Mathématiques et orthographe
Bonjour,
Ce document établi par François Rouvière permettra de faciliter la vie de nos Gentils Modérateurs, en leur épargnant la correction de fautes trop fréquentes dans les messages.
a priori, j'ajouterai Bernoulli.
Sûr que vous en connaissez d'autres...
Heureuse retraite, François.
Amicalement.
Ce document établi par François Rouvière permettra de faciliter la vie de nos Gentils Modérateurs, en leur épargnant la correction de fautes trop fréquentes dans les messages.
a priori, j'ajouterai Bernoulli.
Sûr que vous en connaissez d'autres...
Heureuse retraite, François.
Amicalement.
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Réponses
Je me réjouis de ton retour. Tu essayes souvent d'tablir des connexions entre nos chères mathématiques et d'autres arts, nous invitant à faire preuve d'éclectisme.
Le cas des Bernoulli a été récemment évoqué sur le phorum dans un Comment doit-on prononcer..
Je n'habite qu'à une quinzaine de lieues de Bâle, et mon oreille est familiarisée avec le Suisse allémanique, et plus précisément avec le Basler dialekt.
Aussi , je peux vous affirmer que là-bas, nouille se dit "Nüdel".
Rien à voir avec notre illustre famille de mathématiciens qui devaient s'y entendre appeler Berrnoullli avec des RR bien roulés et des LL qui claquent.
Et si je puis revenir à Euler, dans sa ville natale, on prononce à peu près "Oïl'r" avec un bon accent tonique sur la première syllabe....
à bientôt.
jacquot
Content également de vous retrouver tous, toujours aussi en forme.
Dans les Monier que je possède, est toujours écrit " principe de contre-apposition... J'ai quelques doutes sur l'orthographe proposée par Jean-Marie Monier, ou alors les deux écritures sont possibles ? :S
contraposition et apposition
Amicalement.
Bizarre, cette orthographe des Monier !
D'autant que la formation de contraposition est claire : on met en position contraire (les négations).
Cordialement
-> Ni contraposition, ni contre-apposition ne figurent dans le Larousse.
-> dans le Dictionnaire des Mathématiques de Bouvier-George, contraposition s'y trouve, mais pas contre-apposition.
-> sur le net, contre-apposition est utilisée en philosophie: http://magnificat.emmanuel.info/fra/fr/magnificat/archives/2002/2002zanussi4.asp http://books.google.fr/books?id=1G4JFjcKB_QC&pg=PA73&lpg=PA73&dq=contre-apposition&source=web&ots=aSI3iUKAz2&sig=-a1bQrdOg14qlqaljHFssqttYhg&hl=fr
Amicalement.
-- Schnoebelen, Philippe
Ni le Robert, ni le Larousse ne sont des dictionnaires de mathématiques.
Cordialement.
NB : Contraposition n'est pas non plus dans le dictionnaire de l'académie.
Une "erreur" (qui est quand même tolérée) bien courante: l'usage du "soient" au lieu du "soit" (par exemple dans "soient A,B,C trois point", il faudrait écrire soit).
En effet en "bon français" on définit ainsi une situation et il n'y a pas lieu de mettre un pluriel (cf le Littré par exemple je crois).
Teg
L'AFNOR a interrogé des grammairiens pour connaître l'usage du soit ou du soient - on pourrait ajouter du "tels que" - afin de normaliser les sujets d'examens de mathématiques.
Lesquels grammairiens ont répondu en substance: débrouillez-vous entre vous et revenez nous voir quand vous écrirez en français.
Ecrivez "soient" ou "soit" sans remords(1), aucun des deux n'est du français. Mon prof de français de 5e interrogé sur le même sujet avait répondu à peu près la même chose, mais en plus bourru.
Sauf que le français c'est l'usage, mais c'est moi qui l'ajoute (Littré aussi!).
Il y a des limites à la recherche de la pureté de l'orthographe des textes.
Je vais quand même me relire...(2)
e.v.
(1) corrigé!
(2) pas assez!
On écrit "remords".
Gérard: il y a des termes de Maths dans le Robert (au hasard, j'ai trouvé bijection, mais je n'ai pas trouvé holomorphe). Je regarderai ce soir dans le dictionnaire de Maths de Chambadal.
Il fallait bien sûr lire $$ A \Longrightarrow B \equiv \neg B \Longrightarrow \neg A$$ Désolé pour la confusion et merci à Eric pour la correction.
-> Monier est de plus en plus isolé.
-> Comme il s'agit d'un fil parlant orthographe, je me permets de relever :Je ne suis pas sur que ...
Amicalement.
Autre erreur courante : l'anglicisme. Du genre "polynôme charactéristique", "addresse".
Ah oui et il me semble qu'une famille génératrice engendre l'espace (et non pas génère).
C'est exactement le contraire : si on veut utiliser le pluriel à la française, il faut écrire extrémums avec un accent, comme au singulier d'ailleurs ! Le mot extrema est usuel en maths (pluriel latin), quoique la norme de l'Imprimerie Nationale prescrive de le composer en italiques {\em extrema}.
Une erreur (?) fréquente sur le forum est l'écriture : "a-t'il" au lieu de "a-t-il".
Je ne vois pas d'où viendrait cette apostrophe remplaçant le trait d'union ?
Je m'empresse de corriger quand je le vois, mais la fréquence d'apparition me fait poser question !
Maître Capello ...
Alain
La raison est que ceusses qui se trompent le font parce qu'ils ignorent le sens purement euphonique du t-. Ils pensent que c'est une élision alors que c'est juste pour éviter l'hiatus.
Remarque !!! Dans un résumé, y a-t-il ne compte que pour trois mots, le fameux t- n'étant pas considéré comme un mot français. J'ignore s'il y a d'autres exemples !
Prenons rendez-vous, nous en parlerons entre quatre-z-yeux.
e.v.
Par contre on dit bien minima et maxima
Voir aussi le PGCD de Rouvière
On écrit les deux, le mieux est d'écrire le premier en italiques.
-- Schnoebelen, Philippe
Oui j'ai remarqué : les mots latins sont souvent en italique.
Est-ce une "règle" ?
[Inutile de reproduire le message précédent. AD]
A priori est une locution latine. A fortiori aussi.
Le pluriel latin de maximum est maxima.
Pour soutenir Aleg : Comment pourrait-on écrire en italique quand on écrit à la main en cursive anglaise ?
Au passage : Lisez un roman de 1850 (un Balzac, par exemple). Vous serez surpris comme l'orthographe (fixée au XVII-ième siècle, pourtant) a évolué. Donc ne soyons pas trop stricts. Il y a des variations qui correspondent à l'intégration dans le fond de la langue de mots venus d'ailleurs. On peut par exemple imaginer que le "à priori" qui donne un sens au mot "priori" (en gros début, connaissance de départ,..) vienne à donner des expressions comme "le priori est ..". C'est le fonctionnement de la langue qui veut ça.
Cordialement
Oui Gérard, élucubrations autour d' à priori ou a priori ...
Bonne journée.
A votre santé, et vive la liberté !
e.v.
PS Gérard, effectivement au XIXe, l'orthographe n'était pas très-précise...
> Une erreur (?) fréquente sur le forum est
> l'écriture : "a-t'il" au lieu de "a-t-il".
> La raison est que ceusses qui se trompent le font
> parce qu'ils ignorent le sens purement euphonique
> du t-. Ils pensent que c'est une élision alors que
> c'est juste pour éviter l'hiatus.
Entièrement d'accord, et cette écriture est horrible (à mes yeux).
Cependant, "si l'on veut" entre exactement dans la même configuration, et pourtant ne s'écrit pas avec un tiret.
En matière de langage, la logique et les règles aident, mais c'est in fine l'usage qui s'impose.
Amitiés.
Dans {\og}si l'on veut{\fg}, le {\og}l{\fg} est grammatical, c'est l'article de {\og}on{\fg}, devenu pronom, mais qui est en fait une déformation du substantif {\og}homme{\fg} (cf. l'allemand {\og}man{\fg} {\it vs.}\,\footnote{Encore une bizarrerie : les mots latins sont composés typographiquement en italiques, ainsi que leurs abréviations, sauf {\og}etc.{\fg} et {\og}cf.{\fg}, mais {\og}{\it et caetera}{\fg} et {\og}{\it conferre}{\fg} en touttes lettres\ldots} {\og}Mann{\fg}).
Cet article a disparu lorsque il n'a plus été senti comme nécessaire : {\og}quand on veut{\fg} ; il s'est maintenu, pour raison euphonique, entre deux voyelles, en conservant la graphie de l'article élidé : {\og}et l'on peut dire{\fg}.
Absolument mon cher Felix.
Le pisan Italo Corglione est l'inventeur de la plume à écrire penché. En son temps il fut considéré comme particulièrement chaud de la pince à tel point que ses contemporains l'affublèrent du surnom "il libidinoso".
D'où l'écriture en italique ou ad libitum.
Source: mon livre des étymologies méconnues et qui méritent de le rester aux éditions ma pomme.
Demandez-moi quand vous ne savez pas.
e.v.
C'est intéressant, cette explication pour le l'on. En es-tu certain, est-ce historiquement documenté ?
Quand à confer, sans le e, ça ne doit pas être une forme latine attestée, mais plutôt une déformation du français moderne oral, non ?
Amicalement.
Félix
{\bf Félix} : C'est intéressant, cette explication pour le l'on. En es-tu certain, est-ce historiquement documenté ?
\end{quote}
Le fait est cité par toutes les bonnes grammaires. Grévisse signale le cas du {\fg}on{\og} en position de sujet inversé, signale que la forme en {\og}-t-{\fg} n'a remplacé la forme en {\og}l'{\fg} qu'au \textsc{xvii}\up{e} siècle, et fournit des références, entre autres :
\begin{quote}
Bien, me dira l'on, vostre resgle serve à la mort (\textsc{Montaigne}, {\it Essais}, I, 14).
\end{quote}
Il n'en donne aucune pour la forme en sujet direct ; je vais donc en chercher.
\begin{quote}
{\bf Félix} : Quand à confer, sans le e, ça ne doit pas être une forme latine attestée, mais plutôt une déformation du français moderne oral, non ?
\end{quote}
Au contraire, {\it confer} est l'impératif classique du verbe {\it confero}. Je rappelle les quatres impératifs classiques apocopés {\it dic}, {\it duc}, {\it fac}, {\it fer} ; les formes avec le {\og}-e{\fg} final sont considérées comme des barbarismes dans les études classiques, on peut certainement les trouver en latin tardif.
On trouve parfois l'orthographe francisée {\og}confère{\fg}, par confusion, pensé-je, avec le verbe {\og}conférer{\fg}.
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.
François Villon, Ballade des proverbes
Quatres officiers de liaison ?
amicalement,
e.v.
Bien sûr, et tant d'autres... mais ce n'est pas ce que je cherche. Je veux un exemple où l'article a disparu dans l'usage moderne, sans laisser de trace aucune.
Hélas !!! C'est comme les vingt-z-euros (ou cent-z-euros) qui m'écorchent réulièrement les oreilles.
Quant au confer, je ne pensais qu'à l'infinitif.
Il est pourtant vrai que les auteurs anciens avaient bien plus que nous l'habitude de tutoyer le lecteur.
Amitiés.
Afin de faciliter la vie de nos très Gentils Modérateurs bénévoles, pourquoi ne pas écrire le nom de nos mathématiciens avec une majuscule, surtout dans les titres.
Peut-être que cette règle n'est plus enseignée à l'école ?
Uniquement sur cette première page d'accueil du phorum5, deux exemples avec Schur et Fisher .
Amicalement.
[J'en profite aussi pour corriger mon patronyme AD]
Faut-il mettre une majuscule à student ? (autrement dit, student mérite-t-il sa majuscule ?)
e.v.
AD