Multivers.

Bonjour, j'ai une question pour tous mais peut-être plus pour Christophe qui a déjà fait part de son intérêt pour les multivers. Question; que pensez-vous des livres et autres pdf d'Aurélien Barreau sur les multivers.
J'avoue pour ma part que j'ai du mal à adhérer tellement ça bouleverse le peu de science que j'ai pu apprendre en 65 ans de vie (mais je ne refuserai pas de continuer à apprendre encore 65ans. En d'autres termes même la méqua quantique ne bouleverse pas nos intuitions autant que la notion de multivers.
Merci de vos arguments.
Amicalement.
Jean-Louis.
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Réponses

  • Je ne connais pas ce livre, il me semble qu'on a papoté à plusieurs avec Aurélien Barreau lors du symposium de 2010, mais je n'en suis pas sûr (je me rappelle pas le nom du gars).

    Par contre, je ne comprends pas: tu exprimes un sentiment (tu es bouleversé), mais, en fait, la MQ bouleverse bcp plus les évidences que le multivers. Pour même être franc (puisque ce n'est plus une question de quelques années), la MQ à laquelle on ajoute quelque axiome affirmant "l'unimonde" en quelque sorte, même en étant vraiment volontaire, donne une théorie contradictoire.

    Le concept de multivers semble donc inéluctable (même s'il semble en réalité "blesser" certaines émotivité**). Par ailleurs, bien que les aspects techniques ne soient pas toujours facile, conceptuellement, il ne pose aucun problème, ne demande pas de "tricher" et d'inventer "de la philosphie loufoque", etc, comme l'avènement de la MQ, au début du siècle, a pu donné lieu à tous ces délires peu sérieux.

    Alors, évidemment, ça peut être "inconfortable", mais à part ça...

    ** je n'ai jamais vu même de tentatives sérieuses de formuler des objections à ce postulat (contrairement à toutes les autres interpretations qui dont on ne peut même plus compter tous les défauts et les objections qui leur sont faites par leurs adversaires). Les seules "objections" (mais ce n'en sont pas) que j'ai croisées sont:

    1) C'est trop dingue (je ne vois pas en quoi c'est dingue)

    2) C'est pas glop avec la rasoir d'Occam (vu la débilité et l'irrationnalité de la devise du rasoir d'Occam, ce n'est pas une objection, mais l'expression d'une peur ou d'un dégout)

    3) la plus sérieuse: comment formaliser les calculs et se forger une conception claire? (hélas, bien que sérieuse, cette objection est non fondée du fait que la MQ elle-même fournit les formules calculatoires. L'ajout du dogme "réduction du paquet d'onde" n'est jamais utilisé. Quand il l'est avant la fin, par ailleurs, c'est souvent un critère pour les correcteurs que l'étudiant n'a pas compris. En résumé (Penrose explique ça très bien dans le livre évoqué dans un autre fil), la MQ est bien séparée: système assez formel / réduction "à la fin" pour faire plaisir aux invités des diners mondains ou parler diplomatiquement

    A noter que l'information quantique (ie une spécialité qui utilise à fond la magie quantique mais utilise des calculs "très simples" en termes de précautions formalisantes), à travers toutes ses productions théoriques, a "besoin" pour dire les choses simplement du multivers (concevoir l'algorithme de Grover dans un uniqvers, c'est pas juste difficile, c'est carrément impossible, idem en ce qui concerne l'impossibilité du clonage*, la téléportation, l'intrication, etc)

    * par exemple aucune théorie consistante ne peut formaliser une cohabitation d'un clonage fondamentalement impossible avec un uniqvers, ça n'aurait même pas de sens. (Pour le dire formellement, toute théorie dans laquelle il est prouvable que le clonage, même théorique**, est impossible est forcément "multiverselle")

    ** c'est quand tu ajoutes que le processus de clonage peut éventuellement être réalisé par "une boite noire" (il y a un "quelque soit X"). Une impossibilité "pratique" du clonage serait d'affirmer qu'on ne dipose pas des moyens de cloner (et de le prouver éventuellement), ce qui est très différent que de prouver que même des extra-terrestres "X" ne peuvent réaliser des clonages
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour Christophe.

    Sur ton conseil, j'ai lu "l'impensable hasard" de Nicolas Gisin. Je te remercie du tuyau, il m'a permis de compléter ma formation ancienne en physique quantique (qui datait un peu, je le reconnais) en intégrant de façon cohérente les expériences d'Alain Aspect et ses successeurs (dont Gisin lui-même). C'est un vrai bouquin de physicien. Qui sait de quoi il parle, et ce qui est expérimenté.

    J'ai un peu peur que tu sois déçu si tu le lis, il utilise des interprétations qui ne m'ont en rien rappelé les tiennes (sans parler des "preuves" purement mathématiques). Il réfute d'ailleurs la notion de multivers (dont le principal problème est la non testabilité, ce qui en fait une théorie non physique -cette parenthèse, c'est mon opinion).
    Il faut croire qu'il y a plusieurs écoles chez les physiciens, et que tu ne fréquente pas des copains de Gisin.

    Cordialement.
  • J'ai lu ce livre finalement (il est courtet se lit comme un roman), et je le trouve pédagogique et fidèle à son but: étudier EPR et "la preuve" du vrai hasard. Gisin n'est pas logicien et il n'a pas conscience que prouver l'indéterminisme => prouver le multimondisme (attention, on n'a pas indéterminisme => multimonde, mais on a bien demontré(indéterminisme)=>démontré(multimondisme) sauf si le mot "indéterministe" est utilisé dans les axiomes qui servent à prouver l'indéterminisme)

    Je ne suis pas d'accord avec toi sur le fait qu'il soit très interpretatif ou qu'il refuse le multimondisme (peux-tu donner les pages que je relise ce passage que tu déclares exister), il me donne surtout l'impression d'écrire un livre pour le public et être soucieux de transmettre les classiques avec cette très très grosse qualité de se concentrer sur EPR.

    Hélas, il ne traite pas les "téléphones quantiques" que je qualifierais de "2ième génération", ie GHZ, etc, et toute instance de Kochen Sepcker, (ceux où on ne fait pas un raisonnement stat, mais où une seule utilisation SUFFIT, donc pas de proba, donc pas d'objection possible comme celles qu'on peut faire aux téléphones "Bell-iques") probablement d'ailleurs parce qu'il ne les connait pas bien (sinon, comme ils sont plus simples pédagogiquement que les bell-iques, il les aurait mentionné

    Concernant ton opinion dont le principal problème est la non testabilité, ce qui en fait une théorie non physique -cette parenthèse, c'est mon opinion, elle est hélas fausse ou à mettre dans le point(2) de mon post précédent. Mais je la pense plutôt fausse depuis justement les téléphones de deuxième génération, mais surtout tout simplement parce qu'on peut considérer que la MQ toute entière est un test réussi (puisqu'on peut prouver blablabla, et pas seulement l'affirmer).

    Pour info: il y a des physiciens qui sont absolument persuadés que la MQ sera réfutée (parmi les plus brillants et eux refusent explictement le multimondisme, mais au moins ils sont cohérents: j'en cite un** qui m'a explicitement dit: "je pense que la diagonale (la cohérence entraine qu'une certaine matrice blabla devient diagonale, faisant apparaitre les phénomènes comme des superpositions probabilistes classiques) sera un jour remplacée par une seule case où le coefficient est non nul et que la MQ sera réfutée de ce fait"): ne pas les confondre avec ceux qui ne donnent pas leur opinion.

    ** un des chefs actuels en France

    Info: la MQ seule ne prouve pas l'énoncé "monde indéterministe". C'est sa conjojnction avec la relativité qui le fait.

    Info2: on peut féliciter Gisin d'être le premier (après moi, mais je suis rien) à "enfin" être une "personnalité" reconnue qui utilise le mot téléphone (je me demandais quand ça finirait par arriver :X
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir Christophe.

    Je n'ai plus le bouquin de Gisin sous la main (je refais la pièce qui contient tous mes bouquins, si je le retrouve je te donnerai la page; c'est presque à la fin, et très clair).
    Pour la testabilité, je te rappelle qu'une théorie qui annonce exactement les mêmes résultats que les autres, sans prédiction différente n'est pas testable; ce qui a fait la réputation de la relativité restreinte, c'est la vérification par Edington, pas la cohérenwce mathématique de la théorie; ce qui a rendu la relativité générale crédible, c'est la justification de l'avance du périhélie de Mercure, pas la beauté du calcul tensoriel.

    Un autre rappel historique : la grande explication générale de l'électromagnétisme par l'éther, avec les calculs savants de Lorentz, Poincaré et consorts pour rendre la théorie "cohérente" a volé en éclat le jour où une explication physique (les horloges d'Einstein) a repris les choses autrement.

    Cordialement.

    NB : "Hélas, il ne traite pas les "téléphones quantiques" que je qualifierais de "2ième génération",... probablement d'ailleurs parce qu'il ne les connait pas bien ..."
    Encore une fois, tu arranges la réalité de façon à justifier tes affirmations. Dommage, ça ne sert pas ta cause : Il est spécialiste du domaine, pas toi.
  • tu arranges la réalité de façon à justifier tes affirmations

    Non, je t'assure:

    1) il ne les aborde pas

    2) il n'y a pas d'autres explications à ça, ils sont encore plus nets.

    Il est spécialiste du domaine, pas toi. .

    Non, il ne l'est pas. C'est un physicien qui se passionne pour, mais a une culture bien plus vaste... en physique

    pas toi. . Bin si, justement et en détails. C'est un domaine très restreint et peu "physique". *****
    je te rappelle qu'une théorie qui annonce exactement les mêmes résultats que les autres, sans prédiction différente n'est pas testable

    Laquelle des deux n'est pas testable??? :)-D


    edit: ***** maintenant que j'y pense, il y a d'ailleurs des données techniques précises (je te donnerai les pages). Il dit "avoir cherché avec 5 autres gars à prouver un énoncé" (je crois ou il dit que c'est ouvert). Or l'énoncé en question est un "lemme laissé au lecteur car prouvable en 3 lignes" dans mon éternelle "future thèse"**. De même, à la fin, il annoncé un résultat à 4 joueurs en disant ignorer si c'est ok à trois joueurs (de mémoire). bin idem, c'est un "exo laissé au lecteur" dans mon vieux texte. (Fait par plein de gens l'exo en question).

    ** enfin peut-être publiée pour partie car un très cher ami m'a fait l'honneur de l'écrire en partie pour la présenter à je ne sais quelles rencontres ou conférences (je l'ai appris après) et a rédigé et inséré tous les "laissés au lecteur" (désespéré que je ne le fasse un jour). Je t'assure que sans le savoir tu as des préjugés, car pour toi "c'est de la physique, c'est tout" et là je pense sincèrement que tes catégories sont trop artificielles. Je n'ai pas l'impression d'avoir "fait de la physique", mais plutôt de la logique et pourtant selon l'angle sous lequel on regarde les choses (pour exactement un même théorème de maths) on peut soit le voir comme "trivial" soit le voir "comme nécessitant 5ans à plusieurs :D "
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  • Désolé,

    mais je ne crois plus à tes affirmations.
    Je ne vais pas discuter avec toi d'un sujet que je connais mal, je continuerai à essayer de comprendre ce que disent de la physique les physiciens. Mais merci encore d'avoir signalé ce bouquin.

    Cordialement.
  • :)-D tres honore d apprendre que tu y a cru dans le passe :D T es trop "affectif" lol. Depuis que je t ai enerve tu ne me crois plus lol.
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  • Non,

    ce n'est pas une question d'affectivité. Je suis devenu raisonnable à ton propos !
  • Que de condamnations gratuites :D
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  • Bonjour à tous. Bon j'ai acheté le livre de Gisin et commencé à le lire Et premier problème. dans l'expérience de pensée sur Bob et Alice que ce soit le téléphone ou le repas, et si l'on disait que l'on est dans un Monde où il y a une infinité d'univers qusi identiques. Alors on arrive à la conclusion que l'appente conformité entre B et A est dû à ce qu'ils sont dans un des univers où les choses sont distribuées au hasard et forcément la situation décrite arrivera.
    Ai-je dit des conneries?
    Christophe, t'es prof de math d'où te viens ta passion pour ces sujets. Et quid de l'aspect philosophique (métaphysique , religieux,...)
    Bonne journée.
    Jean-Louis.
  • C'est un peu compliqué à raconter. J'aime bien la magie (la vraie) et les miracles.

    Initialement, les maths (à travers de possibles contradictions de systèmes faibles) me semblaient un éventuel vivier (même si l'utilisation de l'infini rendrait d'éventuels miracles inaccessibles car prouver "infini => tout" de toute façon ne donnerait pas à priori une machine à miracles (il faudrait d'abord lui entrer l'infini avant qu'elle renvoie "miracles")

    J'ai oui dire il y a longtemps qu'il pouvait y avoir quelques zones d'explorations possibles en MQ. J'ai remis lontemps jusqu'à être servi sur un plateau par R.Penrose dans "les ombres de l'esprit" : chapitre "dodécaèdres magiques".

    Evidemment, lui ne pouvait pas savoir le mineret qu'il révélait là au public, n'étant pas logicien ni mathématicien de ces trucs-là, donc il n'a pas donné une plus longue place à ce chapitre qu'à ses autres chapitres. Mais c'était un peu le maillon manquant.

    Il y a un théorème de logique qui s'appelle "élimination des coupures". Quand on démontre un théorème d'une manière banale en maths, en sciences ou n'importe où ailleurs, du moment que c'est clair, on peut appliquer à la preuve une procédure qui ressemble un peu (même assez) à l'exécution d'un programme et obtenir à l'arrivée une autre preuve, qui a certaines propriétés:

    1) Elle n'a pas de coupures
    2) Elle est, elle, totalement irréfutable
    3) Elle est par contre, parfois très longue, mais ne contient que des passages aux cas particuliers (et aucune autre tournure, certes tautologique, mais alambiquée comme en contiennent les preuves habituelles)

    Par exemple, tu prouves en quelques lignes dans Peano que la fonction dite d'Ackermann* est telle que "A(100,100) existe". L'élimination des coupures manifeste que les axiomes de récurrence sont inutiles et que tu prouves le même énoncé dans T:=Peano MOINS récurrence (autrement dit par une suite de calculs), mais la preuve est de la longueur approximative de ... U(100,100).

    Remarque: il n'existe actuellement personne au monde qui juste avec "son nez" devine à quoi va ressembler une preuve résultat de l'exécution d'une autre preuve. C'est souvent un texte "surprenant" et très fade

    Les raisonnements (remarque: ils sont tous bien évidemment formels (ne pas confondre avec un préjugé qui voudrait qu'on fait en science des raisonnements dits informels. Au pire quand tu as la flemme de formaliser de manière détaillée telle ou telle affirmation, tu mets une nouvelle lettre pour elle, point à la ligne)) divers qui ont jalonné l'histoire des surprises quantique peuvent avoir deux lectures:

    a) ou bien on se contente de radoter "ah que c'est étonnant" (ce que fait tout le monde depuis 120ans en gros)

    b) ou bien, on "les fait tourner" comme on peut (à la main ou à coup d'informatique) pour voir ce que donnent leur version dépliée (coupures etc éliminée).

    La ligne (b) est intéressante et donne des résultats encore bien plus impressionnants que le vautrage dans (a). On n'obtient pas tout à fait une contradiction des axiomes quantiques, mais d'une manière manifeste on obtient des choses que ne soupçonnent même pas de loin la plupart des gens qui regardent ça "philosophiquement" (ce que font philosophes, physiciens passionnés sur le tard, etc). En particulier, le trait frappant (qui s'explique**) est qu'on obtient des preuves qui n'utilisent pas certains axiomes X qui sont justement les axiomes qui ont été rejetés par les discuteurs de ces paradoxes, ce qui a pour conséquence de les ridiculiser (s'ils le savaient :D ) puisqu'ils ont alors contesté des hypothèses qui n'étaient de toute façon pas utiles pour arriver aux mêmes conclusions.


    * U(0,0) = 5; U(0,x):=x+77; U(x+1,y+1) : = U(x, U(x+1,y)) par exemple

    ** ce que peu de gens savent est que les "axiomes de bon sens" ou "populaires" ou les "préjugés non physiques" par exemple interviennent dans ces preuves en tant qu'axiomes, mais sont exécutables, ie sont en quelques sorte prouvables et peuvent être éliminées dans le contexte de leurs preuves, exactement comme les coupures peuvent être éliminées de toutes les preuves (C'est d'ailleurs pour ça, me semble-t-il, inconsciemment que les gens les admettent comme "axiomes" ou les "préjugent"). L'exemple archi hyperconnu d'un tel axiome est ce que les matheux appellent "définitions". Certes, il se peut que bien des fois tu vas te servir dans un raisonnement de l'énoncé "3+1=4", mais au prix d'nu rallongement de ce raisonnement, tu peux très bien ensuite le remplacer par 3+1=3+1 (tu as donc éliminé la définition), puis remplacer l'axiome "3+1=3+1" par "tout ce qui arrive à 3+1 arrive aussi à 3+1" qui n'est plus un axiome car est démontrable etc etc etc

    Bref: la "magie quantique" est un candidat assez formidable et un vivier actuellement délicieux et abondant pour espérer trouver des "miracles" dans la nature. Et de fait, l'élimination des coupures de la preuve que les dodécaèdres magiques de Penrose ne sont pas séparables donne, une fois dépliée MQ + relativité => multimonde , chose que tu ne vois absolument pas quand tu regardes juste les preuves alambiquées et "par l'absurde" habituellement présentée.

    D'une manière plus générale, elicut donne un théorème extrêmement simple:
    une théorie que j'appellerais "comportementaliste" (ie qui dit juste factuellement comment se comportent les objets, mais n'utilisent pas de mots philosophiques) T telle que le théorème T=> indéterminisme est prouvable vérifie forcément T=>multimondisme est prouvable.

    (Attention, ça ne signifie pas que indéterminisme => multimondisme, comme le montre l'exemple de la théorie T2 au seul axiome "le monde est indéterministe" qui bien entendu n'est pas telle que T2=>multimondisme. Mais dans le cas de T2, l'axiome "le monde est indéterministe" n'est pas un axiome "comportementaliste" (ce n'est pas un axiome qui dit comment se comportent les objets, c'est juste un axiome philosophique). Attention, le théorème ci-dessus ne demande évidemment pas à la théorie ni d'être complète ni rien de ce genre. Exemple la théorie qui dit "il existe des oiseaux qui chantent" est "comportementaliste" (c'est mon mot, je ne sais pas ce qu'il signifie par ailleurs), pas besoin qu'elle précise quels oiseaux chantent pour ça. )

    Voilà en gros, je t'ai résumé ce qui m'a plus et me plait encore dans cette enquète au pays des merveilles quantiques
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  • Merci Christophe, je vais réfléchir à tout ça à tête repsée et relire le fameux chapitre du Penrose.
    Amicalement.
    Jean-Louis.
  • Sinon, tu me conseilles quelles lectures pour mieux comprendre tout ça, que ce soit en logique ou en MQ ???
    Merci.
    Jean-Louis. :)-D
  • L'élimination des coupures honnêtement parlant, maintenant, c'est un titre de chapitre et non plus un seul théorème. Je ne saurais trop te le formuler d'une manière vulgarisée, je vais voir au prochain post éventuellement.

    Les liens entre physiciens et logiciens sont quasinuls dans le monde. Quelques logiciens (rarissimes) ont bossé sur la MQ, mais pour ce qui concerne d'autres aspects plus calculatoires de l'intrication. C'est assez techniques, le livre "information quantique" de Michel le Bellac est une introduction honnête (mais hélas polluée par des considérations matérielles et physiques qui compliquent la lecture)

    Constantin Piron (qui a écrit peut-être le meilleur cours d'intro à la MQ) n'aborde hélas pas l'intrication mais signale juste Gleason (dont Kochen Specker et les téléphones ci-dessus évoqués sont des cas particuliers astucieux). Il y a quelques petites erreurs (des quantificateurs non mis) qui introduisent un peu d'ambiguité dans ses leçons

    L'aspect purement logique (le fait de transformer une preuve en une autre preuve dont ont été relativement dégagées les hypothèses non vitalement utilisées) est essentiellement tout le chapitre d'une spécialité appelée "lambda calcul". Peu de livres sont comment pourrait-on dire "vulgarisant".

    Bon au post suivant, j'essaie de t'énoncer une version rudimentaire d'élimination des coupures pour "grand public", le temps de fumer une clope et de taper.
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  • Ah oui, il y a un autre problème (qui n'a aucune explication officielle qui est juste un constat statistique artisanal que bcp ont fait dans leur entourage): les chercheurs sérieux qui ont écrit quelques articles dans le domaine semblent avoir été "black-outés" (ie ils se mettent subitement à prendre leur retraite, à avoir de belles maisons au bord de la mer, etc, ou alors on les retrouve "prof d'autre chose" dans des universités lointaines et réputées). J'ai 5 exemples (sur 7) et les 2 qui restent sont Shor et Grover dont les résultats spectaculaires n'ont pas franchement été suivis de prolongements vraiment annoncés en fanfare, ce qui est étonnant pour un truc aussi prometteur
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  • Soit $E$ un ensemble tel que $E^2\subseteq E$. Intuitivement, $(x,y)$ signifiera $x\to y$ (lire icsse implique igrec lol). On suppose la bonne fondation de l'univers ensembliste.

    Soit $T$ l'ensemble des parties de $E$. Soit $S$ l'ensemble $T\times E$. On s'intéresse au plus petit ensemble $A\subseteq S$ (pour l'inclusion) ayant les propriétés suivantes pour tout $X,a,b,c$:

    1) si $(X\cup \{a\}, b)\in A$ alors $(X,a\to b)\in A$

    2) si $(X\cup \{a\},b)\in A$ et $(X,a)\in A$ alors $(X,b)\in A$

    3) si $(X\cup\{b\}, c)\in A$ et $(X, a)\in A$ alors $(X\cup \{a\to b\}, c)\in A$

    4) Tous les $(X,a)$ tels que $a\in X$ sont des éléments de $A$.

    et on s'intéresse aussi au plus petit ensemble $B\subseteq S$ tel que pour tout $X,a,b,c$:

    1) si $(X\cup \{a\}, b)\in B$ alors $(X,a\to b)\in B$

    3) si $(X\cup\{b\}, c)\in B$ et $(X, a)\in B$ alors $(X\cup \{ a\to b\}, c)\in B$

    4) Tous les $(X,a)$ tels que $a\in X$ sont des éléments de $B$.

    Un théorème d'élimination des coupure est que $A=B$. (Il est évident que $B\subseteq A$)

    Dans "la vraie vie", les règles de B ne sont que des passages au cas particulier alors que la règle (2) qui différencie A et B est celle qu'on utilise toujours pour raisonner "puissament". (On dit "supposons que A, blabla", puis on dit "prouvons A", puis blabla)

    PS (edit): intuitivement le couple $(X,a)$ est dans $A$ quand il existe une preuve que les hypothèses présentes dans $X$ ont leur conjonction qui implique l'énoncé $a$.


    Tu peux (peut-être):

    a) le prouver en exercice

    b) l'appliquer au cas particulier du raisonnement de R.Penrose dans son chapitre "dodécaèdres" par exemple. Comme tout est fini dans son exemple, tu n'as pas besoin de raisonner au premier ordre, tu peux tout faire propositionnellement.
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  • christophe c a écrit:
    3) si $ (X\cup\{b\}, c)\in truc$ et $ (X, a)\in truc$ alors $ (X, a\to b, c)\in truc$

    Nope. Si $(X\cup\{b\}, c)\in truc$ et $(X, a)\in truc$ alors $ (X \cup \{a\to b\}, c)\in truc$.

    Edit : Ah, je vois que tu viens de modifier.
  • Oui pardon, j'ai dû faire 2 ou 3 edits dans la foulée hélas, j'ai posté tellement vite et suis tellement fatigué, que j'ai oublié de faire "aperçu" (comme souvent hélas)
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  • Bonsoir sieur Christophe,
    cc a écrit:
    On suppose la bonne fondation de l'univers ensembliste.

    Qu'est-ce qui te fait dire que l'axiome de fondation est adéquat à notre univers ?
    Est-ce que je fais une erreur en supposant que la notion de particule élémentaire n'existe pas, c'est à dire qu'on peut toujours trouver des ensembles imbriqués par le signe $\in$ et cela sans fin. Ici ensemble = particule.

    Dit-on qu'un quark est inclus dans un proton où qu'un quark appartient au proton ?


    S
  • @samok, rien à voir entre les axiomes ensemblistes et "l'univers" matériel particulier (qui n'en est au mieux qu'un sous-ensemble particulier)

    L'intérête de l'axiome de fondation est qu'il est inoffensif (comme une définition l'est (4=3+1 par exemple))
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour, je suis en plein daans la lecture du Gisin....Otez moi d'un doute....C'est vraiment un livre "tous publics"??? Parceque je le trouve quand même très ardu.....Peut-être parceque je suis plus à l'aise avec les équations que leurs explications....En tout cas , hyper intéressant , surtout pour moi qui en était resté à l'idée qu'on pouvait encore imaginer (cf d'Espagnat) des variables cachées, mais je comprends que c'est définitivement exclu.
    Bonne journée.
    Jean-Louis.
  • Christophe, à part le livre de Piron, tu me conseilles quoi pour mettre à jour mes connaissances en MQ?
    Je suis preneurs si d'autres intervenants ont des idées.....
    Merci.
    Bon après-midi.
    Jean-Louis.
  • Bon vous m'avez bien intrigué, je vais commander ce livre.

    Christophe, je me disais juste que quand tu parles de MQ+Relativité (je sais pas ce que ça veut dire) et que logiquement alors tralala, tu formalises (en principe du moins) avec ZF, non ?
    La fondation dans mon souvenir, ça permet d'avoir une histoire de $V_\omega$ mais j'aime bien l'approche "les tortues sur les tortues ..." pour la description de l'univers (*), c'est pour ça que j'aime bien la négation de l'axiome de fondation. Il permet d'envisager $\{x\}=x$ et je trouve ça plutôt funky.
    Je ne comprends pas l'association : "axiome inoffensif", "4=3+1", "axiome de fondation".

    (*) C'est une histoire rigolote lue par ailleurs :
    Un physicien théorique fait une conférence sur l'univers, tout ça. A la fin une vieille dame dit :
    - Vous avez tout faux, le monde tient sur une tortue.
    Le physicien de répondre
    - Sur quoi se tient la tortue ?
    et elle :
    - Sur une tortue.

    S
  • Bonsoir Samok,

    J'ai déjà raconté l'histoire des tortues récursives.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • J'essairai de répondre demain, là, trop imbibé.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Question subsidiaire: le réel voilé de D'Espagnat est-il compatible avec la notion de multivers, d'une part et de hasard vrai (dixit Gisin) d'autre part... Ce serait dommage que non, parce que j'adore lire D'Espagnat, presque autant que Penrose (il est plus difficile à lire !!!).
    Bonne soirée.
    Jean-Louis.
  • Bien sûr qu'il l'est. D'espagnat a écrit en 94 je crois et ne connaissait pas les "téléphones de 2ième génération".

    Effectivement son analyse est beaucoup plus poussée sur le plan philosophique, presque minutieuse, que celle de Penrose. Mais D'Espagnat, il est complet et traite AUSSI les mille et uns propos de philosophes malmeneurs de coléoptères qui ont jonché le 20ième siécle, alors que Pensrose s'en tient à des considérations objectives et factuelles. D'où la différence.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour à tous.
    Christophe, j'ai un pb avec la téléportation quantique. Je comprends que c'est un transfert, non de matière ou d'information, mais "d'état quantique". Mais un) l'état quantique c'est bien de l'information ??? et deux) cet état quantique remplace-t-il un état quantique existant d'une particule existante. Autrement dit la téléportation quantique est-elle simplement le remplacement de l'état d'une particule par l'état d'une particule distante et distincte...
    Bon, je ne suis pas sûr d'être très clair !!!
    Bon après-midi.
    Jean-Louis.
  • Je préfère te répondre précisément, avec comme prix à payer, que c'est un peu abstrait (du coup lis assez doucement).

    Le protocole de téléportation téléporte plus que l'état quantique (d'où le choix du nom). L'utilisation de mots plutôt que d'autres n'a pas bcp de sens (en MQ la statut de la matière n'est pas le même qu'en physique classique, et pour certains il se résume à de la forme**: or la Q-téléportation est réputée téléporter toute la forme, qu'elle qu'elle soit

    Pour être précis, il existe des composant matériels qui ne sont pas dans un état quantique car sont intriqués avec un autre état lointain. La téléportation quantique les téléporte complètement .

    Exemple: il existe des téléphones à deux combinés (quantiquement fabricables), chaque combiné ayant un clavier $E$ et un écran $F$) et une relation R vérifiant:

    1) Quelque soit le couple $(x,y) \in E^2$ de touches appuyé, le couple de réponses quasi instantanées obtenues est un $(r,s)\in F^2$ tel que$ (x,y,r,s)\in R$

    2) Quelquesoit deux applications $f,g$ allant de $E\to F$, il existe un couple $(x,y)$ tel que $(x,y,f(x),g(y))\notin R$

    Et bien si tu téléportes un combiné de Terre à Mars (on suppose que l'autre est dans une galaxie lointaine), le combiné obtenu sur Mars continue d'avoir sa relation d'intrication (décrite par ce qui précède) garantie par la MQ (ce qui prouve en corollaire l'impossibilité du clonage quantique, sinon on violerait factuellement la relativité***)

    Remarque: si la Nature était déterministe, R serait un vue comme partie de $E^2\times F^2$ serait un graphe de fonction et on pourrait envoyer des messages instantanés, ce qui démontre que Relativité + MQ => indéterminisme (et vu que l'indéterminisme est ici exprimé sous la forme "no graph de fonction", multimonde)






    ** à cause de l'indiscernabilité de "l'alphabet" (un photon quantique est comme la lettre "A" abstraite. Dans pAgAille, l'échange des deux "A" est réellement réputé ne rien faire )

    *** tu clones E copie du combiné1, et E copies du combiné2. tu attaches chacun à un élément de $E$. Tu tapes sur la touche $x$ sur le combiné attaché à $x$. tu lis les réponses. Tu viens d'obtenir deux applications $f,g$ de $E\to F$. Contradiction
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour en revenir aux interventions de Gérard, c'est page 131 du livre de Gisin qu'il parait ne pas croire aux multivers...Sujet passionnant mais difficile.
    Bonne soirée sous la neige.
    Jean-Louis.
  • "qu'il parait ne pas croire aux multivers"
    Est-ce un euphémisme ?

    Cordialement.
  • Je crois bien que oui, Gérard. Disons tout court "il ne croit pas aux univers multiples".
    Cordialement.
    Jean-Louis.
  • Il me semble inutile de s'enfoncer dans les enfantillages (philosopher sans savoir c'en sont). Je vais essayer d'être vraiment formel. Lors de l'échange limite agressif avec Gérard quelques posts plus haut, ce qui m'est AVANT TOUT apparu est que Gérard (pourtant assez "relativiste" en général sur le forum) déifie un peu trop les personnalités reconnues.

    Les ingrédients qui entrent en ligne de compte (qui ont d'ailleurs plus ou moins inconsciemmento-collectivement convaincu maintenant aux alentours de 70-80/100 de la communauté physiques), même très peu de grands physiciens les connaissent (non parce qu'ils sont difficiles ou subtiles, mais parce qu'à partir d'un certain^^age on a un travers général qui est de papoter sans s'informer)

    Dans le cas, présent, il ne sert à rien d'anoner "je crois aux multimonde" ou "je ne crois pas au multimonde". Mieux vaut être d'une absolue et jouissive mauvaise foi du même genre qu'un des plus grands physiciens français qui m'a dit plusieurs fois "De toute façon, je ne te donnerai jmais ce mot, car par définition du mot "univers", si multivers alors univers:=multivers". Ca avait le mérite d'être clair.

    Maintenant, je redonne pour la énième fois les arguments (et en fait une preuve formelle), et soit on l alit, soit on l'ignore, mais inutile de "l'ignorer" tout en se prononçant sans l'avoir comprise.

    1) il existe des téléphones à deux combinés (quantiquement fabricables), chaque combiné ayant un clavier $E$ et un écran $F$) et une relation R vérifiant:

    1.1) Quelque soit le couple $(x,y) \in E^2$ de touches appuyées, le couple de réponses quasi instantanées obtenues est un $(r,s)\in F^2$ tel que$ (x,y,r,s)\in R$

    1.2) Quelquesoit deux applications $f,g$ allant de $E\to F$, il existe un couple $(x,y)$ tel que $(x,y,f(x),g(y))\notin R$

    1.3) les ensembles $E,F$ sont finis

    2) Pour tous $E,F$ ensembles finis, pour tous $L$ allant de $F^E$ dans $E$, il existe $e\in E$ tel que pour tout $z\in F$, il existe $f\in F^E$ tel que $L(f)=e$ et $f(e)=z$

    3) Soit $R$ comme en (1). Supposons que $R$ soit un graphe de fonction (allant de $E^2$ dans $F^2$). Alors la relativité est violée

    4) ((2) et non(mulmondisme)) => tout processus physique qui se décrit sous la forme d'une machine $M_1$ (naturelle ou artificielle) qui garantit un truc du genre $\forall x\in X\exists y\in Y: (x,y)\in S$ (peu importe ce que ça veut dire, la généralité est parfaite) entraine l'existence d'une application $f:X\to Y$ telle que la machine $M_1$ garantit aussi $\forall x: (x,f(x))\in M_1$. Attention, ne pas confondre avec l'axiome du choix, ici, $X,Y$ sont finis (tout est "bêtement" fini). Ne pas confondre non plus ça avec "de la modélisation" ou je ne sais quoi. On utilise $M_1$ une seule fois, il ne s'agit pas d'utilisations répétées, de statistiques ou je ne sais quelle interface fumeuse indirecte

    Remarque1: sans (2) un (4bis) qui dirait

    4bis) [size=x-small]non(mulmondisme) => tout processus physique qui se décrit sous la forme d'une machine $M_1$ (naturelle ou artificielle) qui garantit un truc du genre $\forall x\in X\exists y\in Y: (x,y)\in S$ (peu importe ce que ça veut dire, la généralité est parfaite) entraine l'existence d'une application $f:X\to Y$ telle que la machine $M_1$ garantit aussi $\forall x: (x,f(x))\in M_1$. Attention, ne pas confondre avec l'axiome du choix, ici, $X,Y$ sont finis (tout est "bêtement" fini). Ne pas confondre non plus ça avec "de la modélisation" ou je ne sais quoi. On utilise $M_1$ une seule fois, il ne s'agit pas d'utilisations répétées, de statistiques ou je ne sais quelle interface fumeuse indirecte[/size]

    serait évidemment plus "philosophiquement" douteux (quoique ne le serait pas pour les gens qui prennent la peine de lire bien cet énoncé)

    Maintenant, bilan technique:

    (1) est un théorème de physique dans le sens que MQ=>(1) est un théorème de maths
    (2) est un exercice que j'ai donné (et corrigé) il y a peu sur le forum dans un tout autre cadre tout à fait estudiantin
    (3) est un exercice de niveau à peine L3 (sans background)
    (4) est un évidence plate (multimonde = multimonde, après évidemment, si on veut s'amuser à dire multimonde = pomme de terre :D ...)

    bilan sociologique: ni (2), ni (3) ne sont "consciemment" abordés par un physicien (aussi célèbre et nobelisé soit-il). (1) est peu connu des physiciens (même nobelisés)

    (4) n'est pas un problème.

    Et si Gérard veut plus croustillant. Un jour (et pas dans un café" mais lors d'un séminaire), j'ai dit à un physicien célébrissime (preuve à l'appui) "es-tu d'accord que (3)?". Et bé, je te le donne en mille: il a répondu "non" (c'est moi qui exposait et il a tenu sa position, il pesait ses mots)

    Donc tu vois (et vous voyez tous les deux) faut pas déifier les gens parce qu'ils occupent des fonctions éminentes. Chacun est un être humain, a son champ de focalisation et n'a pas forcément les neurones prêtes à se coltiner 3-4 exos de logique élémentaire pour comprendre un truc. On peut même aller jusqu'à trouver des gens qui ne réalisent qu'à 85ans que ça fait 30 ou 40ans qu'ils remettent aux lendemains un petit exo de 5 lignes dont on leur a parlé un jour (ce qui ne les empèchera pas de répondre à moult interviouves et tout)

    Les choses ne sont pas si simples chez les homos spaiens et manifestement Gérard, pourtant revendicateur de modération et "d'avoir lespieds sur Terre" ne semble pas conscient de ça. Moi, si on me donne un exo de sixième un peu tordu sur un thème dont je n'ai jamais rien eu à faire, et bien je peux très bien galérer. Bin, c'est à tous les échelons pareils.

    Maintenant, plutôt que philosopher, déjà, cela me semblerait intéressant (puisque (1) et (2) et (3) et (4) =>multimonde de manière formelle évidente) et puisque je me suis donné la peine de tout écrire dans les détails, que Géard ou toi JLouis choisissiez (pour le fun) lequel de 1,2,3,4 vous choisissez de rejeter ou lequel vous attribuez à Grisin l'idée qu'il serait faux :)-D (il n'y a certes jamais pensé, mais peut-être qu en exégétisant son livre de vulgarisation, on peut tenter de lui attribuer l'opposition à un précis des 4 points?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Un rappel :

    Je ne suis pas agressif, je suis factuel. Pour m'informer sur la physique, je vais voir les physiciens. C'est tout.
    La notion de multimonde n'étant pas testable est de nature "croyance". Tu y crois, Christophe, pas moi !
  • Si c'est une conséquence démontrable de théories testables (MQ+relativité), difficile de ne pas accepter sa réalité.
  • @Gerard de mon tel: LIS!

    rien de ce que j ai dit ne t est inaccessible, juge par toi meme ne delegue pas. Seul (1) te necessite eventuellement une confirmation "d autorite" (Penrose exhibe un exemple dans son livre (dodecaedres); pas Gisin, il s en tient a avant (Bell) , comme je t ai dit seule explication il ne connait pas les instances de (1) assez familierement pour en parler probablement. What else? )

    Si t en veux plus sur (1) je pourrai te trouver des refs bibli . Le reste tu peux tout evaluer EXHAUSTIVEMENT par toi meme
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @ Christophe, je sais que tu aimes bien les téléphones, mais pour tenter de convaincre Gérard, tu devrais peut-être décrire le véritable dispositif physique qui est derrière, ou bien donner des liens (tu l'as peut-être déjà fait, mais ce serait un travail titanesque de le retrouver dans ta production).

    Sinon, je préfère multimonde à multivers, qui a tendance à me faire penser à ceci : 26846
  • @CC Ce que je trouve marrant c'est qu'a chaque fois que tu ressors tes histoires de téléphones quantiques, tu rabache le même lemme ensembliste et tu insistes sur les axiomes de la théorie des ensembles et tu finis par "MQ+relativité => " contradication ou multimonde ou je ne sais quoi.

    Mais avec toute les fois où tu as rabaché cette histoire jamais tu n'as été capable de dire ce que tu entends par
    - MQ; quels sont ses axiomes exactement? ou quel est le modèle auquel tu te réfères?
    - relativité: même question.

    Même un béotien comme moi sait que les modèles quantiques de bases (équation de Schrodinger par exemple) ne prennent pas en compte les effets relativistes (c'est un peu pour cela que les physiciens ont développé la théorie quantique des champs). Donc tant que tu ne précises le sens que tu donnes aux mots en répondant aux questions ci-dessus tes longs discours "MQ+relativité => " n'ont pas grand sens il me semble.
  • @remarque de mon tel. Oui deja donne des references avant, mais je peux le refaire: (1)=theoreme de Kochen Specker

    @afk: parce qu il ne s agit pas de MQ mais de consequences REPRODUCTIBLES SIMPLES de la MQ.

    Au lieu de dire «MQ + relativite => » je devrais ecrire «consequences (1) + relativite=> »

    Par exemple MEME SI la MQ est fausse dans sa generalite, IL SUFFIT de (1).

    Par ailleurs, a priori aucune theorie remplacant la MQ ne peut nier (1) en l etat actuel puisque que (1) est testable et teste avec reponse "oui" en l etat actuel des experiences (exemple GHZ, mais aussi llein d autres telephones a deux combines (GHZ a trois combines))
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Voilà, en principe, en dehors de quelques passages autres, tous les liens suivants établissent (1). Il est d'ailleurs à noter qu'en dehors de la preuve du théorème de Kochen Specker, ce sont tous des plagiats du chapitre "dodécaèdres magiques" du livre "les ombres de l'esprit de R.Penrose", chapitre @la fois formel et vulgarisant, que j'ai moi-même remis en tournure "ensembliste" canonique (comme dit afk :D ) sur mon vieux site à partir de 1998. Evidemment, je ne dis pas qu'ils ont copié sur Penrose, mais cela montre le temps long des choses,puisque KS date des années 70 (lien mis plus bas car il contient des poucents: post suivant) et la réexploitation des choses sous divers angles.

    Il faut prendre le temps de lire: ils expriment tous la même chose à savoir l'existence de téléphones de type1. (Hélas, la fumée philosophique de ces articles ne permet pas toujours de la voir d'emblée, mais un peu de patience et vous oublierez le "sable" qui fait mal aux yeux. Le terme de "libre-arbitre" est très mal choisi)

    Remarque importante: comme je l'ai déjà souvent dit dans des fils similaires du forum, si au lieu de se fatiguer avec des téléphones à deux combinés, on s'autorise à enquèter sur ceux à TROIS combinés, le record du monde pédagogique de téléphone (1) est celui de GHZ dont je rappelle ce qu'il garantit:

    GHZ-téléphone:
    1) 3 combinés équipés chacun d'un clavier à 2 touches (rouge, vert) et d'un écran à 2 émissions possibles, élément de $\Z/2\Z$ et
    2) si les trois touches appuyées sont les vertes la somme des réponses des écrans obtenues est 1 et
    3) si deux touches rouges et une touche verte sont appuyées, la somme des réponses obtenues est 0

    (sommes dans $\Z/2\Z$ évidemment)

    La preuve qu'il n'existe de fonctions $f_1,f_2,f_3$ allant de $E:=\{rouge, vert\}$ dans $F:=F_2$ tel que $\forall (x,y,z)\in E^3: ((x,y,z), (f_1(x), f_2(y), f_3(z)))$ appartient à la relation ci-dessus fait deux lignes:

    Autant renommer $f_1(rouge) $ (resp $f_2(rouge)$, $f_3(rouge)$), en $a$, (resp $b,c$) et $f_1(vert) $ (resp $f_2(vert)$, $f_3(vert)$), en $x$, (resp $y,z$). Il s'ensuit que $x+y+z=1 = (x+b+c)+(a+y+c)+(a+b+z) = 0$, contradiction


    A ma connaissance, aucun téléphone à deux combinés n'a une description de garantie aussi pédagogique et accessible. Le mieux qu'un pote et moi avons trouvé est la coloration quantique de la sphère avec 3 couleurs (impossible classiquement)

    Je rappelle l'exo d'algèbre linéaire qu'exprime le théorème de Kochen Specker: il existe un entier $n$ (en fait $n\geq 3$ quelconque marche)

    il existe un espace vectoriel $E$ sur $\C$ de dimension $n$, il existe un élément $w\in E\otimes E$ tel que si on note $B$ l'ensemble des bases de $E$, l'ensemble $R$ des $((e,e'), (i,j)\in B^2\times n^2$ tel que quand on écrit $w=\sum_{(i,j\in n^2) x_{(i,j)}.e_i\otimes e'_j}, x_{(i,j)}\neq 0$ est une relation qui a la propriété (1) du post où je numérote 1,2,3,4.

    Liens:


    http://arxiv.org/pdf/0807.3286.pdf

    http://iopscience.iop.org/0305-4470/24/4/003/pdf/0305-4470_24_4_003.pdf

    http://arxiv.org/pdf/quantph/0604079.pdf

    http://www.cs.auckland.ac.nz/~jas/one/freewill-theorem.html

    http://en.wikipedia.org/wiki/Free_will_theorem

    http://www2.lifl.fr/~delahaye/dnalor/LibreArbitre.pdf
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Donc tant que tu ne précises le sens que tu donnes aux mots en répondant aux questions ci-dessus

    je ne sais pas comment tu peux dire ça en lisant le post que j'ai adressé à Gérard hier, puisque c'était tout le contraire justement.

    Evidemment, si au lieu de lire, en pensée, on efface tout et on remplace par passage ensembliste à lire plus tard, on peut comprendre ta réponse :D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @ cc : ok pour les liens, merci. Il faut peut-être ajouter celui-ci pour les expériences GHZ. Qu'il faut ensuite traduire dans ton langage téléphonique (dont je ne suis pas sûr qu'il facilite la communication, by the way).

    J'ajoute aussi celui-là, notamment le passage « Implications for quantum mechanics » et aussi celui-ci.
  • Merci infiniment remarque, je les lirai tous tout à l'heure!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir à vous,

    c'est quoi la différence entre la quatrième dimension et un monde parallèle ?
    Je pense que c'est douze mais ça fait pas l'unité avec la preuve par neuf.

    S
  • La preuve par l'oeuf , c'est de la philo. C'est le célèbre problème de "qui est premier de l'oeuf ou de la poule"
    Sinon, cher Sieur Samok, un univers à 4 dimensions constitue un seul univers. 2 univers parallèles sont disjoints et peuvent chacun avoir une, deux, quatre, etc.. dimensions.
    Amicalement.
    Jean-Louis.
  • Bonjour, avis à tous ceux qui s'y connaissent...Je voudrais arriver , avec des docs (livre ou pdf) en français à approcher des choses dont parlent Christophe et Remarque.. Il y a le bouquin de Penrose, bien sûr mais il ne va pas assez dans le détail... C'est tellement bizarre et sidérant ce domaine ( pourquoi nous bassiner avec le boson de Higgs alors que tout ce que font les théoriciens et expérimentateurs de Mq est bien plus surprenant. Et trouve des usages rapidement....C'est pour ça que je préférerais des docs en français parce qu'en français c'est déjà dur...Alors en anglais!!!!
    Merci d'avance.
    Jean-Louis.
  • Je viens d'apprendre l'existence du théorème de Conway sur le libre arbitre des particules....J'avoue en rester sans voix....
    Au fait avez-vous vu que les dés du dessin de la couverture du livre de Gisin ne peuvent pas être réels? (la somme des points d'une face et de son opposée est toujours de 7, ce qui est manifestement impossible avec les dés de la couverture)
    Bonne soirée.
    Jean-Louis.
  • Disons qu'ils ne respectent pas la convention habituelle.
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