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Choix de cpge

Bonjour
Actuellement en terminale, je suis préoccupé par mon choix de CPGE sachant que je souhaite aller en MPSI ou MPII uniquement, pour devenir enseignant-chercheur en mathématiques ou physique. Voila les questions auxquelles je cherche des réponses.
- Est-ce que toutes ces prépas sont équivalentes en terme de qualité de l'enseignement : Lazaristes, LLG, Fermat, Le Parc ?
- Sachant que je viens d'un lycée qui ne surnote pas et traite avec un bon niveau d'approfondissement les notions en mathématiques et physique mais qui n'est pas un des lycées précédemment cités (qui préparent leurs élèves uniquement à la prépa avec d'anciens programmes), ai-je mes chances de réussir dans ces prépa, de ne pas tomber à 5 de moyenne voire pire, ce que, je pense, |je] ne pourrais pas supporter ? (sachant que je me débrouille "très bien" en terme de note dans mon lycée cette année et que j'ai réellement une chance d'être pris, d'après mes enseignants).
Merci par avance pour toutes les réponses que vous pourrez me proposer.
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Réponses

  • Bonjour,

    Tu sais pourquoi tu n’as pas le droit de choisir à volonté c’est-à-dire sans contrainte dans quel lycée tu feras ta prépa ?

    Parce qu’il faut avoir un certain niveau.

    Donc tu demandes les meilleurs lycées et tu laisses le système décider si tu as le niveau. Ce n’est pas à toi d’évaluer ton niveau.

    Si tu es un gros nul, tu n’iras pas en prépa. Sinon, tu peux réussir en prépa.

    Enfin, on peut avoir 5 sur 20 en sup et 10 sur 20 en spé et finir à Normale sup. Donc oublie les notes. Travaille et progresse dans tes études.
  • Oui, je sais bien c'est pour cela que j'ai demandé des licences et des prépas moins sélectives. Cependant, mes objectifs passent par ces établissements...
    Je sais aussi qu'il faut être réaliste et je pense l'être. Ma question est surtout de savoir si un élève de lycée moins "sélectif" peut réellement réussir dans ces établissements très côtés et si ces établissements proposent des enseignements de qualités équivalentes, pour pouvoir choisir en cas de plusieurs réponses positives.
  • Il y a l'illusion tenace de croire que réussir à intégrer une grande école est fortement corrélé au prestige de la prépa.

    À partir de n'importe quelle bonne prépa, tu pourras intégrer l'X ou l'ENS...

    Ce qui compte c'est : tes capacités, ton travail, ton ambition.

    Mon conseil : fais une liste de prépas échelonnés. Prend en compte la logistique. Il vaut mieux une très bonne prépa à côté de chez toi, qu'une prépa mieux classée ou les temps de trajet sont rédhibitoires. Tu seras heureux de pouvoir rentrer tous les week-end.
  • Pour compléter, il y a en prépa de très bons profs et des profs moyens. Cela ne dépend pas du prestige de la prépa.

    J'ai fait à mon époque une très bonne prépa, ma prof de math, issue de ULM, n'était même pas moyenne. J'ai compris un peu tardivement qu'une partie des élèves travaillaient à partir d'un autre cours de math.
  • Bonjour,

    Je confirme que la logistique, le temps de trajet, les conditions pour étudier sont très importantes.

    Il vaut mille fois mieux travailler dans de bonnes conditions à Fermât ou au Parc que dans des conditions plus difficiles à LLG. J’ai nommé les lycées pour illustration.

    Donc LLG avec une heure de trajet aller et une retour, loin de la famille dans une piaule où il faut faire sa bouffe et son linge, c’est très difficile et à éviter à tout prix si on peut rester à Nantes sans trajet ou dans un internat.
  • Ma propre expérience est la suivante :

    - si tu n'acceptes pas de tomber à 02/20, ne va pas en prépa. Cependant, il faut que tu prennes conscience que tu seras sélectionné à un moment où à un autre. En exagérant un peu, je dirais qu'aujourd'hui c'est assez facile de faire ses études jusqu'en L3 à l'université (le passage en 2nde, le bac sont donnés, la L1, la L2 et même la L3 ne sont pas si exigeants que cela), seulement la sélection à l'entrée en M1 sera drastique si tu vises un truc "prestigieux". Dans le M1 où j'interviens, on refuse même des X par moment. Une fois l'entrée en M1 et le M2 réussis, tu devras faire tes preuves dans un domaine de recherche, et à moins que tu le choisisses "porteur", tu te rendras compte que l'obtention d'une place de chercheur est hautement sélective. Dans certains domaines, il n'y a que 2 ou 3 spécialistes en France, ce qui fait un poste tous les 15 / 20 ans !

    - ensuite, faire une prépa modeste, et même échouer aux concours les plus prestigieux n'empêche pas de devenir chercheur plus tard. Perso, j'ai fait une sup modeste (mais une spé dans un bon bahut), je ne suis pas rentré dans les ENS (mais certains qui y sont rentrés étaient derrière moi en sciences en M'), je suis tout de même devenu enseignant-chercheur. Donc, même si bien entendu les ENS offrent des conditions d'études idéales et un vrai sésame pour devenir (enseignant-)chercheur, elles ne sont nullement nécessaires. Au dernier comité de recrutement auquel j'ai participé, il n'y avait aucun normalien dans les 3 premiers au concours, et pourtant il y avait quelques des candidats issus de ces écoles. Tu auras donc l'occasion de, et tu devras même, faire tes preuves plus tard.

    La prof de physique que j'ai eue en sup dans un "petit lycée" était bien meilleure prof de prépa que le prof que j'ai eu en spé dans l'un des meilleurs lycées de France à l'époque. Le prof que j'avais en spé aurait été un excellent universitaire, mais il n'était pas adapté à la prépa : il trouvait les exos de Centrale, des Mines, de Polytechnique beaucoup trop inintéressants, il en corrigeait rarement. Il avait des exos à lui, certes passionnants du point de vue de la physique, mais pour réussir les concours tu as besoin de t'entraîner aussi sur les trucs cons qu'on te pose dans ces concours d'ingé. J'avais appris qu'il faisait aussi la prépa à l'agreg dans une ENS, je pense qu'il était mieux adapté à des physiciens professionnels qu'à des taupins. En maths ça a été pour le coup le contraire, la prof en spé était remarquable. En Français, j'avais eu une prof complètement nulle en 3/2, les 5/2 ont obtenu par une pétition qu'elle soit remplacée lorsque je suis passé en 5/2, mes notes en Français aux concours ont fait des bons (de 03 à 14 de mémoire) ... Quant à la prof d'Allemand, je crois que je n'ai jamais dépassé 04/20 avec elle, alors que j'avais eu 20 au bac. Je me souviens avoir galéré dans la traduction d'un texte de Wagner, et avoir obtenu la note de 01 avec comme commentaire un truc du style "aucune erreur de traduction, cependant vous n'avez pas respecté l'aspect poétique ni l'aspect archaïque du texte". Comme quoi, même dans un grand bahut, on peut être surpris ...
  • La logistique, essentiel.
    J'ai fait prépa en internat. Je me souviens d'un type qui habitait à 800m du lycée, et qui a choisi lui aussi d'être interne. C'est un plus énorme.
    L'internat est pratique sur le plan logistique, mais en plus, ça permet de faire partie d'une équipe soudée.

    Entre la Terminale et la prépa, à quantité de travail égale, tu peux estimer que tes notes vont baisser de 10 points.Et probablement plus si tu viens d'un lycée peu sélectif vers un des lycées que tu as cités.
    Si tu as une bonne moyenne et si tu es prêt à travailler 15 heures de plus par semaine, alors fonce.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • J'ai entendu dire que les notes ne sont plus aussi basses en prépa qu'il y a 30 ans... Je ne sais pas si c'est vrai ?

    Dans ma classe, la note de 10/20 en math en sup correspondait à 10ème/55.

    Il y a aussi la solution de l'internat externé.
  • mathosphere
    C'est une quasi certitude. Dans les prépas prestigieuses y compris, que ce soit à l'écrit ou en khôlle.

    [Inutile de reproduire le message précédent. AD]
  • Bonjour,

    je reviens sur deux points :
    1) si les profs, et la qualité des cours, est globalement la même d'une prépa à une autre il y a tout de même des différences sur le choix des exercices ou des DS. Je connais des gens n'ayant jamais eu d'annales de l'X / l'ENS en DS, et rarement d'annales des mines. Or le type d'exercices, le niveau d'autonomie, etc... n'est pas tout à fait le même. Par ailleurs avec une classe qui "marche bien" le prof à plus de temps à consacrer à des "grands classique" qui sont à la limite du programme. Donc oui il est parfaitement possible d'intégrer l'X depuis n'importe quelle prépa, c'est plus simple depuis celles qui t'y prépare plus spécifiquement.

    2) A propos de l'écart de niveau en entrée en prépa. Exemple personnel : je venais d'un lycée correct mais qui prépare au bac exclusivement. J'ai été pris dans une très bonne prépa remplie d'élève venant de lycées "élitiste" dont certains ayant pas mal d'avance sur le programme. Au premier trimestre de sup j'étais 26ème (sur 42), au second 2ème. Et c'est assez généralisable : l'avance acquise en terminale disparaît durant le premier trimestre.
  • Pour ce qui est des notes, l'idée est qu'il y aura dans ta classe un premier et un dernier. Le premier aura de bonnes notes, le dernier de moins bonnes, mais cela n'empêchera pas le dernier d'avoir une école et de réussir dans sa vie, du moment qu'il travaille. Il faut aller en prépa par passion pour les maths, la physique ou l'info. Ensuite, le travail, le mental et l'organisation feront le reste et tu verras comment ça se passe en arrivant en prépa.

    Pour le choix de la prépa, certains aiment bien le mythe selon lequel le monde qui est au-delà du périphérique serait peuplé de demeurés (c'est ce que beaucoup de parisiens appellent "la province"). Sache que ce n'est pas le cas : le niveau est aussi bon ailleurs qu'à Paris, ni meilleur, ni moins bien, et ce n'est pas ta prépa qui va changer la qualité de ton enseignement. Ce qui m'a aidé en prépa, c'est l'ambiance familiale entre profs et élèves, et d'être à l'internat.

    Après avoir fait ma prépa à Nancy, j'ai plus tard donné des colles à Paris dans les "lycées prestigieux". Je ne nie pas du tout que les élèves y aient un bon niveau et que leur cours et enseignants soient de qualité, je dis simplement que leur formation n'a rien à envier à celle que j'ai eue.

    Mes résultats de concours, je les ai eu grâce à mes profs, à mon travail et à ma motivation. J'ai entendu toute ma prépa par des amis qui étaient à Paris qu' "on avait pas le même niveau". J'ai ensuite entendu des profs d'ENS dire que "ceux qui venaient de province allaient rattraper leur retard". Dans les faits, je n'ai pas observé de capacités supérieures en maths de la part des gens à Paris, à part en statistiques, où certains lycées sont visiblement très bons pour faire croître leur niveau, via un recrutement de bons 3/2 et 5/2.

    Ce n'est pas la ville de ta prépa qui va faire ta carrière et le concours sera seul juge de ton travail.
  • Sylviel écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2187668,2187988#msg-2187988
    > 1) si les profs, et la qualité des cours, est globalement la même d'une prépa à une autre

    Je pense que ce n'est absolument pas vrai. J'ai de multiples exemples du passé et actuels.
    (Mais pas de corrélation entre prestige d'une prépa et qualité des profs.)
  • @Heuristique : tu tombes dans le mythe inverse en disant "le niveau est le même partout".
    Quelques exemples factuels : les promos de l'X sont composé à plus de 60% d'élèves provenant de 3-4 lycées,
    de ma classe de spé nous étions 31/48 admis à l'X (sur les 48 : 1 5/2 externe, 0 3/2 externe, et 6 5/2 au total si mes souvenirs sont bons).
    Certes c'était une bonne année, mais habituellement c'est quand même une 20aine par an (quasiment sans recrutement de 5/2 extérieurs).
    Les bonnes prépas de province étaient (et semble toujours être) au mieux à une dizaine par an.

    Ce n'est pas du tout une question de "les gens sont demeurés" hors de Paris. Ce n'est même pas une question de "qualité d'enseignement".
    C'est une question que le niveau moyen des élèves à l'entrée est meilleur, que du coup la préparation est plus orientés vers certaines écoles (l'exemple des choix de DS en spé est révélateur), que des "classiques" sont couverts et d'autres non.

    @mathosphère : mon "globalement" voulait à peu près dire ton "pas de corrélation" ;-)
  • Quelques exemples factuels : les promos de l'X sont composé à plus de 60% d'élèves provenant de 3-4 lycées,

    Ce qui est peu ces lycées captent plus de 60% des meilleurs élèves ?
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • @Sylviel Quand tu recrutes des gens qui ont été admissibles et non admis aux ENS en 3/2 pour les prendre en 5/2, ou que tu choisis ceux qui ont fait de gros scores aux Olympiades de maths, c'est sûr que ça aide à faire monter les stats. Si les résultats des "grosses prépas" viennent seulement du recrutement des élèves et pas de l'enseignement, je ne vois pas de raison d'y aller plus qu'ailleurs. Les prépas "de province" envoient peut-être moins de gens à X/ENS, cela ne les empêche pas d'y envoyer ceux qui avaient le niveau pour y aller et qui ont bossé suffisamment pour les atteindre.

    Dans ma prépa, on choisissait nos types de DS. Certains faisaient des sujets X/ENS quand d'autres faisaient des sujets Centrale, et d'autres des sujets Mines. Cela dépendait de l'école que l'on voulait donc chacun pouvait faire un DS de l'école qu'il visait. Au niveau du cours, pour avoir regardé les cours d'autres gens qui venaient d'autres prépas, je pense que peu de profs de spé ont à rougir de ce qu'ils font par rapport aux autres.
  • Dans ma petite prépa c'était que des sujets CCP.

    Centrale Mines était déjà un niveau inaccessible même aux meilleurs de ma promo. Le meilleur a fait 5/2 et n'a pas été admis à Centrale.
  • Je suis enseignant en prépa dans l'un des 4 lycées mentionnés par agrenier.

    Je ne vais pas parler de la qualité de l'enseignement car je ne saurais juger du travail de quelqu'un d'autre ou de son investissement auprès de ses élèves... surtout si je ne le côtoie pas au quotidien.

    En revanche, je peux attester que les jeux sont déjà faits pour toi, agrenier : ton dossier Parcoursup est quasiment clos et de ton côté tu n'as plus rien d'autre à faire que candidater. Les prépas les plus demandées pourront faire les fines bouches et choisir les meilleurs candidats qui se présenteront et les moins demandées devront tenter de remplir avec le peu de candidats qui s'adresseront à eux.

    Le pire, c'est qu'il y a plus de places en prépas que de candidats... mais que certains se ferment des portes en n'osant pas aller dans des prépas dites "de proximité".

    Comme l'a bien fait remarquer Sylviel, ce qui fera la différence entre telle ou telle prépa, c'est essentiellement son recrutement. Plus les élèves sont forts au départ, plus il sera facile de les amener à un niveau plus élevé (principe de moindre énergie). Ensuite, c'est l'effet "boule de neige" : les élèves d'un lycée obtiennent de bons résultats aux concours, donc les meilleurs élèves de Terminale veulent y aller en croyant qu'il y a un lien de cause à effet... et ils provoquent alors ce lien puisqu'étant meilleurs, ils réussissent bien.


    Ceci étant, d'après les statistiques récentes, il ne me semble pas que "la province" s'en tire si mal que cela. La moitié des 15 premières prépas scientifiques (quelle que soit la section) est provinciale...



    Mais il ne faut pas trop se fier aux classements. Par exemple, cette année, l'Étudiant a décidé de changer son panel de classement. Au lieu de prendre une douzaine d'écoles dans le haut du panier, le magazine en a sélectionné 24, dont certaines recrutent TRÈS largement (Insa, UTC, IMT Atlantique...) Du coup, certaines prépas remontent artificiellement dans les classements par rapport aux années précédentes.


    D'autre part, les classements sont biaisés dans certaines prépas qui n'ont qu'une section * dans une filière donnée, ce qui est fréquent en PSI. Ces prépas peuvent du coup garder leurs meilleurs éléments dans leur PSI* et envoyer les autres réussir moins brillamment... dans une autre classe, voire une autre prépa.

    Par exemple, à Louis-le-Grand, il y a 4 classes de MPSI et 2 classes de PCSI soit environ 280 élèves qui débouchent sur 4 classes MP* (environ 150 élèves), une classe MP (environ 35 élèves), 3 classes PC* (environ 115 élèves) et une classe PSI* (environ 40 élèves).
    On en déduit déjà qu'il y a à peu près 18% de 5/2.
    Par ailleurs, si la répartition était proportionnelle à l'effectif, il devrait y avoir 125 élèves +18% soit environ 148 élèves en MP/MP* (et non 185), (62+32)+18% soit environ 110 élèves en PSI/PSI* (et non 40) et 64+18% soit environ 75 élèves en PC/PC*.
    Même en supposant qu'il n'y a qu'une seule classe de MPSI proposant l'option SI et seulement 1/2 classe de PCSI proposant l'option SI, et que seuls 1/3 des élèves de MPSI option SI choisissaient d'aller en PSI, on se retrouverait avec 40 élèves de 3/2 en PSI/PSI*... Où sont les autres élèves ?

    J'ai cité Louis-le-Grand parce qu'il existe une source donnant des statistiques détaillées, mais on pourrait certainement en dire autant des lycées Hoche, Pierre-de-Fermat, ou Sainte-Geneviève.

    Tout cela pour dire que les classements des "meilleures prépas", comme tout classement quel qu'il soit, ne peuvent reposer que sur un seul critère... et le choix de ce critère a tellement d'influence qu'il n'y a jamais de classement qui soit parfait.



    Je termine mon laïus en parlant des notes en prépa.
    Il est évident que tu n'auras pas les mêmes notes qu'au lycée lorsque tu seras en prépa : les critères de notation ne sont pas les mêmes, les exigences ne sont pas les mêmes et surtout, tu n'es plus noté "dans l'absolu" mais plutôt par rapport à tes pairs. Autrement dit, en général, les profs essaient de donner des notes qui reflètent les notes que tu aurais au concours... les concours, eux, attribuant leurs notes en fonction des résultats obtenus sur l'ensemble des copies.
    Pour faire simple, le meilleur aura 20/20 et le moins aura 0/20, peu importe le degré de remplissage de la copie et la quantité de devoir accompli. En pratique, il y a un "écrétage" des meilleures copies (les 50 meilleures copies de France ont toutes 20/20...), pour éviter de trop écraser les notes des plus faibles.

    Dans ta classe, ce sera la même chose, à une moindre échelle. Par exemple, au devoir que j'ai rendu ce matin, les notes allaient de 5 à 40 sur 64, j'ai mis 20 à celui qui a eu 40 et calculé le reste des notes en conséquence.

    Il ne faut pas en avoir peur : cela ne témoigne pas d'un "niveau" en maths, mais de la réussite ou non à UNE épreuve d'entraînement. Tout comme les sportifs ne battent pas des records à chaque séance d'entraînement, et surtout ne brillent pas dans toutes les spécialités, il est difficile de réussir TOUS les devoirs.
    Mais ce n'est pas ça qui compte : le but, c'est la réussite finale, aux concours.


    Bon courage pour la fin de ton année et pour la prépa qui suivra, si c'est ce que tu choisis.
  • C'est marrant quand j'étais étudiant je me posais pas ce genre de questions - la diffusion de l'information était différente aussi, pas d'internet etc., il fallait être un peu plus "initié"
    Mais à 50 berges passées je découvre par hasard sur ce forum pas mal de trucs savoureux sur la question, et avec le recul je suis très heureux en fait d'avoir intégré un école après un DEUG et de ne pas avoir connu ces grossièretés qui confinent au grotesque. Que des gens intelligents s'y plient ça doit avoir des conséquences systémiques.

    Il n'y avait pas de classement en DEUG, les notes étaient affichées dans l'ordre alphabétique des noms. J'ai appris que j'étais premier quand les profs ont rempli mon dossier parce que les écoles demandaient cela ! C'est puéril.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Oui, tous ces classements n'ont aucun sens, comme PISA ou Timms... ;-)
  • J'avais un prof dans une matière qui ne donnait que X et ENS et dans une autre matière que Centrale et Ponts :)
    Perso, je voulais absolument faire une école de math info sur le concours des ENSI (CCINP aujourd'hui).

    J'ai donc fait les annales tout seul. On apprend beaucoup plus vite qu'en les faisant en DS + corrigé bien après.

    J'aime beaucoup la stratégie dans certaines prépas de permettre aux élèves de choisir les sujets aux DS qui correspondent à ce qu'ils visent.
  • mathosphere tu faisais les annales comment ? Avec le corrigé à côté ? Ou bien tu regardais le corrigé à la fin ?

    C'est vrai que faire des sujets X-ENS quand on prépare CCP n'a aucun intérêt. Les épreuves n'ont rien à voir.
  • Oshine : Je ne crois pas que tu aies suffisamment de recul pour te permettre de juger que faire des sujets de tel ou tel concours n'ait aucun intérêt.

    Par ailleurs, il m'arrive régulièrement d'avoir des élèves plus à l'aise avec un sujet X-ENS qu'avec un sujet CCINP.

    Quant à travailler seul en estimant que le prof ne fait pas correctement son boulot, comme l'a fait mathosphere, je trouve cela insultant également.
    Quand je choisis un sujet, je ne le fais pas en me posant la question : "Est-ce que le format de l'épreuve va convenir aux élèves ?" mais plutôt en me demandant si le champ de connaissances qu'il couvre correspond aux chapitres en cours et si les élèves sont susceptibles de progresser grâce à ce sujet.

    En reprenant ma métaphore sportive, ce n'est pas en mettant tout le temps la barre à 1m20 qu'un sauteur en hauteur va progresser. Il faut qu'il la mette régulièrement au-delà de ce qu'il arrive à sauter...
  • J'ai toujours fait exactement le contraire de ce que l'on me conseillait...

    Pour les questions les plus difficiles, je cherchais max 10min et après je regardais le corrigé.
    Pour les questions faciles, je les sautais quand j'avais déjà fait quelque chose d'analogue.
    De toute façon, on n'a pas le temps de passer 10h sur un sujet.
  • Il y a l'histoire de la poule et de l'oeuf. Les grosses prépas ont des bons résultats parce que les élèves qui y vont sont les meilleurs. Oui, c'est certain.
    N'empêche que pour un élève, être entouré d'élèves très doués, ça aide.
    Je me souviens de séances de travail, à l'internat, où on était parfois contents de trouver un copain plus inspiré pour donner un tuyau.
    Ca aide pour le devoir à rendre pour le lendemain, (ça aide à ne pas bosser toute la nuit ...) mais surtout, ça aide à comprendre des raisonnements.

    Trouver une prépa où tu ne seras ni le major, ni le dernier, mais juste au milieu, c'est l'idéal
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Message enlevé, éléments personnels
  • M.de alors je croyais que c'était Bisounours en prépa :-D

    Une fois après un TP faisceau d'électrons qui avait dégénéré (on faisait des manips supplémentaires un peu trop dosées ...) nous avons eu une explication franche dans un bar à côté de la fac avec le prof. Le lendemain son regard en débine m'a fait comprendre qu'il avait eu du mal à récupérer.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ceci dit, je ne veux pas donner une fausse impression : je pense que dans ma spe, on n'était vraiment pas gâté avec ces 2 profs. Un coup de malchance.

    Mon gamin veut faire une ENS et je pense qu'il en a les capacités. Avec mon passé, forcément je suis très inquiet et cette blessure est ravivée.
  • Quand je lis les griefs faits à génération identitaire, et quand je lis les commentaires de certains profs de prépas sur les universitaires ("faqueux") c'est du même ordre, une sorte de racisme cognitif.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour agrenier,
    agrenier a écrit:
    Est-ce que toutes ces prépas sont équivalentes en terme de qualité de l'enseignement : Lazaristes, LLG, Fermat, Le Parc ?

    Difficile de répondre, mais en tout cas l'enseignement est très bon dans toutes ces prépas. Peut-être que LLG prépare mieux aux ENS (en donnant des DS et DM qui y préparent), même si ça n'est pas démontré avec certitude.
    agrenier a écrit:
    Sachant que je viens d'un lycée qui ne surnote pas et traite avec un bon niveau d'approfondissement les notions en mathématiques et physique mais qui n'est pas un des lycées précédemment cités [...] ai-je mes chances de réussir dans ces prépa, de ne pas tomber à 5 de moyenne voire pire, ce que, je pense, je ne pourrais pas supporter ?

    Oui, tu peux avoir tes chances, bien sûr (je le dit notamment parce que j'ai été dans ce cas). Mais impossible pour nous de prédire ce qui arrivera vraiment. En tout cas, il ne faut pas penser que tout est perdu d'avance parce qu'on ne vient pas d'un très grand lycée ; c'est totalement faux.

    PS : Je précise que je n'ai presque pas lu les autres réponses déjà données.
  • "En tout cas, il ne faut pas penser que tout est perdu d'avance parce qu'on ne vient pas d'un très grand lycée ; c'est totalement faux. " à $\epsilon$ près oui. Comme quoi ce que je disais de l’intelligence dans ce genre de merdier est illustré, merci Calli.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • mathosphere a écrit:
    Mon gamin veut faire une ENS et je pense qu'il en a les capacités. Avec mon passé, forcément je suis très inquiet et cette blessure est ravivée.
    Je comprends d'autant mieux que ma fille est en terminale aussi cette année.
    De toutes façons, ils feront ce qu'ils voudront, tout ce qu'on peut faire, c'est aider à poser les bonnes questions et éventuellement aider à chercher les informations nécessaires.

    Vouloir fortement entrer dans une ENS est une bonne raison pour vouloir aller en prépa.
    Après, il faut savoir aussi pourquoi on veut aller dans une ENS.
    Parce que, contrairement aux gens qui rentrent pour être ingénieurs, on s'inflige des souffrances pas forcément négligeables avec des chances de succès faibles.
    Il faut donc être capable d'évaluer à la fois la résistance aux sales notes et l'appétence à organiser son temps entre les différentes matières de la manière dont la prépa l'entend.

    Il faut évidemment aussi évaluer la capacité de l'université proche de chez toi (s'il y en a une) à délivrer une formation adaptée à ses goûts. Les formations universitaires peuvent être plus colorées que les CPGE, plus généralistes. Des fois, ça correspond, d'autres fois non.
  • Concernant les "sales notes" je pense qu'il s'agit de corriger chez l'élève une certaine perception fausse de ce qu'est l'évaluation, héritée du collège et du lycée.

    La vraie note par défaut d'un élève n'est pas 10/20 mais bien 0/20, chaque point ou demi-point supplémentaire devant être mérité.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • mathosphere : Merci pour ton témoignage un peu plus explicite.
    Je confirme qu'il existe des professeurs qui ne font pas forcément très bien leur boulot, et ce quelque soit l'endroit et le niveau d'enseignement. Il ne faut pas croire que ce soit lié au "niveau" de la prépa, c'est tout.

    Je voulais juste faire remarquer que certains élèves ont tellement perdu la confiance en leurs profs pendant leurs années de collège et de lycée qu'ils remettent en cause tout ce qu'on leur dit... et ce n'est pas forcément une attitude cohérente non plus.
  • @bisam:

    Les conditions sont bien différentes en prépa par rapport au collège, lycée, fac, école d'ingé...

    On a moins de professeurs pour des durées plus longues. Du coup, si cela se passe mal avec un professeur qu'on a 10 ou 12h, dans un contexte de stress pour les concours, les conséquences ne sont pas les mêmes.

    Souvent, le fait d'avoir un unique professeur en mathématiques est avancé comme un gros plus de la prépa. Je ne partage pas cet avis.
  • @Foys :

    J'ai adoré mon prof de Terminale C. J'ai aimé ses cours, ses explications, les exercices proposés et les DS.
    Par contre, le nombre d'élèves qui avaient la moyenne était faible alors qu'on était réputé être une excellente classe. Avec un 14 ou 15 tu t'assurais d'avoir la meilleure note à un DS.

    Un jour, j'ai dit à un élève, qui a fait par la suite une thèse scientifique, que j'adorais ce prof. Il m'a répondu la chose suivante : parle pour toi, nous on en bave. D'un coup, j'ai réalisé que je me trompais. Si on a de bons élèves sérieux, il n'est pas normal que sur une classe de 44, moins de 10 aient la moyenne.

    Derrière, j'ai fait une prépa dans un très bon lycée de province. Dans ma sup, en mathématiques, les élèves qui avaient la moyenne ou plus entraient en classe P' ou M' (équivalent de PC*, MP*). On était 12 à avoir la moyenne sur une classe de 50 environ.
    Imaginez ceux qui travaillaient avec sérieux et n'ont jamais réussi à avoir la moyenne. Je suis désolé, mais pour moi, ce n'est pas normal, on ne peut pas laisser de côté l'impact au niveau psychologique.
  • Je pense que les élèves sont avertis, ils sont préparés, ils savent que les barêmes n'ont rien à voir avec ceux du lycée.

    Au lycée, on prépare un objectif : le Bac. Et si on a la moyenne toute l'année, on a toutes les chances d'être admis.
    En prépa, c'est pareil.
    On prépare un objectif (les 4 ou 5 écoles les plus prestigieuses). Si on a la moyenne toute l'année, on a toutes les chances d'être admis.

    C'est quand même une bonne chose quand les notes te permettent d'estimer si tu es au niveau pour les écoles du Top-5 ou pas.

    Tu parles de l'impact psychologique, c'est effectivement un point à prendre en compte.
    Mais imaginons une prépa qui donne des bonnes notes régulièrement, et le jour du concours, désillusion, un certain nombre d'élèves qui croyaient qu'ils avaient un bon niveau se retrouvent recalés.
    Tu veux qu'on parle de l'impact psychologique dans ce scénario ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • @lourran : j'ai eu de loin de meilleures notes aux concours que pendant toute ma prépa.

    Par exemple, +5 points de moyenne aux ENSI (CCINP) par rapport à ma moyenne de spe. 330ème.

    Même aux ENS en physique et en chimie, j'ai eu de meilleures notes et je suis passé à rien de l'admissibilité. (plantage en math, impasse sur le chapitre correspondant que je n'avais pas réussi à copier en intégralité pendant le cours. De toute façon il ne tombait qu'à l'X et aux ENS)

    Donc bon :)
  • Merci à toutes et à tous pour vos conseils avisés et utiles.
    J'ai une dernière précision à vous demander: l'anglais est-il important , à la fois dans le recrutement et dans les concours à la fin de prépa? Un élève devant un autre en math/physique mais moins bon en anglais (avec un écart significatif) peut-il passer après cet élève? Un 14/15, avec système de notation intransigeant, (et avec bien sûr de très bon résultat dans le reste) en terminale en anglais est-il suffisant pour intégrer une des prépas que j'ai citées plus haut à titre indicatif des meilleures CPGE?
    En effet, les profs d'anglais de lycées ne cessent de l'affirmer mais différentes témoignages que j'ai eus m'ont affirmé être pris avec moins 10 en anglais dans une des prépas très côtés que j'ai citées et d'autres, actuellement en ENS, m'ont affirmé ne pas avoir travaillé beaucoup en anglais en prépa...
  • J'imagine que l'anglais est ta LV1. Sinon, sache que la LV2 est optionnelle en prépa et peu utile au concours (si l'anglais est ta LV2, elle ne t'apportera donc pas grand chose, sauf à un concours en particulier).

    La LV1 et le français sont très souvent fortement coefficientés au concours (sauf à l'ENS où le coeff est plus faible). Il est donc primordial d'avoir un bon niveau dans ces 2 matières pour le concours. Certes, la LV1 a un coeff moins fort que les maths, mais avoir 4 en LV1 pour une barre à 10 implique souvent d'avoir 12 ou 13 en maths, ce qui n'est pas toujours facile. Tu vas de toute façon devoir travailler un minimum les matières littéraires en prépa pour t'améliorer donc elles sont importantes !

    Dans mon cas, j'ai dû pas mal bosser l'allemand en prépa (qui était ma LV1 ; je n'ai pas fait l'option LV2 anglais par manque de temps), et cela m'a valu de bonnes notes au concours alors que je n'avais pas un niveau exceptionnel non plus.

    Enfin, au sujet des notes, pour te rassurer, la moyenne de classe était chez nous autour de 10 car il est nettement plus intelligent pour un prof d'utiliser tout le spectre de notation.
  • agrenier a écrit:
    chances de réussir dans ces prépa, de ne pas tomber à 5 de moyenne voire pire, ce que, je pense, |je] ne pourrais pas supporter ?

    Hello agrenier,

    alors tout d'abord bienvenue sur ce forum ! Pour ce qui est du baisse des notes en prépa et de la résistance émotionnelle, je dirais ne t'inquiètes pas, chaque cpge a aussi des équivalences avec des facs. Dans le pire des cas, si ça ne te plais pas, tu pourras toujours faire autre chose et basculer en fac. Honnêtement, je pense que dans la vie, il faut tester, si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis.

    Et pour ce qui est du choix de la prépa, je te conseillerais de choisir au feeling, peu importe le classement, la plupart des profs on fait l'ENS ou sont agrégés avec un bon classement. Si tu es très bon dans une petite prépa, tu t'arrangeras avec les profs pour avoir des exos supplémentaires etc.. Ils adorent aider les élèves, car ils sont eux-mêmes d'anciens prépas.

    Pour la petite anecdote, j'ai eu une meilleure prof d'anglais en carré dans un petit lycée, qu'en sup, alors que ma prof de sup enseignait dans un grand lycée parisien et avait fait l'ENS et celle de carré non. D'ailleurs ma prof d'anglais de sup était disjonctée, je détestais ses cours, elle nous parlait super mal, racontait que sa vie en cours, se plaignait tout le temps, débarquait en colles de maths pour nous chercher etc..Insupportable !
  • Je vais faire une dernière remarque sur le choix de la prépa, pour parler de l'effet "loupe" des forums.

    Quand on recherche des avis sur n'importe quoi (des films, des lycées, des fringues, une télé, etc.), on trouvera systématiquement plus de commentaires négatifs que de commentaires positifs. La raison en est simple : les gens mécontents ont besoin de passer leurs nerfs sur quelque chose et qu'on leur dise qu'ils ont raison d'être en colère. A contrario, les personnes satisfaites ne ressentent aucun besoin de le crier sur les toits.

    Le pire, c'est qu'il est difficile de convaincre quelqu'un que la majorité des personnes qui passent par une prépa sont plus que satisfaites car le nombre de sons de cloche disant le contraire est impressionnant... mais le nombre de personnes passant chaque année par une prépa l'est encore plus (plus de 50000 élèves par an). Au doigt mouillé, je dirais qu'il y a moins de 10% de personnes insatisfaites de leurs années de prépa.

    La très grande majorité des élèves que j'ai eus (en 19 ans d'enseignement en prépa) sont non seulement satisfaits mais reviennent régulièrement nous voir ou nous écrivent (oui, oui, ça se fait encore !) pour nous dire que c'étaient les meilleures années qu'ils ont pu vivre.

    Bref, ce qui compte surtout, c'est ton attitude face au travail : si tu aimes les maths et la physique, tu n'auras aucun mal à en faire beaucoup et tu apprécieras cela (et daigneras même faire un peu de français et d'anglais), même si les notes (dont on se fiche royalement pendant l'année) ne sont pas au même niveau que ce qu'elles ont pu être au lycée.
    En revanche, si tu es obligé de te forcer pour travailler même les maths et la physique, tu te mets à détester tout... et ça devient difficile à supporter.
  • Je suis d'accord que la grande majorité des élèves sont sans doute satisfaits de leur prépa, mais de là à dire que "La très grande majorité des élèves [pensent] que c'étaient les meilleures années qu'ils ont pu vivre", ça me paraît très exagéré. Ou alors ils le disent 2 mois après en être sortis, mais avec le recul 10 ans plus tard ils ne seront plus nécessairement de cet avis.
  • Admettons que j'ai un peu forcé le trait...
    C'est la période de choix sur Parcoursup qui induit une attitude promotionnelle dans ma façon d'écrire. B-)
  • Ce que dit bisam est sans aucun doute vrai :)

    Perso, le principal point que je reproche à la prépa c'est l'omerta. Mais c'est un système qui prévaut de façon globale dans l'ensemble de la société : une salariée harcelée par son chef est rarement entendue et a beaucoup plus de chance de se faire licencier que son chef si elle ose dire quelque chose. C'est en train d'évoluer dans certains milieux mais de façon excessive où on balance publiquement des noms de personnes dont on peut imaginer que quelques-unes sont tout simplement innocentes.

    En fait, il y a un aveuglement. J'ai un prof de prépa sur lequel j'ai de très bons retours de deux élèves qui sont chez lui. J'ai regardé le cours, les exos et les DS (parce que mon gamin pourrait atterrir chez lui) et franchement je trouve son travail de très bonne qualité. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'en même temps, un certain nombre de garçons de la classe harcèlent une fille (genre une élève très sérieuse qui a de bons résultats). On m'a fait promettre de ne rien dire, réflexe classique de victime (je me demande régulièrement, si je ne devrais pas rompre cette promesse).
    Ce problème de harcèlement m'a beaucoup étonné car je n'ai pas vu de comportement comparable dans ma prépa à l'époque. Mais cela m'a rappelé un article sur LLG : https://etudiant.lefigaro.fr/article/harcelement-sexiste-au-lycee-louis-le-grand-des-ateliers-pour-apaiser-les-tensions_3a805e48-f18b-11e8-885a-b1fb59570753/

    Je pense qu'il ne serait pas une mauvaise idée que les profs de prépa prennent 5 minutes pour parler en classe de ce potentiel problème.
  • Personnellement, mes 2 années de Prépa sont les 2 plus belles années de ma vie.

    Dans mon petit lycée, en première et Terminale, j'ai rencontré des gens très sympa, j'ai de très bons souvenirs, mais des souvenirs de 'déconne'. Je me souviens des récréations, et surtout des souffrances qu'on faisait endurer aux profs. Sympa, cool, mais pas glorieux.

    En prépa, j'ai rencontré des extra-terrestres, des élèves avec des dons que je n'imaginais pas !
    On peut voir l'aspect 'bête à concours' si on veut voir le verre à moitié vide, moi, je retiens l'aspect 'types exceptionnels'.

    J'ai vraiment quitté mon petit lycée de ma petite ville de 20000 habitants , où c'était moi la bête curieuse, parce que je comprenais tout tout de suite, et je me suis retrouvé dans un microcosme, où j'étais un élève presque lambda, entouré de gens exceptionnels.

    C'est ce que je retiens de mes années prépa, en plus des portes que ça m'a ouvertes derrière, bien entendu.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Moi, c'était moins de 2000 habitants. Mais je ne suis pas allé en prépa. Et mes années de fac sont pour le moment les plus belles (merci Chaurien) années de ma vie. Mais les meilleures sont à venir !!
  • Les plus ... années ?
  • @mathosphere malheureusement ça ne m'étonne pas, ce type de comportement est inévitable dans des milieux confinés ou de jeunes adultes sont encore assignés au lycée sans possibilités ... Ce doit être atroce à vivre, aussi bien pour les garçons que pour les filles.
    Je peux témoigner que ça laisse durablement des traces, en école la majorité de mes camarades ex-taupins ne savaient toujours pas comment s'y prendre.

    En fait le modèle prépa est bien mais devrait profiter à l'ensemble des étudiants; en fermant les prépas publiques commerciales, et en transposant les actuelles scientifiques et littéraires à l'Université, il y aurait suffisamment de bons profs en licence pour donner un coup de fouet au niveau et un meilleur encadrement en première année universitaire.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Mathosphere au collège on a la chance d'avoir des intervientions régulières sur le harcèlement.

    Avec mes 6eme une heure de cours à été transformée en intervention que le harcèlement ou les élèves devaient participer à travers des ateliers.
  • Bonjour à tous,

    Je suis gêné en lisant les messages de mathosphere.

    Si j'ai bien compris, tu évoques une omerta concernant :
    1. le niveau de certains profs de prépas;
    2. des faits de harcèlement.

    Pour le point 1 : c'est comme dans toute catégorie professionnelle, il y a des bons et des moins bons. C'est une évidence, il n'y a pas d'omerta mais il n'y a simplement aucun déballage.
    Tu voudrais quoi ? jeter des noms sur la place publique du genre : un tel est bon, un tel est mauvais?

    Pour le point 2 : le harcèlement moral est un délit. Si tu as connaissance de tels faits, tu dois agir en responsabilité.
    Ça peut arriver en prépa comme n'importe où ailleurs. Et nombreux sont les professeurs de CPGE qui sont vigilants sur ces questions contrairement à ce que ton message laisse penser.
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