pluriel de "topos"
Bonjour,
peut-être avez-vous entendu parler de la notion de "topos" due à Grothendieck et peut-être savez-vous que le pluriel de ce mot grec est "topoi", mais savez-vous comment ce pluriel se prononce ? J'ai eu la réponse de la part d'un Grec ce midi, mais je veux ménager le suspense !:)
Alors, des propositions ?
peut-être avez-vous entendu parler de la notion de "topos" due à Grothendieck et peut-être savez-vous que le pluriel de ce mot grec est "topoi", mais savez-vous comment ce pluriel se prononce ? J'ai eu la réponse de la part d'un Grec ce midi, mais je veux ménager le suspense !:)
Alors, des propositions ?
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Réponses
D'après mes années de grec ancien, je dirais que cela se prononce "topolle"
Quant à préciser la notion en question, j'en serais bien incapable : n'est pas Grothendieck qui veut.
Topos theory in a nutshell.
Je vais te faire plaisir : elle a été écrite par un physicien.
Cela dit, il parle de toposes élémentaires, non de topoi de Grothendieck.
Gilles : je me suis toujours demandé comment les profs de grec ou de latin pouvaient prétendre connaître la prononciation de ces langues mortes : je doute que l'on dispose d'enregistrements de Socrate ou de Cicéron...Et pour prendre l'exemple du latin, mes parents prononçaient "roza" pour le modèle de la première déclinaison, alors que mes profs vitupéraient si on se refusait à dire "rossa". Comme quoi...
Je crois que je vais continuer à dire "t'opoj"...
L'usage en France est d'utiliser, pour le grec ancien, la pronociation érasmienne, totalement artificielle. Dans l'alphabet phonétique international, on transcrit [oj] la pronociation utilisée pour la finale "oi" des nominatifs pluriels de la deuxième déclinaison.
Il est par ailleurs assuré que la graphie "oi" atteste une prononciation effective de la diphtongue en grec ancien, au moins en attique et en ionien.
Le phénomène de l'iotacisme est bien connu et explique, avec la neutralisation de la longueur des voyelles, la phonétique du grec moderne.
D'ailleurs, il existe un poème en grec ancien dans lequel des brebis font $\beta\eta !$, $\beta\eta$. En grec moderne, cela se prononce $vi ! vi !$ et il est manifeste que les brebis font bê ! bê ! et non pas $vi ! vi !$.
Donc, moi-z-aussi, je dirai topoj, n'en déplaise aux Grecs modernes.
{\bf john_john}
et il est manifeste que les brebis font bê ! bê ! et non pas $vi ! vi !$.
\end{quote}
Il suffit de contempler les diverses façons dont chaque langue retranscrit le cri du coq pour se dire que les brebis grecques peuvent très bien faire $vi ! vi !$. Comme les humains, elles auront connu l'iotacisme et la spirantisation des occlusives sonores.
-- Schnoebelen, Philippe
Le "s" final est ici un marqueur du singulier : un topos, des topal. B-)-