toutes les colonnes)
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Oui, oui, je connais cet argument. D’ailleurs c’est ce que j’ai cherché en premier (sans le trouver toutefois dans l’article mais je suis au courant). On en a même déjà parlé, j’imagine l’année dernière ou il y a deux ans. C’était JLT ou Math Coss de mémoire, je les salue tous les deux :-), qui en avaient parlé.

    Ça ne m’émeut point cependant.
    Je sais me rendre dans un établissement et choisir des élèves qui ont les mêmes caractéristiques sociodémographiques et scolaires et pourtant créer une classe complète d’élèves qui ne contient aucun perturbateur et avec en prime des élèves dits « moteurs ». On aura donc des faibles dedans (mouais...) mais qui ne subiront pas les gesticulations de Hélène ni les perturbations de Jean-Pierre. Ces derniers champions (Hélène et Jean-Pierre) auront dans leur classe des « bons scolaires » mais muets et très discrets. Tu as deviné que les classes contiennent sur le papier « les mêmes élèves » et pourtant les apprentissages ne se feront pas du tout de la même manière.
    C’est si bien fait que « caractéristiques scolaires » reste on ne peut plus flou.
    Est-ce que cela prend en compte la capacité à emmerder le monde d’un élève ? Non. Il me semble que c’est même interdit (on n’écrit surtout pas « avertissement » sur un bulletin).

    Bref. Il y a sélection.
    Je ne remets pas en question cette sélection, je veux juste dire qu’alors c’est faussé.

    Expérience de pensée : Si LLG (ou d’autres bahuts d’en haut) pouvait échanger sur quatre ans les élèves qu’il reçoit avec un établissement du bas du classement, obtiendrions-nous encore LLG tout en haut ?
    Qu’est-ce qui « marche » là-bas ? Les murs ? Le mobilier ? Les personnels de Direction ? Les profs ? Ou les élèves ?
    C’est cela que je dis...

    Je ne critique pas la méthode (sélection) mais il ne faut pas ensuite raconter qu’ils sont meilleurs que ceux qui ne peuvent pas sélectionner.
  • Les gens qui commentent ce classement ne parle que de LLG et/ou des lycées classés dans les 10 premiers. Microcosme journalistico-parisien, etc etc.
    Les vraies gens vont regarder ce qui se passe dans leur secteur géographique.

    Mais comme on parle de LLG, on peut rappeler qu'il y a 38 élèves par classe en 2nde à LLG. On parle des particularités de LLG, cette particularité-là est tout aussi notable que les autres particularités que tu cites.


    Tu parles des perturbateurs. Les perturbateurs seraient fortement déterminants sur les résultats (je suis assez d'accord avec ça).
    On a donc des élèves qui ne voudraient pas aller en lycée, qui pensent qu'ils seraient mieux dans des filières courtes.
    On a des profs qui constatent que ces élèves seraient mieux dans des filières courtes (dans l'intérêt des élèves en question, et aussi dans l'intérêt du reste de la classe).
    Pourquoi a-t-on choisi cette stratégie perdant-perdant d'envoyer ces perturbateurs au lycée ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Exemple pour ma petite ville:
    Mon lycée (technologique) est classé 6eme sur 8 par le Figaro.
    Si on regarde les indicateurs de valeur ajoutée du ministère, il est premier, et de loin (+11).
    Le lycée public de centre ville classé premier obtient (-2) à ces indicateurs, le privé bien comme il faut (-7).
    Mes deux enfants sont passés par le premier (public centre ville).
    Pour ma fille qui est brillante, ça s'est très bien passé.
    Mon fils, beaucoup plus fragile y a été en difficultés, et j'ai réussi à le rapatrier dans mon lycée en catastrophe à la Toussaint de sa 1ere S et ça s'est alors très bien passé ( il y a obtenu son bac S avec mention).
    Mon bilan (subjectif, je sais) c'est que le lycée de centre ville fonctionne très bien pour les élèves qui apprennent tout seul.

    Le meilleur indicatif, et je l'ai vérifié aussi quand j'étais en collège, c'est le nombre de collègues qui mettent leurs enfants dans un établissement.
  • Sur le site de l’éducation nationale: ’’L’analyse combine des facteurs individuels des élèves (âge et sexe, niveau scolaire à l’entrée au lycée, origine sociale) et des facteurs liés à la structure de l’établissement (pourcentage de filles, part d'élèves en retard scolaire, répartition des élèves par origine sociale et note moyenne obtenue au DNB). On tient compte, par exemple, du fait que les lycées ayant la plus forte proportion d’enfants de cadres supérieurs ou d’enseignants ont un impact positif sur les enfants d’ouvriers ou d’inactifs qu’ils scolarisent en moindre proportion. https://www.education.gouv.fr/les-indicateurs-de-resultats-des-lycees-1118
    C’est quand-même un sacré bloubiboulga tout ça mais un bloubiboulga que le grand public boit sans sourciller bien souvent.
  • Je suis un peu perdu ... et je n'ai pas trop de temps pour regarder.
    Le classement du Figaro, et celui du ministère, ce n'est pas le même ?

    Le Figaro et/ou le site l'Internaute.fr font leur propre traitement des données, indépendamment du ministère ?

    Pourtant , tous les 2 semblent prendre en compte cette comparaison : taux de réussite attendu // taux de réussite effectif.

    Bizarre.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Oui ce n’est pas clair...Il devient totalement impossible de comparer réellement tellement il y a de critères dont certains sont subjectifs et avec le contrôle continu à la carte désormais pour chaque établissement cela embrouille encore plus les cartes.
  • Le lycée où est ma fille est classé C par l'Etudiant pour la série S, avec 98% de réussite.
    Il passe de B à C, payant sans doute le retour des enfants des universitaires et autres CSP+ dans ce lycée qui est à à la fois à côté de l'université et dans un quartier populaire.
    Pourtant le niveau des cours est très bon.
    C'est a priori une bonne idée de pondérer le taux de réussite brut avec les CSP, mais quand les taux de réussites sont partout tellement haut, qu'est-ce qu'on mesure ?
  • lourrran,

    Je réponds à ta dernière question qui fait suite à mon message précédent.
    On a déplacé le thème de l’orientation en 2nde.
    Ça commence en 3e mais on « donne une chance » à certains.
    Les raisons (à mon avis, sans preuve)
    1) on ne veut pas de gamins de 16 ans dehors alors on leur donne des places en PRO (places que les familles ne veulent pas).
    2) on libère des places en faisant passer les « tangents » en Générale.
    3) on ment aux familles, paix sociale oblige.
    4) on essaye de rattraper l’échec scolaire avec une année de plus en « tous ensemble » (privés des Pro).

    Une remarque : rien que l’idée des cycles montre ce décalage de la dernière année dans le cursus scolaire.
    Le cycle 3 : la 6e est la dernière année de l’École.
    Le cycle 4 : c’est bien en 3e mais l’orientation, comme je l’ai dit plus haut se fait en 3e et continue en 2nde.
    Les profs de lycée constate que les néo-lycéens sont devenus des collégiens. Les « bêtises » des bouts de gommes, les « il m’a dit ceci... » etc.

    Une autre raison peut-être : un alignement en vue d’une harmonisation européenne ?
    Je pose la question. Je ne sais pas.
  • Avec le coronavirus et le contrôle continu à la place du baccalauréat, analyser les taux réussites et établir un classement est grotesque.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • zeitnot a écrit:
    Avec le coronavirus et le contrôle continu à la place du baccalauréat, analyser les taux réussites et établir un classement est grotesque.
    Le bac dans des conditions normales (celui de 2019 par exemple) était déjà une cérémonie largement factice. Le contrôle continu ne retire pas grand chose en terme d'honnêteté académique. Par contre il rajoute des contraintes sur le corps enseignant sans aucun gain et achève de pourrir la relation prof-élève.

    La vraie solution est bien sûr l'introduction d'examens sélectifs à l'entrée des établissements supérieurs et dont le contenu et les modalités sont décidés entièrement en dehors de l'autorité de l'éducation nationale.
    certaines gens a écrit:
    Oui mais ouin ouin il y aura des inégalités
    Il y en a déjà, de toute façon si les mentalités n'évoluent pas très très vite la France sera un pays du tiers-monde. Et la grande misère n'est pas un cadre permettant une société égalitaire.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • La plus-value du contrôle continu « intégral » est le fait d’officialiser explicitement la farce de l’école des fans.
    Ça c’est tout de même à souligner et presque novateur.
  • Une meilleure méthode pour classer consisterait à regarder le niveau d'études obtenu 3 ans après le bac.
  • Il existe des études (mais je ne sais pas si elles sont rendues publiques) pour « évaluer » des collèges.
    On regarde les parcours obtenus par les élèves une fois arrivés au lycée.
    Je vais tenter d’en trouver ou au moins de trouver les paramètres étudiés.
  • C'es intéressant ton lien Biely, mais il y a des erreurs :
    "La France demeure un des pays les plus inégalitaires dans l’accès à la réussite scolaire des élèves les plus défavorisés." à ma connaissance c’est le pays le plus inégalitaire.
    C'est toujours difficile de se faire une idée précise à partir de peu de cas, mais la dérive a été très forte ces 10-15 dernières années selon Pisa. J'ai l'impression qu'actuellement on n'apprend plus rien de sérieux à l'école et au collège, et cette situation était différente il y a une quinzaine d'années du moins c'est que j'ai perçu avec ma fille qui a un grand écart d'âge avec mon fils.
    Dans ces conditions l’absence de transmission de connaissances dans les établissements lambda ne peut passer que si l'on supprime toute évaluation sérieuse, d'où la remontée sur LLG dans le lien que tu indiques. En 2008 avec 85% de réussite on avait encore un relatif sens au bac (id ceux qui ne travaillaient pas ne l'avaient pas).

    P. Colmez avait conjoncturé il y a 6 ans "On arrête d’enseigner quoi que ce soit, et on donne le bac à tout le monde : le résultat est que les enfants dont les parents pourront prendre la relève verront leurs performances inchangées à l’enquête PISA, et que le reste de la population verra ses résultats s’écrouler : une éducation d’un élitisme absolu au nom de l’égalité complète !" https://images.math.cnrs.fr/R-eduire-les-in-egalit-es.html

    C'est ce que l'on observe effectivement, en précisant que les parents payent un enseignement parallèle avec des précepteurs spécialisés ou des boites qui anticipent sup/santé/éco pendant l'année de terminale ou les vacances, pour des sommes modiques (de 2000 à 8000 €). Ce système parallèle se superpose aux cours privés classiques. La méritocratie, il n'y a que ça de vrai :-D
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • "Il y a des erreurs" = "ça ne va pas dans mon sens"
  • La France demeure un des pays les plus inégalitaires dans l’accès à la réussite scolaire des élèves les plus défavorisés." à ma connaissance c’est le pays le plus inégalitaire.

    Je ne prends pas beaucoup de risque en disant que l'Afghanistan ou le Niger sont pires.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Pas sûr du tout, tout dépend de l'outil de mesure que tu utilises.
    Si tu dis : regardons le 1er décile, le dernier décile (selon quel critère, admettons qu'on ait touvé un accord), et comparons le 1 décile et le dernier décile ...
    On va constater qu'au Niger , 1er décile = dernier décile = niveau 0. Et que les seuls qui ont accès à l'éducation , c'est le premier centile.
    La mesure de l'inégalité au Niger dira que c'est très égalitaire, tout le monde au niveau 0.
    C'est une hypotèse.

    On peut aussi dire : La mesure utilisée, c'est de savoir si l'école réduit les inégalités, ou bien les accroit.
    Au Niger, on part d'une situation extrèmement inégalitaire. L'école ne peut pas accroitre les inégalités, qui sont déjà extrèmes.
    En France, l'école peut parfaitement accroitre les inégalités. Très facilement.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Aïe aïe aïe, on dit que la pédagogie c'est la répétition, mais pour les profs ça marche pas. Bon enfin, je retente :-D

    @zeitnot : je faisais référence à Pisa, cad des mesures effectuées dans des pays comparables (OCDE/UE).

    @kioups : "le" pays le plus inégalitaire ça veut dire ça (la situation s'est bien sûr aggravée) :

    PISA-croise-2.png

    À noter la position des USA où des efforts ont été faits, tout comme l'Allemagne (le pays sans doute pour lequel la comparaison avec la France a le plus de sens).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @xax : ok. ;-) (Ce graphique semble dramatique pour notre système éducatif. ::o)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Le critère de JLT est intéressant, il devrait être couplé à ce qu'on appelle un peu salement la "valeur ajoutée" de l'établissement, id la capacité à faire progresser les élèves. Dans le contexte que je viens d'évoquer pour répondre à Kioups, c'est important. Dit d'une autre manière, les profs qui s'acharnent à faire mentir des prédictions sociologiques sont pour moi l'élite de la profession (et peut importe leur statut ou études ...), et si en plus il y a un mouvement d'ensemble dans l'établissement, alors là chapeau. Malheureusement on porte trop d'attention à la pornographe sociologie.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Cette histoire de "classement des parents" (Biely ),
    C'est en place ? c'est un projet ? Ca sert à définir des effectifs par classe différents selon les collèges ? Ca sert à quoi ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • D’après ce que j’ai compris c’est déjà en place et la concrétisation en moyens par rapport à cet indice s’est déjà réalisée dans certaines zones mais je pense que certains ici sur ce forum doivent avoir plus de renseignements pour confirmer ou non.
    Voici ce qu’on peut lire par exemple sur la page Wikipedia: ’’Dans le département du Nord, l'IPS a été utilisé pour attribuer les moyens aux collèges pour la rentrée 2020’’ (il y a des liens intéressants à la fin de l’article de Wikipedia)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_position_sociale
  • Noter les parents ? Non, l'Éducation Nationale n'est pas prête. Même par compétences.

  • Un certificat d’assiduité aux parents qui viennent le samedi matin au « café des parents » ?
  • Non, il ne s'agit pas à proprement parler de noter les parents, restons un peu sérieux.
    En gros, la façon dont je vois ça :
    De la même façon qu'il y a les ZEP ou les REP (je ne connais pas les dénominations en vigueur), on peut globalement faire un classement des zones géographiqes.
    Il n'y a pas d'un côté les zones normales et les zones compliquées, c'est plus diffus que ça, il y a des zones où les familles sont très favorisées, des zones très populaires, et tout une échelle continue entre ces 2 extrèmes.
    On sait que dans un collège ou un lycée où il y a uniquement des fils de cadres supérieurs, on part mieux armé que dans un collège où il y a essentiellement des fils de chômeurs. On le dit assez souvent. Et c'est vrai.
    Donc essayer de donner des moyens plus ou moins importants aux établissements, selon qu'ils ont un public a priori plus ou moins compliqué, c'est intelligent.
    On peut toujours chipoter, on peut dire que tel collège a un indice de 127, mais sur d'autres critères, on aurait trouvé 130 ? Ok , c'est pas pareil. Mais la direction est la bonne.


    Un lycée qui a la chance d'avoir un public 'favorisé' peut fonctionner avec 30 ou 35 élèves par classe. Ca marche. LLG fonctionne, pas si mal que ça, avec 38 élèves par classe.

    A l'autre extrémité, 30 élèves par classe, ou même 25 élèves par classe, c'est compliqué.
    Donc adapter les moyens au 'niveau culturel' des parents, c'est intelligent, c'est pragmatique.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • C'est déjà le cas avec les REP, REP+.
  • J’ai presque envie de dire qu’à l’autre extrémité, même avec des cours particuliers cela serait compliqué...:-D
  • Pas besoin d'aller en zone difficile pour que ce soit compliqué pour certains même en cours particulier.
  • kioups,
    Ce n’est pas le cas en ce qui concerne les effectifs.
    Certaines REP ont des classes à 28 élèves, voire davantage...

    lourrran,
    En effet, les classifications et les « moyens » (la DGH : en gros les heures allouées à un bahut) sont liées aux CSP.
    Par contre il y a un biais énorme : il faut que les parents renseignent tout ça. Et ce n’est pas gagné. Parfois les chefs s’en occupent à bras le corps, parfois non.
    Un autre exemple : je connais un bahut où cette année la politique était une forme d’injonction au gestionnaire pour qu’il insiste lourdement (voire harcèle plusieurs jours de suite) les familles pour qu’elles puissent obtenir une bourse (collège).
    Les stats précédentes : 30% de bourses. Cette année, plus de 50%.
    Tout ça pour dire que je suis d’accord avec ça. Mais il faut trouver une manière plus pertinente de relever les CSP.

    J’avais même émis l’idée, à moyen constant, qu’on augmente les effectifs des classes dans certains bahuts pour les diminuer dans d’autres.
    On avait échangé sur ce forum de la faisabilité. Évidemment certains territoires ne pourraient pas le faire, et dans d’autres c’est juste le nombre de collèges qu’il faudrait augmenter...
    Je ne peux pas avoir une vision globale de cette idée.
  • Est-ce qu’on met les parents au courant de la finalité d’un tel questionnaire? Je pense que non...il va arriver un moment où cela va se savoir et les parents par exemple ingénieurs vont vite cocher la case ’’chômeur’’ ou ’’non renseigné’’ pour abaisser volontairement cet IPS et ne pas pénaliser éventuellement leurs gamins car c’est bien habiller Pierre pour déshabiller Paul cette histoire ou alors ils se tourneront encore plus vers le privé.
  • Dom : ça dépend. C'est aussi une cuisine interne. Peut-être plus de moyens, mais pas répartis de la même façon.
  • En effet.
    Parfois c’est une décision de l’établissement.
    Bon, en même temps quand on peut faire des groupes, le choix est cornélien : grosse classe avec des groupes ou classe moins grosse sans groupe.

    Oui, je ne connais pas bien la manière de recueillir ces données.
    Peut-être que les fiches d’imposition sont utilisées ? (Pour les bourses c’est certain).
  • Il est ou le lycée Fermat?
  • Oui Toulouse...bien sûr
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