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Les Incas, déjà ...

Bonne nuit,
Lorsque l'Inca Rocca créa le collège de Cuzco, appelé yachahuasi, il fut posé en règle générale que "les enfants du peuple ne pourront pas apprendre les sciences, la connaissance de celles-ci restant réservée aux nobles, de crainte que les classes inférieures ne prennent trop d'orgueil et ne deviennent un danger pour l'Etat".
R. Karsten La civilisation de l'empire inca Payot éd. (1952)(1972)

Ne serait-ce pas pour la même raison que les programmes s'amenuisent continuellement ?

Bien cordialement.

Réponses

  • Tiens ca faisait longtemps qu'on n'avait pas eu droit à un troll politique
    de C. de Pluquaire....


    Une nouvelle manipulation à ton actif? Faire croire que ce sont les riches et/ou puissants
    qui sont à l'origine de la réduction continuelle des contenus des programmes
    depuis quelques décennies, dans le but d'"abrutir" le bas peuple et péreniser ainsi leur pouvoir,
    quel beau renversement de l'histoire!! Ne serait-ce pas plutôt la conséquence de
    cette croyance (de gauche) que tous les enfants aient le même potentiel de réussite
    dans les études académiques? Croyance débouchant notamment sur cet objectif
    démagogique de 80pc d'une classe d'age au niveau du BAC. Et comme les miracles n'existent pas
    en matière d'enseignement il a bien fallu niveller toujours plus
    par le bas pour assouvir ce fantasme, et donc réduire toujours plus le contenu des programmes...

    Le tout avec la bienveillante complicité de certaines associations de parents d'élèves affirmant
    péremptoirement que les élèves travaillent trop*, ce qui plus probablement cache la volonté de certains
    parents de se dédouaner de leurs responsabilités, face à leur incapacité grandissante à suivre et
    encadrer leurs enfants dans leur travail scolaire...

    * "Il faut en finir avec les journées de plus de 6h au collège et les journées de plus de 7h en lycée."
    ( http://www.fcpe.asso.fr/index.php/actualites/item/241-rythme )



    Mais, attendons les arguments de Monsieur de Pluquaire, avant de faire un procès d'intention... ;-)


    alphabete
  • Bonjour,

    Le choix nationale pour l'éducation est un choix encyclopédique c'est à dire un peu de tout mais beaucoup de rien et ce choix est totalement assumé par les instances vu que le but est bien de toujours en faire plus malgré ce qu'on peut en dire, on augmente bien la charge de connaissance:

    - Moins dans le contenu mais plus de contenant (il n'y a jamais eu autant d'option qu'aujourd'hui ce qui augmente considérablement l'accès à la culture mais du coup diminue considérablement l'accès au savoir au point que le changement de programme en histoire pour la 3ème est un bon en arrière sur le raisonnement pour remettre une évaluation basée à 80% sur la mémorisation par exemple).

    On ne peut donc pas dire qu'aujourd'hui les enfants en font moins mais simplement qu'ils vont moins en profondeur dans la multitude de chose qu'ils font et c'est d'autant plus criant lorsqu'on regarde la Tunisie ou le Maroc pour le contenu des programme ou lorsque ces enfants arrivent chez nous dans le supérieur, le décalage est énorme mais par contre le nombre d'option est beaucoup moins grand car les objectifs sont basées sur le contenu et non sur le nombres de contenant.

    C'est un choix d'instruction qui est fait et les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients après tout.

    Cordialement,
  • @Remi,
    Ton raisonnement a du sens à condition quand même d'avoir le même nombre d'heures de travail
    (classe plus maison) dans les 2 cas. Avec moins d'heures de travail, même si tu disperses le travail
    sur plus de matières, ca fait globalement moins de contenu à apprendre.
    Mais a t'on vraiment aujourd'hui le même nombre d'heures de travail qu'il y a 10, 20 ou 30 ans?


    alphabete
  • Il y a 30 ans,

    les premières et terminales F1 avaient 41 h de cours par semaine.

    Cordialement.
  • Bonjour $\C^2 \oplus \ker$.

    Ce sont surtout leurs pyramides qui sont la preuve que les incas avaient tendance à en faire de moins en moins.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • alphabete a écrit:
    Ne serait-ce pas plutôt la conséquence de
    cette croyance (de gauche) que tous les enfants aient le même potentiel de réussite
    dans les études académiques? Croyance débouchant notamment sur cet objectif
    démagogique de 80pc d'une classe d'age au niveau du BAC.

    C'est très vrai, mais c'est assez réducteur de limiter ça à la gauche : jusqu'à nouvel ordre, la droite n'a fait qu'appliquer la même politique de nivellement par le bas (certes inventée par la gauche) ! Le fait que gauche et droite se confortent dans cette façon de faire me conforte à penser la même chose que CdP...
    Rémi a écrit:
    un peu de tout mais beaucoup de rien
    Tout est dit ; comme pas mal d'élèves* ne retiennent pas beaucoup de ce que les profs leur enseignent, au bout du compte, ça fait vraiment pas grand chose !

    *pas tous, heureusement !

  • Tu as parfaitement résumé la situation je te félicite pour ta clairvoyance B-)-

    Je te vois étonné? Tu n'en as peut-être pas conscience mais en ce moment la propagande (dans tous les mass média) revient aux vieux poncifs:
    Répéter un mensonge mille fois et il deviendra une vérité...

    TINA=there is no alternative !
    (alternative au néolibéralisme qui est est devenu globalitaire pour ne pas dire totalitaire)

    PS:
    A quoi cela cela sert-il de dépenser de l'argent dans l'éducation de jeunes pour lesquels il n'y aura pas de travail qui mobilisera ces connaissances? Les emplois en rapport avec une telle éducation seront peu nombreux et les enfants des classes aisées seront bien suffisants en nombre pour les occuper.

    PS2:
    Pourquoi l'école serait-elle une antichambre de l'exploitation en entreprise?
    Pourquoi les jeunes n'ont-ils pas tous des cours de droit du travail et d'histoire du syndicalisme de la première à la terminale , par exemple? B-)-
  • @fin de partie,

    Pour changer, il faudrait changer le regard à l'école ce qui ne sera pas fait 90% des jeunes que j'ai répondent qu'ils sont à l'école pour avoir un travail. Hélas, je leur répond que si l'école servait à cela, le taux de chômage d'existerait pas. Mais bon à une époque l'école servait à avoir un travail aujourd'hui c'est juste une base de culture mais par contre les mentalité n'ont pas évolué "travaille bien à l'école et tu auras un bon métier".

    Pou les cours de syndic et blablatus, c'est mignon mais dans les fait ça ne sert à rien comme dirait les jeunes car peu importe le contenant si le contenu n'a pas vocation à servir à l'instant t, cela ne les intéresse pas.

    Nous avons juste oublié que la société a totalement évolué pour devenir utilitariste et qu'elle prône le zapping (moins de 5-10 minutes de concentration sur une tâche demandant de l'attention). Du coup, rien ne leur semble utile à nos jeunes vu qu'ils sont gavé justement au "travail pour ton avenir" et non "travail pour le plaisir/pour la connaissance" et du coup, le jeune nous répond "Mais Msieur, ça sert à rien votre truc pour faire coiffeur".

    Bref, c'est une éternelle ritournelle mais aujourd'hui, il faudrait juste être honnête avec les gamins, leur imposer le minima en enlevant toutes les options culturelles (histoire des art, orchestre, théâtre, cinéma, italien, portugais, arabe, ...) pour qu'au moins en sortant du collège, ils puissent avoir des bases. Ca serait moins casse-tête pour les emploi du temps, on pourrait réellement mettre un nombre d'heures convenables pour les matières de base: Histoire-Géo, Français, Maths et Anglais et un nombre suffisant pour les matières permettant de comprendre ce qui nous entourre et de garder la forme: SVT, Physique, EPS, Technologie, Espagnol/Allemand, Latin. Alors ça serait à minima certes, mais il faut mieux peu mais bien que beaucoup et bâclé.


    Pour le reste de la réflexion, j'en reviens assez souvent au cheval de course. En effet, on pourrait toujours mettre un bourrin sur une piste de course, il n'ira pas très loin et peu importe combien on paiera l'entraîneur du cheval.

    Cordialement,

  • Ton exemple (la propagande néolibérale envahit tout même l'imaginaire des gens) suppose que l'école est aussi l'endroit où on apprend la concurrence de tous contre tous sur laquelle prospère le nationalisme qui conduit à la guerre et le capital qui nous veut tous ennemis et surtout pas amis.

    Pour continuer sur ton exemple, l'important n'est-il pas que le bourrin passe la ligne d'arrivée?
    Le sobriquet "bourrin" indique qu'on catégorise les gens, les animaux en fonction du profit qu'on peut tirer d'eux.
    Pour les êtres humains il y a une théorie néolibérale qui transforme les êtres humains en "capital humain"
    (voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Capital_humain )
  • Le vrai problème de notre société est que ce que l'enseignement construit la propagande néolibérale qui est présente partout: tv, cinéma, jeux vidéo...le déconstruit. L'école ne peut pas lutter et c'est fait exprès.
  • FinDePartie a écrit:
    Le vrai problème de notre société est que ce que l'enseignement construit la propagande néolibérale
    qui est présente partout: tv, cinéma, jeux vidéo...le déconstruit. L'école ne peut pas lutter et c'est fait exprès.


    Ouh là! C'est sans appel! Et sans argument bien entendu... On dirait que le Camarade de Pluquaire
    a trouvé un bon porte voie pour chanter l'internationale....

    alphabete
  • "Un porte voie", tu travailles dans le génie civil ?
  • Mais ne te méprend pas FDP, je serai pour qu'on produise une école où tout le monde puisse franchir la ligne d'arrivée. LE soucis étant que notre école n'est pas défini comme tel et que par conséquent, je ne peux pas me permettre de me démultiplier pour les compétences de chacun et faire comme si j'enseignait à une classe homogène. On a prôné haut et fort à une époque que l'homogénéité d'une classe était le démon de l'école car cela formait des clivage, le soucis étant qu'aujourd'hui dans l'hétérogénéité la plus total, on enseigne plus du tout, du coup.

    Il faut avoir l'ambition de nos résultats. Pour ma part, je propose sur mon temps libre, des heures pour "remettre à niveau des élèves" c'est à dire faire des groupe de niveau par compétence ce qui est quasi impossible à faire en groupe classe sauf si on considère que le prof est juste là pour cadrer les élèves et qu'il n'y a plus de cours à copier mais simplement des compétences à acquérir (je ne suis pas contre, d'ailleurs mais qu'on le dise ouvertement et surtout qu'on le mette dans la tête des mômes car j'ai tenté de faire cela est ce fut un tôlée chez les parents comme chez les élèves d'ailleurs). ET les élèves en tant qu'utilitariste à court terme ne viennent pas car ils ne se sentent pas concernés par leur problème.

  • Chanter fait baisser la rage, je ne peux pas me le permettre ;)

    Un enfant passe plus de temps à se faire laver le cerveau par la propagande néolibérale que devant les soit-disant profs gauchistes, le couteau entre les dents, qui comme chacun sait grouillent dans l'éducation nationale. :D

    Même le père Noël est un faux-nez du capitalisme: les enfants apprennent, dès leur plus jeune âge, que la marchandise est tout et qu'il n'y a pas de bonheur hors de l'accumulation d'objets consommés. En rang par trois et droite, gauche allons nous faire exploiter jusqu'à ce que mort s'en suive dans l'appareil productif du capital :D
  • les jeunes n'ont pas de cours de syndicalisme en France car les syndicats souffrent de désaffection. Les ouvriers s'en seraient mieux sortis avec une forme juridique de coopérative ouvrière (qui n'existe pas en droit français),imposée sur les bénéfices, cohabitant parmi les SARL et SA (société anonyme avec conseil d'administration).
  • Oups:

    Ne te méprends pas sur ce que j'ai écrit plus haut.

    Le syndicalisme est une entité schizophrène: à sa tête tu as des gens qui pensent que hors la collaboration de classes il n'y a point de salut et qui ont abandonné l'idée du syndicalisme comme outil pour une transformation sociale et progressiste de la société. Mais à sa base tu peux rencontrer des gens qui gardent cette conviction chevillée au corps ou des permanents qui ne pensent qu'à conserver leur emploi de permanent, payé par les cotisations des adhérents de son syndicat.

    Quand j'écrivais qu'il faudrait des cours d'histoire du syndicalisme, dans mon esprit il était question d'apprendre aux gens à lutter et à ne pas se résigner. J'imagine que les cours d'histoire quand il existe encore sont en pointillés une ode à l'irrésistible ascension du néolibéralisme et la pieuvre que c'est devenu. Il faut que les gens, dès leur plus jeune âge, se rentrent dans la tête qu'il n'y a pas d'alternative...
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