Olympiades Européennes pour Filles

Je trouve surprenant qu'il y ait des épreuves non-mixtes.

[ Edit : Message posté dans la discussion Olympiades Européennes pour Filles 2014. Je scinde cette discussion sur le bien-fondé de l'organisation d'une compétition féminine et je garde à la discussion initiale son caractère purement technique sous le titre OEF 2014. jacquot ]
«1

Réponses

  • Et maintenant avec la Théorie du Genre, on pourra choisir ...
  • Blague à part, je trouve justifiée la réflexion de Professeur Rectangle en tant que questionnement. Moi je suis contre toute mesure de dite "discrimination-positive" visant à privilégier une catégorie de population au détriment donc des autres, par exemple du "mâle blanc" qu'Anne Lauvergeon voulait faire passer systématiquement après les autres.
    Il ne m'apparaît pas essentiel que plus de femmes fassent des math : qu'elles en fassent si elle veulent et qu'elles n'en fassent pas si elle ne veulent pas.
    Cela dit, il ne s'agit pas ici de cette dite " discrimination-positive", puisque c'est une compétition gratuite qui n'ouvre droit à aucun avantage social, c'est sans doute pour compenser le très faible nombre de jeunes filles dans les compétitions mathématiques existantes. Il y a aussi des compétitions spécifiques féminines pour le jeu d'échecs.
    Copnclusion : pas de conclusion, il faudra réfléchir sur le résultat de cette expérience.
  • C'est dommage que la discussion ait lieu sur des questions hors maths plutôt que sur les problèmes eux-mêmes, mais je réponds quand même aux interrogations des un(e)s et des autres.

    Tout d'abord, à quoi servent les compétitions ? Selon moi, les compétitions internationales permettent de motiver les meilleurs élèves de lycée à faire des maths hors programme, à nourrir leur passion pour les maths afin qu'ils poursuivent des études scientifiques (non médicales...) plus tard.

    L'Olympiade Internationale de Mathématiques (OIM) ne permet qu'à six élèves de chaque pays de participer chaque année. Parmi ceux-ci, il y a de l'ordre d'une fille seulement. La sélectivité est telle que très rares sont les filles qui pensent avoir une chance d'être sélectionnées un jour.

    Or, à compétence égale, on s'aperçoit souvent que les garçons sont plus nombreux à poursuivre des études de maths que les filles. Le métier de mathématicien, ou plus généralement de scientifique, est souvent perçu comme masculin. Les compétitions pour filles ont pour but de renverser ce stéréotype, et d'envoyer le message aux filles les plus brillantes que le métier de mathématicien(ne) est un avenir qu'elles peuvent envisager.
  • @JLT : c'est tout de même pas si simple.

    Tu écris :
    Les compétitions pour filles ont pour but [...] d'envoyer le message aux filles les plus brillantes que le métier de mathématicien(ne) est un avenir qu'elles peuvent envisager.

    On pourrait aussi arguer que les compétitions pour filles envoient l'image que les filles sont tellement nulles qu'elles ont besoin de compétitions réservées aux filles pour avoir des chances. Trancher entre les effets positifs et négatifs ne me semble pas si simple.
  • Cette année, il y a une centaine d'élèves (garçons et filles) en France qui se préparent à des compétitions internationales au sein de l'OFM ("Olympiade Française de Mathématiques"). En l'absence de quotas, le pourcentage de filles est de l'ordre de 15%, au maximum 20%. En mettant des quotas, on arrive à augmenter légèrement le nombre de filles, mais pas de façon spectaculaire. Rien que le fait de faire partie de cette centaine d'élèves indique que l'on est loin d'être "nul". Le message de s'orienter vers une carrière scientifique s'adresse à tous les élèves de l'OFM, et pas seulement les quelques élèves sélectionnés pour les compétitions internationales. Seulement, on n'a pas la possibilité d'envoyer tout le monde à l'étranger pour participer. L'existence de compétitions pour filles telles que l'EGMO permet d'aller à plus de filles de bénéficier de perspectives internationales.
  • Bon, je répète, j'attends qu'on me démontre qu'il est nécessaire que tel ou tel pourcentage de filles fasse des carrières telles ou telles.
    J'attends ...
    Dans les professions d'éboueur ou d'égoutier, il y a peu de femmes je pense : est-ce un scandale ?
    Le mieux est de laisser à chacun(e) la liberté de choix, les quotas sont un véritable scandale, c'est une mesure idéologique, contraire au principe républicain d'égalité entre citoyens français.
    Je répète qu'il existe une compétition d'échecs féminins depûis 1927 : encore un scandââle sexiste ?
    Si des jeunes filles trouvent bon de se réunir pour concourir en math, ça ne gêne personne, c'est juste une compétition.
  • Le seul scandale que je vois, c'est quand des postes sont réservés pour telle ou telle minorité. Normalement, le recrutement ne devrait se faire qu'en fonction des capacités... or on sait bien qu'un certain nombre de stéréotypes sont malgré tout à l'oeuvre.
    C'est pourquoi, lors des "études", essayer d'attirer plus de gens de populations ciblées vers une discipline ne me semble pas néfaste, au contraire.
    Notons qu'une autre voie est possible: en Angleterre, une expérimentation (je n'ai plus la réf en tête, on doit pouvoir googler ça) semble montrer que repasser à des classes non mixtes conduit à une élévation très significative de l'intérêt des filles pour les disciplines scientifiques...
  • Les compétitions réservées aux filles ne font qu'augmenter les écarts entre les sexes, selon moi... Aux échecs, la seule femme à avoir fait jeu égal avec les hommes d'entre les tops 10 et 20 est Judith Polgar (elle était classée dixième à son apogée) et les femmes se sont rendu compte que des compétitions mixtes, comme celles auxquelles participait Judith, les lésaient, car, aujourd'hui et après des siècles de discrimination, les femmes ne peuvent gagner dans une compétition mixte : ni argent ni titre (la raison est complexe : il n'y a pas même pas de toilettes pour femmes dans certains lieux de compétition) ! Et, pourtant, les scores record de Maryam Mirzakhani (par exemple) dans les olympiades internationales de maths (médaille d'or et score maximum) prouvent qu'elles n'ont rien à envier à leurs camarades masculins !
  • Les études que l'on poursuit ne sont pas choisies de façon complètement libre. Les jeunes sont souvent très influençables, et tout le monde n'a pas suffisamment d'indépendance d'esprit pour se soustraire à la pression familiale ou sociale. L'existence de compétitions internationales pour filles permet de rééquilibrer un peu les pressions extérieures.
  • A partir du postulat de l'égalité homme-femme en termes de capacités de réflexion, comme celles-ci ne représentent qu'une infime fraction des participants, il est normal qu'elles ne puissent obtenir un nombre de "victoires" comparable à celui-des hommes. Il ne s'agit ici que de donner confiance en elles à des jeunes filles qui sinon iraient utiliser leurs compétences dans d'autres domaines. Je n'y vois encore une fois rien de mal (puique l'on se cantonne à des actions de promotion des mathématiques en direction de certaines catégories).
  • Bonjour,

    C'est une illusion de mes sens abusés, ou je n'ai pas vu une fille intervenir dans ce fil ?

    Cordialement,

    Rescassol
  • Je suis assez effaré par les propos tenus dans ce fil par certains intervenants.

    Il ne s'agit pas de faire de la discrimination positive mais d'offrir de la visibilité: hommes et femmes participent de la même manière pour la sélection aux Olympiades. Il y a des compétitions junior, féminine pour que des publics sous-représentés (du fait de réactions archaïques comme celles de ce forum) puissent exister et faire valoir leurs chances dans les sélections. Précisons que l'Europe est la dernière région du monde à se doter d'une telle compétition (très longtemps après l'Iran, la Chine ou les USA)

    Je précise à tous les tenants de la liberté individuelle et d'une égalité au sens strict qu'il n'y aucune discrimination ici mais juste la lutte contre des machos d'un autre âge persuadés qu'on est libre dans une société qui méprise les capacités intellectuelles des jeunes femmes dès le plus jeune âge et les retient dans les capacités à "sensibilité".

    Force est de reconnaître que lorsqu'on s'éloigne de notre société européenne, il y a davantage de femmes dans les études scientifiques et dans les compétitions (il suffit de regarder les compositions des équipes asiatiques au sens large). Donc oui, messieurs les défenseurs de l'égalité, vous ne faites que défendre une situation d'infériorité implicite des femmes en vous défendant d'une prétendue liberté.

    Je suis heureux que des initiatives existent pour permettre aux filles d'exister sur le plan médiatique et d'envisager réellement (et malgré les années de bourrage de crâne) qu'elles puissent avoir leur chance.
  • Ciel, c'est pas bien la liberté et l'égalité, quel boulot pour effacer ça de tous les frontons où c'est écrit ...
  • Le titre m'a aussi interpellé : pourquoi réserver un concours de mathématiques aux filles ??
    profCPGE a écrit:
    Je suis assez effaré par les propos tenus dans ce fil par certains intervenants.

    Et moi je suis assez effaré de voir qu'on peut prendre un tel pseudo pour pondre un troll pareil :

    profCPGE a écrit:
    Je précise à tous les tenants de la liberté individuelle et d'une égalité au sens strict qu'il n'y aucune discrimination ici mais juste la lutte contre des machos d'un autre âge persuadés qu'on est libre dans une société qui méprise les capacités intellectuelles des jeunes femmes dès le plus jeune âge et les retient dans les capacités à "sensibilité".

    Je suis toujours amusé de voir que les tenants du bien, de la vérité, ceux qui luttent chaque jour contre la "discrimination" ou tout autre fantasme formé dans leur esprit, sont les mêmes qui méprisent et insultent tous ceux qui n'abondent pas dans leur sens.
  • Au contraire Rouletabille, écrivons les vraiment et enfin. Et puis faisons en sorte qu'elles existent autrement que dans es mots.

    Je prends toujours le même exemple (issu d'un oral d'agrégation). Le candidat explique qu'il faut un traitement semblable pour tous les élèves. Le jury lui a demandé si, lorsqu'il y avait un élève aveugle, on devait crever les yeux des autres pour que tout le monde ait strictement les mêmes conditions.

    Il me semble qu'il ne faut pas confondre l'égalité de traitement (une utopie qui ne sert qu'à conforter les gens en position dominante) et l'égalité des chances. Dans le cas mentionné par ce fil, il y a égalité stricte lors de la sélection pour les olympiades mais des mesures pour rétablir une égalité des chances compromise par notre société.

    Pour un autre exemple, un prof ne doit pas répondre à la question d'un élève à la fin d'un cours car il romprait ainsi l'égalité des élèves?
  • On devrait aussi organiser une compétition à part pour les enfants dont les parents ont un revenu <= 1.2*SMIC, non?

    Parce que je crois que ce critère est bien plus discriminant que le sexe dans la réussite scolaire... (voir par exemple les résultats au bac).

    Et aussi séparer les enfants dont les parents sont profs de maths ou chercheurs en maths parce que ça doit être un gros avantage.


    Sinon croire que l'école avantage les garçons plutôt que les filles est sans doute faux et ce sujet est certainement bien plus compliqué :
    http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/leleve/pages/2009/dossiersosgarcons_auduc.aspx ou http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-egalite-a-l-ecole-les-garcons-en-difficulte-2014-01-15
  • bobob, tu aurais peut-être raison si on parlait de l'éducation nationale. Là on parle des maths olympiques et je crois que le constat est assez flagrant: il y a plus d'élèves issus de milieux défavorisés que de filles.

    Schématiquement, il y a deux soucis constatés dans le recrutement olympique:
    * trop peu de filles
    * des régions entières jamais représentées

    Je ne sais pas comment le deuxième est résolu.
  • Au risque de me répéter, les olympiades pour filles ont pour but de lutter contre le phénomène d'auto-censure que l'on rencontre plus souvent chez les filles que chez les garçons. Il est vrai que l'on rencontre aussi de l'auto-censure parmi les classes défavorisées, mais ce n'est pas parce qu'un problème est important qu'il ne faut pas se soucier de l'autre.
  • Cette histoire des stéréotypes sociaux qui empêcheraient les filles de faire des études scientifiques, c'est un credo dont tous les medias nous rebattent les oreilles, mais ça fait au moins trois générations que ce n'est pas vrai. Les familles françaises visent la réussite de leurs enfants, garçons comme filles et ne leur imposent ni ne leur interdisent rien. Et de même pour la société : ça m'étonnerait que beaucoup de professeurs disent à leurs élèves filles : non, ne fais pas des math, apprends plutôt à coudre et à cuisiner !

    Maintenant, si des jeunes filles veulent faire autre chose que de la recherche scientifique, ça les regarde. Elles peuvent s'épanouir aussi dans d'autres activités si c'est leur choix. A chacun de voir ce qu'il veut faire, ou peut faire, parce que, fille ou garçon, la vie ne nous permet pas toujours de faire ce qu'on souhaiterait.

    Nous sommes face à une offensive idéologique déréalisante consistant à nous faire oublier que la différence hommes-femmes est une vraie différence naturelle fondamentale, inscrite dans notre être dès l'aube de notre vie, et dont il serait bien étonnant qu'elle n'ait point de conséquence, sans impliquer aucune supériorité/ infériorité.

    C'est pourquoi je suis contre toutes les mesures autoritaristes qui procèdent de cette vision idéologique uniformisatrice, comme la dite "discrimination-positive", les quotas, la parité obligatoire, etc. et je suis attaché justement à la liberté de choix et à l'égalité républicaine entre citoyens français (je rappelle qu'en français, parler des citoyens c'est y inclure les citoyennes, pas besoin des nouveautés orthographiques grotesques comme les "professeures" ou les "motivé-E-s").

    Maintenant, je n'ai rien contre ces compétitions ludiques où les jeunes filles entre elles peuvent prendre la mesure de leurs talents, si cela leur plait. Et puisque la théorie du genre nous enseigne qu'il n'y a pas deux sexes clairement définis mais un certain nombre de genres entre lesquels on peut choisir, que les adeptes de cette théorie organisent aussi des compétitions pour ces autres genres, on rigolera bien.

    http://www.journaldugeek.com/2014/02/14/facebook-une-option-personnalise-dans-la-categorie-genre/
  • Les filles ne "veulent" pas faire des études scientifiques parce que les métiers scientifiques ne sont pas perçus comme "féminins". Les savants sont souvent représentés dans l'esprit des gens comme des vieillards avec une barbe blanche, et non comme des jeunes femmes. Il faudrait déjà en avoir conscience.
  • @Rouletabille :

    1) Es-tu également contre (au nom de la "liberté de choix", qui est une notion qui me semble bien délicate), par exemple, les journées de communications envers les lycées lors desquelles on essaye d'attirer des élèves vers les filières mathématiques ?

    2) Tu dis qu'il existe des différences physiques/physilogiques entre les hommes et les enfants, ce qui est assez trivial. Dis-tu également que ces différences sont responsables des proportions de femmes que l'on trouve dans les différents métiers ? J'imagine que non. Mais je peine à comprendre ce que tu veux dire.
  • @JLT

    Après les questions posées à Rouletabille, j'équilibre en posant les mêmes à JLT. Veux-tu dire que la société est seule responsable de la proportion de femme que l'on trouve en mathématiques ? Si oui comment argumentes-tu cela ?
  • Jusqu'en 1940 il y a eu un concours masculin et un concours féminin à l'entrée des ENS (écoles normales supérieures).
    Cette pratique d'un autre âge a cessé et aujourd'hui le concours est mixte.

    Documentation : http://clio.revues.org/613
    il n'y aucune discrimination ici mais juste la lutte contre des machos d'un autre âge ...

    Vous proposez de revenir aux idées d'avant 1940, mais vous croyez que ce sont les autres qui ont des idées d'un autre âge.

    Quant au mot discrimination, j'en rappelle la signification.
    TLFi a écrit:
    DISCRIMINATION, subst. fém.
    A.- [Sans idée de traitement inégal] Action, fait de différencier en vue d'un traitement séparé (des éléments) les uns des autres en (les) identifiant comme distincts.

    Ici il y a discrimination, au moins dans le sens A du terme (dans le sens B2, ça se discute).
  • @profCPGE2

    Ok mais y a des statistiques pour vérifier qu'"il y a plus d'élèves issus de milieux défavorisés que de filles" par exemple? Parce que sur le niveau de diplôme, y en a. Donc je me basais sur ça.

    Mais si c'est vrai, c'est assez surprenant..


    @JLT
    "mais ce n'est pas parce qu'un problème est important qu'il ne faut pas se soucier de l'autre."
    Oui si l'un ne sert pas à cacher l'autre.
    Surtout quand on voit la tendance de cet autre problème : http://www.inegalites.fr/spip.php?article272
  • H a écrit:
    Veux-tu dire que la société est seule responsable de la proportion de femmes que l'on trouve en mathématiques ?

    Je n'en sais rien. Je suis à peu près sûr que la société est au moins en grande partie responsable d'après les indices suivants :

    - les jeunes sont souvent très influencés par leurs parents qui les poussent vers tel ou tel type d'étude. Or, dans l'esprit de beaucoup de parents, les carrières scientifiques, et en particulier en mathématiques, ne font pas partie des options possibles pour leur fille.

    - Pour des raisons historiques, l'espace médiatique est souvent occupé par des hommes. Des gens comme Cédric Villani font un travail certes très appréciable auprès du grand public, mais il lui manque son homologue féminin.

    - Je connais au moins trois exemples de mathématiciennes (de moins de 40 ans) dont l'un des parents est mathématicien. Ceci indique qu'une fille, suffisamment stimulée, a de bonnes chances d'acquérir le goût et la compétence pour les maths.

    - Et rappelons-le, même si c'est évident : on trouve régulièrement des femmes au plus haut niveau, que ce soit dans le haut du classement des olympiades, ou de l'ENS, ou de la recherche.

    Maintenant, est-ce qu'une différence biologique entre hommes et femmes expliquerait une moindre proportion de femmes dans les classes prépa scientifiques et dans la recherche ? C'est possible, je pourrais d'ailleurs en imaginer explicitement :

    1) Le système des grandes écoles est compétitif. Or, les mâles chez les mammifères (y compris les êtres humains) sont beaucoup plus portés vers la compétition que les femelles.

    2) Les métiers de la recherche nécessitent souvent de passer par une période de contrats précaires. Or, les femmes ont tendance à prendre moins de risques que les hommes (on voit par exemple sur les statistiques des accidents de la route que les femmes font beaucoup moins d'accidents graves que les hommes).

    3) Les femmes ont tendance à rechercher des professions qui laissent du temps libre pour s'occuper d'enfants en bas âge. Ainsi, à compétence mathématique égale, elles sont plus nombreuses que les hommes à s'orienter vers les métiers de l'enseignement secondaire.

    Donc en résumé, je ne rejette pas l'existence de différences biologiques, mais je suis convaincu que le poids des préjugés sociaux est bien plus élevé. Et d'autre part, il y aurait aussi des pistes à explorer pour tenir compte des points 1) 2) 3) ci-dessus afin d'attirer plus de femmes vers les carrières scientifiques.
  • Bonjour,

    Les exercices d'Olympiades ont quand même ceci de particulier qu'ils donnent une impression de masturbation intellectuelle complètement gratuite : des exercices complètement artificiels, sans aucune motivation ni sens particulier... le but est clairement de tester ses "muscles" mathématiques, et il semble en effet que les garçons soient plus enclins à la compétition comme but en soi. Il y a sans doute du social, sans doute du biologique là-dedans, mais bon...

    La question à se poser après cet état de fait est de savoir quel est le but recherché. Toute considération féministe ou machiste à part, si le but est véritablement de faire prendre conscience à certaines filles (ou plus exactement aux élèves (garçons et filles) à nature "peu compétitive" mais qui pourraient être intéressés par des mathématiques dont la finalité n'est pas un concours de qui a la plus grosse, pour parler crûment), qu'elles et ils ont toute leur place dans des carrières mathématiques, il serait peut-être aussi bien qu'on leur propose un autre visage des mathématiques que cette espèce de jeu formel compétitif sans autre but que la résolution du problème donné. Tout au plus leur donne-t-on un aperçu de l'"art" de la résolution des problèmes (le fameux "problem solving" qu'on retrouve dans beaucoup de programmes anglo-saxons), avec quelques notions mathématiques hors programme, mais surtout beaucoup de "techniques" de résolution.
    Se limiter à ça, c'est un peu vouloir motiver les jeunes à se lancer dans la littérature en leur faisant bouffer de la dictée de Pivot, ou à vouloir les encourager à jouer du piano en leur faisant jouer des études de Bach en vitesse double les yeux bandés (comme on voit parfois des petits asiatiques de 6 ans sur youtube). Ca stimulera peut-être les élèves qui aiment les défis et qui aiment mesurer leur niveau par rapport aux autres, mais ça rebuttera ceux qui n'aiment pas la compétition ou qui ont besoin de donner du sens à ce qu'ils font. Et encore une fois, il semble que les filles partent avec un net désavantage avec cette approche.
    Il me semble surtout que la meilleure chose que l'on puisse faire pour un élève (quelque soit son sexe, sa couleur, son orientation sexuelle ou que sais-je encore..) qui semble motivé/prometteur, c'est de l'encourager à développer son goût pour les maths d'une manière qui lui convienne. Certains auront envie de découvrir d'autres choses, et un bon livre peut vraiment lancer une carrière (je me rappelle avoir beaucoup aimé "la planète R" en terminale), certains auront envie de se tester avec des maths difficiles mais qui ont un "sens" pour eux (les anciennes épreuves longues du concours général étaient à ce titre pas mal du tout), d'autres seront très contents avec le côté sport de compétition des Olympiades. Il est quand même triste, à mon sens, que tous les lycées que je connais qui proposent des clubs de maths se limite à de la résolution d'exercices type olympiades...

    PS : Et puisque quelqu'un se plaignait qu'on donne son avis sur le concours en lui-même plutôt que son avis sur les exercices posés, voici le mien : mon dieu que ces exercices sont laids, ça me donnerait presque envie d'arrêter les maths, si on me disait que les maths c'est ça... ;-)
  • Les olympiades font partie de la panoplie des activités mathématiques périscolaires, il y a aussi Maths en Jeans, le TFJM, et d'autres choses encore. Chaque élève doit trouver l'activité qui lui convient.

    Par rapport au caractère artificiel des exercices d'olympiades, je suis d'accord (mais beaucoup d'exercices d'oral des grandes écoles sont aussi artificiels). L'intérêt pour un jeune est surtout, lors de la préparation à la compétition

    1) D'apprendre quelques maths hors programme ou à la marge du programme :

    - géométrie : transformations géométriques, utilisation des nombres complexes en géométrie, barycentres, etc.
    - arithmétique : petit théorème de Fermat/indicatrice d'Euler, sommes de carrés, etc.
    - combinatoire : coefficients binomiaux (de nos jours on ne voit plus l'interprétation combinatoire des coefficients binomiaux au lycée), théorie élémentaire des graphes,...
    - algèbre : inégalité de Cauchy-Schwarz, inégalité arithmético-géométrique. Polynômes : relations coefficients-racines,...

    2) De s'entraîner à rédiger des solutions complexes, ce qu'on ne fait plus tellement de nos jours au lycée.

    3) De rencontrer d'autres jeunes avec le même profil.

    On peut déplorer que le spectre est assez limité conceptuellement. C'est vrai mais c'est mieux que rien, et en même temps cela permet de faire des comparaisons internationales.
  • Une petite touche de féminité dans ce débat... Je précise à ceux qui ne me connaissent pas que je suis une fille (enfin pour moi fille, ça désigne plutôt une gamine de moins de 20 ans, et mes vingts ans à moi sont révolus depuis fort longtemps).

    J'ai parcouru la discussion (je n'ai pas tout lu en détails, mais je pense avoir saisi l'essentiel). Laissez-moi vous faire part de mes sentiments de fille.

    1) Comme beaucoup, j'ai été surprise de voir qu'il existait une compétition pour fille.

    2) Comme l'a fait remarqué H, je trouve que c'est ambigu : ma première réaction a été celle que décrit H : "les filles ne sont pas assez bonnes pour se distinguer dans les compétitions qui ne leur sont pas réservées, donc on créé une compétition spécialement pour elles".

    3) Je ne vois pas en quoi faire de la compétition incite à embrasser une carrière scientifique. Je ne vois plus généralement pas en quoi, faire de la compétition dans un domaine incite à faire carrière dans ce domaine. Je pense au contraire que la compétition a plus de chance décourager qu'autre chose : d'une part on gagne rarement une compétition (un seul gagnant pour $n$ participants en général, mais c'est vrai que dans le cas des olympiades, le système est différent), donc cela peut engendrer plus de frustration et de déception que de satisfaction, d'autre part les compétitions, surtout chez les jeunes, sont souvent un facteur de stress, qui peut nuire au plaisir.

    4) Ce n'est parce qu'on est bon en maths qu'on aura envie d'en faire son métier.

    5) Quant à l'idée très répandue de nos jours que les femmes se censurent en sciences ou sont censurées par la société, c'est un refrain qu'on entend souvent et que je trouve lassant.
    De ce que j'ai pu observer autour de moi :

    - je n'ai jamais vu de filles ne pas vouloir faire de sciences car ce n'était pas perçu comme "féminin"

    - je n'ai jamais rencontré de parents qui pensaient que les sciences c'était pour les garçons et pas pour les filles

    - l'espace médiatique est de manière générale largement couvert par les hommes dans tous les domaines, mais pas plus en sciences qu'ailleurs. En politique par exemple, il y a une grande majorité d'hommes, c'est seulement depuis une dizaine d'années qu'on voit plus de femmes à de hauts postes.

    Je n'ai pas d'explication au fait qu'y ait moins de femmes en sciences, mais je ne crois pas aux arguments d'influence et d'autocensure suggérés.
    Par ailleurs, je ne comprends pas cette tendance depuis quelques années à vouloir pousser les femmes à faire des sciences. C'est vrai qu'il y a beaucoup moins de femmes que d'hommes dans la recherche mathématiques mais et alors ?
    Quand j'étais au lycée (ça date...), il y avait environ un tiers de fille dans une classe de terminale S. Bon. Et dans une classe de terminale L, il y avait 1 dixième de garçons (et encore, j'ai le souvenir d'une classe de L où il n'y avait qu'un seul garçon, donc là c'était plutôt du 1/25).
    Curieusement, ça n'inquiète personne que les garçons ne passent pas un bac littéraire... Pourquoi ?

    Pour finir, je tiens à souligner que je suis entièrement d'accord avec le dernier message de Malix :
    Malix a écrit:
    si le but est véritablement de faire prendre conscience aux élèves (garçons et filles) à nature "peu compétitive" [...] qu'elles et ils ont toute leur place dans des carrières mathématiques, il serait peut-être aussi bien qu'on leur propose un autre visage des mathématiques que cette espèce de jeu formel compétitif sans autre but que la résolution du problème donné.
  • - je n'ai jamais vu de filles ne pas vouloir faire de sciences car ce n'était pas perçu comme "féminin"

    Alors quelles sont les raisons avancées ?
  • Je ne vois pas en quoi faire de la compétition incite à embrasser une carrière scientifique.

    P.S. Le fait de faire de la compétition dans une discipline donnée est un prétexte pour pratiquer cette discipline. L'avantage de la compétition est que les annales regorgent d'exercices, de manière assez similaire aux annales des concours des CPGE. Si on n'est pas assez compétitif, on peut toujours rechercher d'autres activités. En fait, les activités périscolaires auraient moins d'utilité si on faisait plus sérieusement des maths au lycée.
  • JLT a écrit:
    Alors quelles sont les raisons avancées ?

    Pas d'interêt particulier pour les sciences, tous simplement. Toutes les filles que j'ai pu connaître au lycée qui s'intéresseaient aux sciences ou à une science en particulier (maths, physique, chimie ou biologie) ont poursuivi des études scientifiques, les autres ne s'y intéressaient tout simplement pas. Elles ne détestaient pas pour autant, mais étaient plus attirées par d'autres choses.

    Après, pourquoi il y a moins de filles de garçons qui s'intéressent aux sciences, je l'ignore. Tout comme j'ignore pourquoi il y a moins de filles de garçons qui s'intéressent au foot.
  • pourquoi il y a moins de filles de garçons qui s'intéressent aux sciences

    C'est justement ça la question. Soit les raisons sont sociales, soit elles sont biologiques. Ma conjecture est que les jeunes sont influencés, souvent de manière inconsciente, par la société ou par l'entourage familial.

    Exemple : si on demande à une personne au hasard dans la rue de citer un scientifique célèbre, la réponse sera souvent "Einstein", et non "Marie Curie". Dans l'inconscient des gens, les scientifiques sont plutôt des hommes et non des femmes.

    Si tu penses que ma conjecture est fausse, alors tu en déduis que les femmes sont moins intéressées par les sciences pour des raisons biologiques ?
  • @Professeur Rectangle:
    Vous avez mal lu. Je n'ai jamais proposé de séparer les sélections et d'ailleurs j'ai insisté à chaque message pour expliquer que la sélection pour une compétition internationale est mixte et sans biais de genre.

    En revanche, faire une activité de promotion me semble une bonne idée. Que cette promotion passe par une compétition me semble plus efficace qu'une campagne de communication car elle met en avant des jeunes femmes méritantes.

    Maintenant, si vous voulez à tout prix lire que ce qui vous intéresse...

    @Omega (au sujet de la non censure des filles):
    Je vous invite à venir passer une journée portes ouvertes en CPGE pour voir 2 filles sur 3 dire qu'elles sont mauvaises malgré des dossiers excellents. C'est devenu un ieu commun de n'avoir pas confiance quand on est une femme de 17-18 ans alors qu'on a rarement la même réaction chez les hommes du même age.


    @Omega (sur la différence scientifiques-littéraires)
    Des gens ont chiffré les différences de proportion hommes-femmes en fonction du salaire et des responabilités en fonctions des pays. Essentiellement la france et quelques pays "latins" ont le même profil: il y a corrélation entre salaire et majorité d'hommes, entre responsabilité et majorité d'hommes. Ce n'est pas (autant) le cas dans les pays anglosaxons, asiatiques... Dans mon souvenir, même l'iran s'en sortais "mieux".

    Pour comprendre le poids inconscient de notre société, je viens de remonter un quai de métro parisien: 5 affiches publicitaires.
    une femme en petite tenue pour des préservatifs (j'avais pourtant l'impression qu'il fallait aussi un homme),
    une femme en pose lascive pour une compagnie aérienne,
    une femme en robe sexy pour un site de rencontre (j'avais pourtant l'impression qu'il fallait aussi un homme),
    un homme en costume pour des cours d'anglais,
    un homme en costume chic pour une marque de montres de luxe.

    Faites la même expérience avec un magazine télé en cherchant les représentations homme-femme... les livres pour enfants d'il y a 10 ans...

    Peu de gens en ont conscience mais il y a un poids très forts
  • Plus j'y pense, et plus je pense que tu as raison d'une certaine manière. Il doit y avoir une certaine influence de la sociéte, mais je pense que ce n'est pas celle que tu dis, mais sa duale.

    Plus précisément, j'ai plus l'impression que ce sont plutôt les garçons qu'on pousse à faire des sciences. Autant, je n'ai jamais rencontré de fille qui aimait les sciences mais n'avait pas poursuivi d'études scientifiques par pression familiale, pression de la société ou autre raison citées précédemment, autant, il m'est arrivé souvent de rencontrer des garçons qui faisaient des études scientifiques sans réel goût pour cela mais parce qu'on les y avait poussés. En prépa en particulier, il y avait plusieurs garçons qui étaient là parce que leurs parents voulaient qu'ils fassent une grande école, mais qui n'avaient aucun goût particulier pour les maths ou la physique.

    Je me dis qu'il reste une certaine idée que l'homme (par opposition à la femme) est celui qui doit avoir une bonne situation, faire des études brillantes, être le penseur de la famille... Et que pour cela on pousse les garçons à faire des études "brillantes" ou "sérieuses", alors qu'on fiche plus la paix aux filles. J'ai connu un garçon qui était passionné de dessin. Il aurait voulu faire les beaux-arts, mais Papa-Maman ont voulu qu'il fasse prépa. Une fille, on la laisse plus volontiers faire les beaux-arts si ça lui plait.

    Peut-être que les garçons ne sont finalement pas plus attirés par les sciences que les filles, mais qu'on les incite plus à en faire même si ce n'est pas leur envie. Ce n'est qu'une hypothèse, mais je pense qu'elle peut être pertinente.
  • Mon message précédent répondait à celui de JLT, je n'avais pas vu celui du Professeur Rectangle. Mais là, il faut que je vous laisse, on m'attend...
  • Bon, j'ai 5 minutes devant moi. L'argument des grands scientifiques qui sont tous des hommes ne me convainc pas. Les grands philosophes aussi, les grands compositeurs, les grands poêtes aussi... Dans tous les domaines, ce sont toujours les hommes qui dominent. Qui peut citer une philosophe, une poêtesse ou une compositrice de musique classique aussi connue que Marie Curie ? Moi, là à chaud, aucun nom ne me vient...
  • Moi, à chaud (en 10 secondes) je vois Simone de Beauvoir (philosophe) et personne d'autre. Mais des écrivains ou des instrumentistes femmes connues, il y en a un peu plus.
  • Je ne pense pas que Simone de Beauvoir ait la renomée internationale de Marie Curie. En France, oui mais à l'étranger, j'en doute. Elle n'est pas aussi connue que Nietsche ou Kant, alors que Marie Curie est pas loin d'être aussi connue qu'Einstein. Je pense que si on demande deux physiciens connus, les deux noms seront Einstein et Marie Curie, justement (avant Bohr par exemple). Je doute que Simone de Beauvoir soit citée avant Kant Hegel, Nietsche and so on...


    Des instrumentistes oui (encore que moins que des hommes, et des chefs d'orchestres femmes, je n'en ai pas en tête), mais des compositrices ? Une femme compositeur aussi connue que Mozart ? Une femme écrivain aussi connue que Proust ou Camus ?
  • Une femme écrivain aussi connue que Proust ou Camus ?

    J.K. Rowling ? Amélie Nothomb ? (Bon d'accord ce n'est pas dans le même registre.)
  • Pour rester chez les écrivains de notre beau pays, citons George Sand, Marguerite Duras, Colette...Pour les compositrices, et à condition de sortir un peu de notre ethnocentrisme d'Occidentaux, Yuki Kajiura est très talentueuse, mais n'a pas la notoriété de Mozart.
  • Je ne dis pas qu'il n'y en a pas, je dis juste que si on demande au premier venu il citera des hommes comme pour les scientifiques.

    Je persiste à penser que Simone de Beauvoir viendrait à l'esprit bien après les Nietsche Kant, Hegel Rousseau Voltaire, Platon, Socrate, Aristote et etc..

    Je persiste à penser que Camus, Proust, Hugo, Toltoï, Hemingway, Sartre peuvent venir à l'esprit avant Duras, Colette, Yourcenar, Woolf... (encore que là, c'est moins évident, je le reconnais)

    Quant à ta compositrice japonaise, Sylvain, elle ne viendrait à l'esprit de personne. La question n'est pas de savoir s'il y a des femmes talentueuses, il y en a, on est tous d'accord là-dessus. La question est de savoir si elles sont connues. Quant on dit grand compositeur, on pense Mozart, Beethoven, Bach, Vivaldi, Verdi...

    Je ne trouve toujours pas de grande poête...

    En revanche, je suis convaincue que Marie Curie serait assez vite citée.

    Bon, je vais me coucher... Bonne nuit à tous !

    Note pour JLT : Bien vu pour J.K Rowling, je suis personnellement une très grande fan de Harry Potter, mais tu l'as dit toi-même, on n'est pas dans le même registre. Si les gens la connaissent et reconnaissent sa notoriété, je doute que beaucoup la considère comme un grand écrivain...
  • En même temps "grand compositeur", c'est du masculin...Donc ça semble assez logique que ce soit des noms d'hommes qui viennent à l'esprit. Comme grande poétesse, il y a Emily Dickinson.
  • Par contre au niveau des chefs de guerre, l'exemple de Jeanne d'Arc aurait alors dû susciter des tas de vocations chez les filles dans les siècles qui ont suivi non?
  • Simone Weil, Hannah Arendt
    Jeanne Cherhal, Louise Labbé, Anna de Noailles
  • Agatha Christie ?
  • Bonsoir,

    En vrac:

    Sophie Germain, Sophie Kowalewski, Michèle Audin ?
    Louise Michel, Mme de Sévigné, Ninon de Lenclos, Olympe de Gouges, Rosa Luxemburg ?
    Hannah Arendt ?
    Cléopatre ?
    Nadia Boulanger ?

    Cordialement,

    Rescassol
  • JLT é a écrit:
    Soit les raisons sont sociales, soit elles sont biologiques.
    Pourquoi seuls ces deux cas seraient possibles ?
  • Une caractéristique d'un être vivant est, soit innée, soit acquise (acquis = (non inné)). En première approximation, inné=biologique et acquis=social. Mais si quelqu'un me donne une autre raison plausible qui n'est ni sociale ni biologique, je suis preneur.
  • JLT :
    "Une caractéristique d'un être vivant est, soit innée, soit acquise (acquis = (non inné))" ??
    La couleur d'un être vivant est soit blanc soit noir (noir==(non blanc)).

    A partir du moment ou on définit ainsi le "acquis", il n'y a plus de communication possible, puisque le mot n'a pas le même sens pour toi que pour les autres ...

    Par contre, dans l'usager courant du mot acquis, de nombreuses choses son ni innées ni acquises ( la longueur de mes cheveux, qui dépend de la date de mon dernier passage chez le coiffeur), ou un mélange d'inné et d'acquis (le QI, quoi qu'il mesure).

    Cordialement.
  • Je ne sais pas répondre aux problèmes posés par JLT.
    Mais comme c'était des olympiades réservées à des femmes, j'ai un prétexte qui sauve mon égo.
    Je n'ai pas réussi car je ne suis pas une femme. X:-(

    bobob:



    Selon l'historien Henri Guillemenin Jeanne d'Arc avait été choisie comme une sorte de symbole-mascotte, ceux qui l'ont armée ne la prenaient pas au sérieux comme soldat (ils ont eu tort ceci dit).
    (A une époque où un roi était le chef parce que prétendument dieu le voulait, c'était très intelligent de pousser en avant, pour impressionner la gallerie et assoir son pouvoir, une femme qui prétendait recevoir ses ordres de dieu soi-même).


    J'imagine qu'il y a des raisons essentiellement sociales (donc liées à l'éducation reçue) qui font que peu de femmes s'intéressent aux sciences professionnellement.
    Je m'était imaginé pendant quelques temps que les femmes n'appréciaient pas beaucoup tout ce qui ressemble à de la compétition, vécue comme des foires d'empoignades de brutes et qui ressemble beaucoup à une activité guerrière.

    Mais quand on verra des femmes pilotes de bombardier faire un travail de soldat, ou donner des ordres dans ce sens, avec toutes ses conséquences morbides on saura que la deuxième partie de mon analyse est stupide. (j'imagine que ce que je décris est déjà une réalité).
Cette discussion a été fermée.