Modification de service des profs de prépa
Bonjour,
Je n'ai vu aucun sujet là dessus sur le forum. Tous les forumeurs ne sont peut-être pas au courant :
Concrètement, en ce qui me concerne, si ça passe, je gagnerai environ 550 (!) euros de moins par mois (sans aucune contrepartie, pour faire exactement le même travail). Certains de mes collègues, eux, se retrouveront en sous-service, et probablement envoyés complémenter leur service en collège-lycée ailleurs (en plus de ce qu'ils faisaient avant, pour le même salaire).
Je n'ai vu aucun sujet là dessus sur le forum. Tous les forumeurs ne sont peut-être pas au courant :
Le Monde a écrit:C'est le dossier le plus sensible des discussions sur les métiers. Celui qui devrait permettre d'alléger le quotidien des enseignants de zone d'éducation prioritaire (ZEP), en piochant dans les avantages octroyés à ceux réputés les plus privilégiés… C'est en tout cas une piste mise sur la table des négociations.
Le ministre de l'éducation nationale envisage de diminuer le nombre d'heures de cours des professeurs en ZEP – d'une heure et demie à deux heures en moins par semaine, de source syndicale. Toutes les écoles et les collèges de l'éducation prioritaire ne seraient pas immédiatement concernés – dans un premier temps, seulement ceux qui concentrent le plus de difficultés.
Pour financer cette mesure, avec un budget serré, le ministre pourrait engager une réforme conduisant à alléger la feuille de paie des professeurs de classes préparatoires. Celle-ci peut atteindre des sommes inégalées – jusqu'à plus de 100 000 euros par an, selon la Cour des comptes.
Déshabiller Pierre pour habiller Paul ? "Cela ne vise pas uniquement les professeurs de classes préparatoires, précise Vincent Peillon. Il s'agit de repenser tout le système des avantages et des décharges pour qu'il soit transparent et justifié." L'idée est de supprimer les heures dites "de première chaire" dont bénéficient les professeurs de 1re et de terminale, les "heures de cabinet" réservées aux enseignants d'histoire-géographie, les heures de laboratoire en sciences, les décharges en classes préparatoires… Elles seraient en réalité calculées autrement, à partir d'un système unique de "pondération" dont bénéficieraient, aussi, les enseignants de ZEP.
Sauf que, dans cette réforme, il y aurait des perdants. Les professeurs de prépas en ont déjà pris conscience. "Le projet conduirait à une perte de revenu de 10 à 15 pourcents pour la majorité des professeurs de classes prépas", assure Dominique Schiltz, du syndicat Snalc. Les plus touchés pourraient perdre, selon ses calculs, jusqu'à 10 000 euros par an.
Explication : les professeurs de prépas assurent entre huit et onze heures de cours par semaine, selon les effectifs de leur classe – plus l'effectif est élevé, moins ils ont d'heures. Avec la réforme, ils passeraient tous à dix heures. Ceux qui sont à huit ou neuf heures – la majorité – seraient pénalisés. "Soit parce qu'ils feraient des heures en plus sans être payés plus, soit parce que, effectuant déjà des heures supplémentaires , ils ne feraient pas plus d'heures, mais verraient leur salaire diminuer", avance la Société des agrégés. Elle estime la perte entre 6 300 et 7 800 euros par an pour un professeur de deuxième année ayant plus de trente-cinq élèves.
"Les lésés seraient ceux qui sont les mieux payés, qui ont le plus d'heures supplémentaires et les plus grosses classes", renchérit M. Schiltz. Souvent ceux qui exercent dans les prestigieuses prépas parisiennes… "Ce serait assez violent pour des personnels qui n'ont pas été revalorisés depuis trente ans !, déplore Blanche Lochmann, présidente de la Société des agrégés de l'université. Ils seraient blessés par le message qu'on leur transmettrait, consistant à dire qu'ils sont privilégiés. Leur salaire, ils ne le volent pas."
C'est pourtant bien une mesure de justice sociale que défend M. Peillon. "Il y a une forme de pénibilité reconnue, mais, curieusement, elle n'est pas du côté de ceux qui s'occupent des élèves dans les quartiers les plus difficiles, a-il déclaré le 23 octobre. Ce que ces professeurs font pour la nation est considérable. Or, ils n'ont pas une heure de décharge, seulement une prime de 100 euros." Une somme qui lui semble insuffisante au regard des tâches qui sont les leurs. Plus qu'ailleurs, les enseignants de ZEP "sont confrontés à des situations difficiles, doivent travailler en équipe, assurer une relation avec les familles… Il faut le reconnaître".
Concrètement, en ce qui me concerne, si ça passe, je gagnerai environ 550 (!) euros de moins par mois (sans aucune contrepartie, pour faire exactement le même travail). Certains de mes collègues, eux, se retrouveront en sous-service, et probablement envoyés complémenter leur service en collège-lycée ailleurs (en plus de ce qu'ils faisaient avant, pour le même salaire).
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Réponses
D'ailleurs, F.O. mis à part je crois, ils ont tous signé des conventions avec les différents derniers ministres de l'EN, conventions imposant en particulier les tristement célèbres "évaluations par compétence" que l'école applique sans sourciller actuellement.
Le fond du problème reste, selon moi, la méconnaissance totale du travail de professeur de CPGE qu'ont nos "élites" administratives aujourd'hui.
Et ça fait vraiment peur, car cette méconnaissance se généralise à chaque branche du métier de professeur.
En caricaturant à peine, on pourrait dire qu'il y a maintenant deux mondes dans cette EN, bien distincts : les enseignants et les autres...
Il devient de plus en plus clair que cette gauche a rompu avec ses valeurs traditionnelles, et d'abord l'instruction, grâce à quoi les enfants du peuple français pouvaient se hisser au-dessur de leur condition d'origine par leur talent et leur travail.
Maintenant, les professeurs enseignant vraiment à des élèves désireux et capables d'apprendre seront donc pénalisés, les sommes ponctionnées sur leur dos allant dans les secteurs les plus dégradés du système scolaire, là où toute l'activité "éducative" consiste à "tenir" une classe durant quarante-cinq minutes.
Déjà, les ZEP, comme toute mesure de "discrimination-positive"-sic, cela ne devrait pas exister car on ne voit pas pourquoi on privilégierait une partie des familles, au détriment des autres, spécialement des nôtres. De telles mesures sont contraires au principe républicain d'égalité.
Et quel mépris pour les professeurs de haut niveau qui se voient ainsi pénalisés !
Après ça, plaisantez toujours sur les bonnets rouges, mais observez bien ce qui va se passer, ça va être intéressant ...
Bonne soirée quand même.
RC
Je suis agrégé CN, avec une ORS à 8 et une VS à 10. Je perdrais 6347 euros par an (soit les 2 HSA que je touche actuellement)
Sans blagues?
Les principes sont pour les croyants. La réalité est assez éloignée de ces principes.
Je ne savais pas que Raymond avait à coeur le principe d'égalité (en droits) républicain?
(j'imagine que c'est pour cela qu'il a manifesté pour que des gens n'obtiennent pas le droit de se marier eux-aussi)
On peut aussi se demander s'il est normal que des gens paient (à travers leur impôts) la scolarité pour des études que ne pourront jamais faire leur propres enfants?
Il y a beaucoup de classes prépas' à Mantes la Jolie, Trappes, Bobigny, Les-Ulis et Sarcelles?
Les autres enseignants n'ont pas de vessie? X:-(
- l'obligation de service devient indépendante du nombre d'élèves par classe
- les profs de 2e année qui ont plus de 35 élèves (j'imagine que c'est la majorité) voient leur niveau de salaire baisser au niveau des profs qui ont moins de 20 élèves (il ne doit pas y avoir beaucoup de profs dans ce cas)
?
Leur rémunération est donc pleinement justifiée.
Cette mesure est inique et scandaleuse, mais elle n'est pas étonnante de la part de ces gens-là.
Bonne soirée quand même.
RC
Peut être revendiquée par tous les profs de l'enseignement public. De nos jours, tous les enseignants de lycées/collèges sont recrutés au niveau BAC+5 (là où ils l'étaient avant au niveau BAC+3).
(sauf pour les colles bien sûr, mais qui existent dans le secondaire dans des lycées privés)
Rappelons (troll?) ce qu'est la justice sociale: Alice, Bob et Charles sont sous le commandement de Damien. Alice possède un patrimoine d'1€. Bob possède 700€. Charles possède 8 000 000 000 €. Damien extorque 350 € +100€ de punition (pour traîtrise sociale) à Bob et en redistribue 300 à Alice, le reste servant à dépanner Charles qui a des petits soucis.
Ca, ça dépend un peu de toi et tes collègues. Tu dis que ton ORS est à 8, ça veut dire que tu as plus de 35 élèves, non ? Si tu prends moins d'élèves (mettons 10 de moins), tu auras moins de copies à corriger, et je suppose qu'en classe, ce sera plus agréable.
Il en aura évidemment plus puisque le rectorat ne trouvera plus aucun avantage financier à ce qu'il ne remplisse pas sa classe à 48, et fera donc pression sur son proviseur pour qu'il la remplisse sous peine de fermeture.
Critiquer la droite sur ce forum, tu vas faire fermer ce fil de discussion rapidement. B-)
On pourrait songer à un mouvement de protestation avec création d'un comité de personnalités, rassemblement des associations et syndicats (libres ou liés), interventions dans la presse, réunions publiques, manifestations, comme ce que nous avions fait contre le ministre socialiste Allègre.
Ensuite, pour ceux qui en sont d'accord, convergence avec tous les autres courants de contestation.
Je crois que notre peuple en finira avec cette bande d'idéologues sectaires et d'incompétents qui se donne pour le gouvernement de la France, bien avant 2017.
Bonne soirée.
RC
-- Schnoebelen, Philippe
Cette mesure est inique et scandaleuse, mais elle
n'est pas étonnante de la part de ces gens-là.
Oui, il est immensément important de valoriser celles et ceux qui ont consenti des études parfois longues et difficiles parce qu'il est toujours extrêmement pénible d'entendre parfois des accès de cuistrerie dénoncer leur inanité.
Oui, ce projet de soustraire aux uns pour donner aux autres ne peut pas être satisfaisant.
Mais qui sont "ces gens-là" ? Les méchants ? Mais où diable sont les gentils ?
J'ai parfois l'impression qu'un certain simplisme dialectique risque de desservir le débat. "Ces gens-là" seraient donc séculairement et irrémédiablement des idiots, définis une fois pour toute ... et tout serait donc dit.
"Ces gens-là" reviennent souvent dans la prose de RC. Alors serait-il possible de savoir exactement ce que recouvrent ces termes, qui semblent génériques ? Peut-être y verrait-on plus clair.
"Ces gens là" signifie parfois les socialistes, parfois les immigrés.
Les "gentils" (selon RC) sont les militants d'extrême-droite.
Pour pouvoir faire passer ce genre de réforme, il faut diviser pour mieux régner et là on va dire qu'on lance un pavé dans la marre. Du coup, chacun se regardant dans la glace avec son nombril en objectif premier :-).
En tant que prof en ZEP, je ne pense pas que je vole mon salaire et je ne crois pas que mon travail soit moindre qu'un prof de prépas qui lui-même serait moindre qu'un prof de FAC ou autre en terme du nombre d'heures et de charge de travail (lorsqu'on souhaite faire réellement le taf, après, comme partout, il y a des fumistes).
Comme disait un principal que j'ai connu, "ce n'est pas lorsque la classe est tranquille et que les parents peuvent apprendre à leurs enfants que l'enseignement est difficile pour le professeur mais bien lorsqu'il faut chercher un moyen d'enseigner les méthodes de travail, la culture et le savoir en même temps que la discipline". Je ne sais pas s'il a réellement raison mais en tout cas, avec un meilleur niveau d'élève, j'enseignerai plus de contenu c'est clair mais est-ce que cela demanderait plus de charge de travail, je ne sais pas.
Heureusement, il y a de plus en plus de petites prépa qui se créent ici et là en banlieue parisienne car même dans les ZEP, il y a des élèves qui ont un sacré niveau ( 2 élèves envoyé à H4 pour mon bahut comme quoi la ZEP n'est pas que le rendez-vous des idiots comme certains pourraient le penser vu qu'il ne faut raisonner que sur une élite, je ne pense pas qu'on remettra en cause la grandeur de l'école citée pour le coup).
Comme disait un prof de SI dans ma prépa: "Vous avez été triés parmi les autres et si vous saviez combien votre formation coûte à l'état et donc au contribuable...." il n'a jamais fini sa phrase mais bon aujourd'hui il y a alignement entre les prépa et la faculté, l'alignement salarial n'est qu'une question de temps surtout que des facultés proposent les mêmes dispositifs qu'en prépa.
Enfin, si le nombre d'élèves est trop important au niveau de la charge de travail, n'hésitez pas à en prendre moins et à ouvrir des postes de prépa, au vu du nombre de demande, je pense qu'il y aurait de quoi faire des heureux ;-).
La réforme est idiote car on ne revient pas sur un salaire; à la rigueur on le gèle totalement mais bon pour ma part si on revalorise mon salaire, je ne vais pas me plaindre car en effet seulement 100€ de différence (la prime ZEP quoi), je pense que c'est vraiment que dalle par rapport au taf (surtout le nombre de rdv parents et le côté social qui s'ajoute au taf et qui ne fait pas partie du taf à la base mais il faut bien le faire, je ne pense pas que les prof de prépa appel les parents le soir ou prend des rdv à la pelle pour discuter avec les parents et les étudiants et de même sur le côté moral entre enseigner dans des bahut tranquille et en ZEP) même si je considère qu'on n'est pas à plaindre au niveau salarial (Salaire moyen). Après, je ne remet pas en cause le salaire donné en prépa au vu de la charge de travail et du niveau qu'il faut acquérir mais ne tapez pas sur la tête des autres pour vous élevez car vous avez déjà un excellent niveau qui est et reste incontestable donc ne descendez pas à des comparaisons qui ne peuvent se faire car nous ne comparons pas la même chose ou si nous comparons les mêmes choses alors il faut aligner tous les salaires ce qui serait idiot en soi.
Donc revendiquons pour garder nos privilèges si vous le souhaitez mais pas en cassant Paul pour que Pierre puisse vivre sinon, nous aurons en fait le même état d'esprit que la réforme elle-même et donc pourquoi serait-il plus bête de déshabiller l'un pour habiller l'autre vu que l'autre cherche à décrédibiliser l'un.
Il faudrait comparer le taux de suicide dans ces deux professions et leur taux respectif de présence dans les hôpitaux psychiatriques.
PS:
J'ai l'impression que le gouvernement sous la houlette du capital vient de se rendre compte qu'il y a une crise de surproduction dans les lycées d'élite: trop de gens qui sortent de ces établissements dont on (le capital) ne sait que faire en période de récession. Cela présage d'autres "simplifications" à venir dans le monde de l'éducation sans nul doute.
1. Ne pas augmenter le budget de l'E.N.
2. Maintenir le niveau de recrutement dans l'E.N.
3. Ne pas diminuer les salaires des personnels de l'E.N.
4. Augmenter le salaire des enseignants en ZEP.
Question : à quel(s) points doit-on renoncer ?
Facile. B-)-
Mais admettons que Peillon n'ait pas la possibilité d'augmenter le budget de l'E.N. Alors à quel point 2) 3) ou 4) serait-il préférable qu'il renonce ?
Pour avoir été prof de collège, de lycée, et de prépa, je peux dire que les cours se déroulent plus tranquillement en prépa, certes, mais que ça demande beaucoup plus de boulot d'être prof en prépa. Cette année, j'ai compté que je travaille presque 60 heures par semaine. Je ne pense pas démériter mon salaire.
Point de comparaison (d'expérience personnelle) : un DS en 5ème : 30 min de préparation, 1h de surveillance, 2 h de correction, une fois par mois. Un DS en 2ème année de prépa : une dizaine d'heures de préparation, 4 h de surveillance, 20 h de correction, toutes les 2 semaines.
Donc, non, ce n'est pas le club Med, loin de là.
Ta question est symptomatique de l'état de pensée qui règne dans les esprits.
Tu prends comme certitude qu'on ne peut pas augmenter le budget de l'EN.
Pas besoin d'aller matraquer des hordes de manifestants en colère qui réclament trop fort des augmentations de salaire, beaucoup de gens déjà ont intégré l'idée qu'il fallait se serrer la ceinture. Comment est-ce possible? La réponse ne manque pas d'intérêt B-)
Dans ma prépa, il n'y avait pas de surveillant durant les DS, les prof arrivaient en fin d'épreuve pour ramasser les copies et j'ai même eu le cas de la mise dans le casier du prof. Je précise que la notion d'autonomie et de confiance dans notre prépa étaient maximales mais cela n'enlève rien que je confirme qu'il ne s'agit pas du club Med sauf si on est un fumiste lorsqu'on est prof de prépa (de part le visualisation de mes anciens prof de prépa avec qui j'ai bossé en tant que colleur par la suite).
J'espère qu'il y a parmi les matheux des gens qui savent lire. Dans la phrase : << Cette mesure est inique et scandaleuse, mais elle n'est pas étonnante de la part de ces gens-là >>, il me semble clair que "ces gens-là", ce sont ceux qui ont pris "cette mesure", que j'ai désignés dans un autre message comme << cette bande d'idéologues sectaires et d'incompétents qui se donne pour le gouvernement de la France >>.
Je reste à la disposition des mal-comprenants pour d'autres explications de texte.
RC
P.S. Je ne suis pas un "petit chef" mais un représentant des forces de l'ordre, qui se charge de faire respecter certaines règles que l'on peut lire sur la Charte. Si on n'est pas d'accord avec ces règles, on peut toujours aller voir ailleurs.
ce sont ceux qui
ont pris "cette mesure"
En effet, nous espérons tous ici qu'il se trouve des êtres assez fortunés par leur éducation pour savoir lire.
RC, savez-vous faire la différence entre un projet et une mesure effectivement adoptée ?
Peut-être savez-vous déchiffrer un texte, encore faut-il être en mesure de le comprendre...
Par ailleurs, vous êtes à ce point archétypal dans vos propos que vous prêtez à rire mais je ne doute pas un instant que c'est à dessein que vous sombrez ainsi dans la caricature. Alors de grâce, lorsque certains ici vous taquinent avec la plus évidente bienveillance, n'en prenez pas ombrage.
Salutations.
D'accord, au lieu de "ceux qui ont pris cette mesure", j'aurais dû écrire "ceux qui envisagent de prendre cette mesure". Cela revient au même.
Je ne vois pas en quoi il est exagéré, archétypal ou caricatural de se choquer que le pouvoir envisage de s'en prendre aux classes préparatoires.
Qu'on plaisante, d'accord, mais qu'on ne me prête pas de propos que je n'ai pas tenus, surtout dans une période où certaines opinions sont réputées illicites (ce qui est en soi choquant), et que la frontière, entre les opinions licites et les autres, est floue.
Sans rancune.
RC
C'est joli, aglaé
Tu as très mal lu.
Ce qui me fait penser que tu crois connaître la musique ce qui est somme toute assez différent.
D'accord, au lieu de "ceux qui ont pris cette
> mesure", j'aurais dû écrire "ceux qui envisagent
> de prendre cette mesure". Cela revient au même.
> Jje ne vois pas en quoi il est exagéré, archétypal
> ou caricatural de se choquer que le pouvoir
> envisage de s'en prendre aux classes
> préparatoires.
Cela revient au même en effet ... si on décide une fois pour toutes de s'asseoir sur le sens des mots.
Si vous aviez lu mon premier message au sein de ce fil, vous auriez constaté que je pense tout comme vous qu'il est inepte de s'en prendre aux classes préparatoires.
Ce n'est donc pas cette prise de position que je trouve archétypale...
Aux Ulis il y en a une et à Mantes la Jolie, je crois qu'il y en a deux.
M.
Inepte mais tactique.
Si tous les profs de prépa' de la région parisienne manifestaient seuls ils ne seraient pas très nombreux.
Et s'ils font grève ils ne vont pas déranger beaucoup de monde (cela ne causera pas de problème de garderie, quoique B-))
En outre, je pense que l'existence des classes prépas ne fait pas forcément consensus en France.
L'Etat va taper sur les profs de prépa et on peut se demander déjà "A qui le tour" après?
@Fdp: Ce n'est pas parce qu'il faut maintenant avoir un Master pour passer le Capes que tout titulaire du Capes a les capacité d'enseigner en prépa. De plus, aujourd'hui une thèse est quasi-obligatoire pour avoir un poste en prépa.
Sur le fond, il est évident qu'on ne devrait pas réduire la rémunération des profs de prépa mais augmenter celle des autres ce qui est impossible en ces temps de rigueur budgétaire.
Mais que ce soit en lycée ou en prépa, il y a quand même un problème qui reste le même, surtout en math, plus on a d'ancienneté moins on a de travail à fournir (la préparation des cours et des exercices) mais on est mieux payé, on a plus de points donc accès a des postes plus intéressants et on a plus de temps disponible pour donner des heures de colles, cours particuliers, participer à jury etc... Lorsqu'on compare cela à la situation d'un prof débutant, on voit qu'il y a un effet cumulatif des bénéfices de l'ancienneté qui n'existe pas dans la plupart des professions et qu'il convient a mon sens de limiter.
PS: Jolie perle de RC:
Quelles familles désignent ce "nôtres"? Tu penses vraiment que les familles des élèves en ZEP sont les privilégiées de notre société? Est-ce que tu as déjà enseigné en ZEP? Eu une quelconque connaissance qui y a enseigné ou y a été élève et t'as expliqué le privilège que c'était? Est-ce que tu réalises le niveau de stupidité auquel se situe ton propos?
Arrête de lire et citer Finkielkraut avec qui tu es d'accord d'avance, qui comme toi n'a connu que la formation de l'élite d'il y a quelques décennies et ne se base sur rien si ce n'est des témoignages de troisième mains de cas isolés pour porter des jugements sur ce qu'est l'EN actuelle. Va plutôt lire Bourdieu ou plutôt La sociologie pour les nuls, ça t'ouvrira peut-être de nouveaux horizons au lieu de fossiliser ta pensée.
PPS: Quelqu'un a une comparaison des rémunérations des profs de prépas, celle des maitres de conf (qui ont un niveau de formation au moins équivalent)?
Les capacités à enseigner en prépa sont plus prévisibles que celles pour enseigner en collège.
A-t-on déjà vu un élève de prépa' poignarder son prof' ?
Si on avait mis RC dans une classe en ZEP, il aurait fallu le mettre dans une salle en rez-de-chaussée.